Coup de coeur

pays et patrimoine


28 février 2009

 


La boîte à lettres

 

Jadis, à la campagne, la boîte à lettres était une originalité.
Le courrier se résumait à de rares missives, parfois un journal.
Le facteur, au bout d'un chemin poudreux, toquait directement
à la porte de la ferme pour remettre son pli.
Aussi la chambrette provisoire pour les messages - bonnes ou mauvaises nouvelles -,
n'avait rien d'obligatoire.

La boîte à lettres est un détail qui en dit long sur l'habitant du lieu.
On trouve de tout. Empilement de boîtes cubiques et métalliques à l'entrée des hameaux :
bien commode pour le facteur mais tristounet.
Celle modèle U.S. mail mais le Forez n'est pas le Far-West.
Ou encore simple fente dans le mur de ciment, aussi gracieuse qu'une meurtrière de blockhaus. En ville, il y en subsiste encore de bien vieilles.
En fer, grises ou noires, étroites, plates, mesquines.
On ne peut qu'à grand-peine y fourrer un journal.

Heureusement, on trouve encore, parfois, la vraie boîte à lettres derrière un portillon.
Bien personnalisée, elle est couplée avec une sonnette qui tinte clair en tirant une chaînette.
En bois, en forme de maison… raffinée ou très rustique.
Qu'importe. Elle est là, aussi, pour le plaisir des yeux du passant attentif.
Les messages peuvent s'y reposer sans façon et la mésange y bâtir son nid.

Joseph Barou

 

bien vétuste



                                      



rustique, vernissée ou fleurie...

ou gardée par la poule blanche

(La Bourgée froide, Cuzieu, novembre 2019)

 

et les bonnes vieilles boîtes des Postes

 

toujours magnifiques !

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