Des
lys rappellent que les pétales royaux...
J'ai
descendu dans mon jardin
Ainsi
dit la chanson.
Il mérite un regard, le jardin rustique des hameaux du
Forez.
Proche du logis, il est exposé pour tirer profit du plus
léger rayon.
Un muret en pierres sèches l'entoure.
Passons le portillon de bois brinquebalant. Rien du jardin à
la française.
Ce n'est pas l'héritier du château mais celui de
la chaumière.
Ni régulier, ni symétrique, allées sinueuses,
le désordre est bon-enfant
avec choux, salades et haricots, tous légumes familiers.
Les simples occupent un coin : camomille, verveine et tanaisie.
Et si le jardinier est de tradition, il soigne un buis pour Pâques.
Des lys rappellent que les pétales royaux confits dans
l'eau-de-vie
font merveille en compresses pour les blessures.
Le glaïeul un peu raide accompagne le dahlia
et parfois - heureuse surprise - un rosier aux vraies roses,
petites mais parfumées…
Ce lopin est enrichi avec soin : épluchures, cendre et
fumier.
Ses voisins sont le fossé herbu et la haie folle.
Quoi de plus écologique ! Tant pis si le lapin y fait des
dégâts.
Plein de poésie et de bon sens, le vieil "heur"
paysan
a des leçons à donner aux pelouses et aux lignes
de thuya
de bien des jardins d'aujourd'hui…
Joseph
Barou
Un
rosier aux vraies roses...
Tant
pis si le lapin y fait des dégâts...
Le portillon de bois brinquebalant
Un
muret en pierres sèches l'entoure...
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