Sous
un grand toit :
la maison et les chapits, chapitons et chapitelles...
Le
chapit
Chapit, chapitelle,
chapiton
Mots charmants
qui
valent bien hangar, remise ou dépôt...
Le bâtiment est rustique, de guingois et accolé à
la maison.
Sous un couvert de tuiles rondes,
le chapit ressemble à un grenier
en plein air.
Il y a là tout un bric-à-brac : bois vermoulu, ferraille
rouillée.
Et le sol couvert de paille hachée, de menues brindilles
La charrette hors d'usage, les vieux outils, les harnais inutiles,
un joug oublié voisinent avec la chaudière à
cochon sans emploi.
Des fagots encombrent tout un coin avec pour sentinelle la hache
plantée
sur le plot à fendre les bûches.
Contre le mur patiente le balai de genêt qui servait à
la toilette de la cour.
Parfois le chapit abrite aussi une cabane à lapins délabrée,
une ruche en paille inhabitée, un tarare
En Forez, cette petite machine bossue porte le joli nom de ventau.
Elle fait du vent mais ce n'est pas pour rien.
Car elle a la noble tâche de vanner blé, seigle et
avoine.
Encombré, poussiéreux, royaume des araignées,
le modeste chapit est plus pittoresque
que tous les hangars agricoles de la plaine et de la montagne.
Bien sûr, il est moins pratique.
Mais il rappelle les travaux d'antan.
Il faudrait en garder quelques-uns - pas trop bien rangés.
Pour le plaisir.