
Tuile
de la chapelle de Curtieux
(hall de la Diana, Montbrison)
Une
belle tuile
Une
tuile, ronde, brune, bien cuite, de fabrication artisanale, exposée
à la Diana.
Elle a été tirée des réserves de la
vénérable société . D'où vient-elle
?
D'une chapelle de Curtieux.
L'une des deux.
Car le modeste hameau a eu deux chapelles.
Celle au centre du village, près du "château"
de la famille Buer ou celle,
un peu en dehors, bénite en 1790
et qui figure sur l'ancien plan du cadastre
Napoléon ?
Les chapelles ont disparu. Reste la tuile, délicatement
ornée de trois motifs.
Sur le toit, tournée vers le ciel, peu de gens pouvaient
l'admirer.
Il n'empêche. Le maître briquetier était un
artiste.
Comme beaucoup d'autres du métier.
Le Forez comptaient des dizaines
de petites briqueteries.
A Champdieu, l'ami
Paul collectionne amoureusement les briques pressées
et marquées.
Tout ce qui se rapporte à cet artisanat de la terre, de
l'eau et du feu.
Un savoir-faire qui vient des premiers temps.
Son musée,
au prieuré bénédictin,
raconte la chaleur du four et l'art du briquetier.
Les tuiles d'hier gardaient un peu de vie et toute leur poésie.
Et l'écrivain d'affirmer :
Les tuiles inégales, arrondies,
bossuées, ont l'air de bouger de remuer, de s'étirer
comme de bonnes tortues de jardins qui soupirent après
le beau temps
ou font le gros dos pour protester contre le vent et la pluie
(Henry Bordeaux, La Maison).
C'était autre chose, bien sûr, que les tuiles mécaniques.
Joseph
Barou

Un vieux toit de Lézigneux
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