La boîte à lettres
Jadis,
à la campagne, la boîte à lettres était
une originalité.
Le courrier se résumait à de rares missives, parfois
un journal.
Le facteur, au bout d'un chemin poudreux, toquait directement
à la porte de la ferme pour remettre son pli.
Aussi la chambrette provisoire pour les messages - bonnes ou mauvaises
nouvelles -,
n'avait rien d'obligatoire.
La
boîte à lettres est un détail qui en dit long
sur l'habitant du lieu.
On trouve de tout. Empilement de boîtes cubiques et métalliques
à l'entrée des hameaux :
bien commode pour le facteur mais tristounet.
Celle modèle U.S. mail mais le Forez n'est pas le Far-West.
Ou encore simple fente dans le mur de ciment, aussi gracieuse
qu'une meurtrière de blockhaus. En ville, il y en subsiste
encore de bien vieilles.
En fer, grises ou noires, étroites, plates, mesquines.
On ne peut qu'à grand-peine y fourrer un journal.
Heureusement,
on trouve encore, parfois, la vraie boîte à lettres
derrière un portillon.
Bien personnalisée, elle est couplée avec une sonnette
qui tinte clair en tirant une chaînette.
En bois, en forme de maison
raffinée ou très
rustique.
Qu'importe. Elle est là, aussi, pour le plaisir des yeux
du passant attentif.
Les messages peuvent s'y reposer sans façon et la mésange
y bâtir son nid.
Joseph
Barou
bien vétuste
rustique, vernissée ou fleurie...
ou gardée par la poule blanche
(La Bourgée froide, Cuzieu, novembre 2019)
et les
bonnes vieilles boîtes des
Postes
toujours magnifiques !
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