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(Monts
du Forez)
La
porte de l'étable
Lourde
et toute grise, la plus vieille maison du hameau s'impose.
Elle serait du XVIIe , "le Grand siècle", celui
de Versailles
et aussi celui des terribles hivers et des disettes dans les provinces.
Une
immense cheminée ronde, bien peu commune, tient encore.
Sous l'aître forézien, mal en point, tout à
fait dézatchi même,
la porte de l'étable est close. Depuis longtemps. Epaisse,
sommaire et solide,
elle garde des traces de peinture bleu tombereau,
une couleur qui éloigne les mouches, paraît-il.
Des sacs de jute, nos boges rustiques,
bouchent les plus grands jours
Le linteau, une belle pierre en accolade repose sur deux élégants
corbeaux.
Un ciseau maladroit y a gravé une date : 1821 en guise
de blason.
Le loquet rouillé offre une fin motif de fer découpé
d'une rare beauté.
A un clou pend une relique. Des protège-cornes rappellent
le labeur des bovins de la maison.
Des bufs ou, plus probablement, une paire de vaches pour
faire l'ouvrage.
Car la maison est modeste.
La Bardelée et la Calode
ont traîné des chars de foin, de gerbes, des
tombereaux de fumier
Façonnés en fort cuir par un bourrelier d'autrefois,
ces humbles objets ont facilité une rude besogne.
La porte raconte une histoire.
Joseph
Barou
Un
loquet d'une rare beauté
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Les protège-cornes
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Sur
la porte du logis, des signes de protection :
la petite croix des Rogations voisine
avec le fer à cheval porte-bonheur
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gestion
du site : Joseph Barou
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