Coup de coeur

pays et patrimoine


4 juillet 2009

 



Tuile de la chapelle de Curtieux
(hall de la Diana, Montbrison)

 

Une belle tuile

Une tuile, ronde, brune, bien cuite, de fabrication artisanale, exposée à la Diana.
Elle a été tirée des réserves de la vénérable société . D'où vient-elle ?
D'une chapelle de Curtieux. L'une des deux.
Car le modeste hameau a eu deux chapelles.
Celle au centre du village, près du "château" de la famille Buer ou celle,
un peu en dehors, bénite en 1790 et qui figure sur l'ancien plan du cadastre Napoléon ?
Les chapelles ont disparu. Reste la tuile, délicatement ornée de trois motifs.
Sur le toit, tournée vers le ciel, peu de gens pouvaient l'admirer.
Il n'empêche. Le maître briquetier était un artiste.
Comme beaucoup d'autres du métier.

Le Forez comptaient des dizaines de petites briqueteries.
A Champdieu, l'ami Paul collectionne amoureusement les briques pressées et marquées.
Tout ce qui se rapporte à cet artisanat de la terre, de l'eau et du feu.
Un savoir-faire qui vient des premiers temps.
Son musée, au prieuré bénédictin, raconte la chaleur du four et l'art du briquetier.
Les tuiles d'hier gardaient un peu de vie et toute leur poésie.

Et l'écrivain d'affirmer :
Les tuiles inégales, arrondies, bossuées, ont l'air de bouger de remuer, de s'étirer
comme de bonnes tortues de jardins qui soupirent après le beau temps
ou font le gros dos pour protester contre le vent et la pluie

(Henry Bordeaux, La Maison).

C'était autre chose, bien sûr, que les tuiles mécaniques.

Joseph Barou



Un vieux toit de Lézigneux

*

* *