linogravure réalisée en 1977
à la MJC de Montbrison par J. B.
d'après l'oeuvre de Georges de la Tour
pour servir de page de couverture
à la revue
Patois Vivant
publiée de 1977 à 1984

 



Le vielleux de Georges de la Tour
(1593-1652)

 

Groupe Patois Vivant
de Montbrison

Le groupe Patois Vivant a été créé en février 1976 dans le cadre du Centre social de Montbrison. Il a fonctionné de 1977 à 1984, avec une réunion mensuelle de patoisants chaque mois au Centre Social de Montbrison.

La première veillée s'est déroulée, rue des Clercs le 6 février 1976. Quatorze personnes étaient présentes : Lucienne Cronel, Alain Fulchiron, Jean-Baptiste et Marie Chèze, Jacques Boyer, le Père Joannès Verchery (curé de St-Romain-le-Puy), le Père Calleyron, curé de Verrières, Jean Chambon, Rosette Allègre, Andrée Liaud, André Guillot, Jean-Claude Petri, François Georges, Joseph Barou. Des veillées ont été organisées jusqu'en 1984.

Après une longue période d'assoupissement, il a repris ses activités depuis 1999, toujours dans le même cadre, en assurant 4 veillées par an (octobre, décembre, février, avril).

Outre l'organisation de rencontres amicales, il cherche à conserver ce qui reste d'un langage et d'un mode de vie en voie de complète disparition en recueillant des souvenirs, contes, chansons en patois. Il s'agit du patois d'aujourd'hui, peut-être appauvri et moins pur qu'il ne le fut il y a quelques décennies, mais témoin vivant de ce qui reste aujourd'hui de notre langue forézienne. Le groupe Patois Vivant fonctionne parallèlement au groupe d'histoire locale du Montbrisonnais qui publie Village de Forez.

Le patois disparaît. Il a depuis longtemps quitté les villes. A peine se retrouve-t-il encore, avec ses nombreuses variantes, dans les villages. Surtout dans les monts du Forez d'ailleurs. Mais alors, le nombre de patoisants peut se compter sur les doigts de la main.
Or c'était plus qu'un langage. Avec lui une certaine façon de vivre - et de penser - s'en va. Le pays forézien y perd un peu de sa diversité, de sa couleur, de son âme. Les derniers patoisants, ceux pour qui c'était la langue maternelle, deviennent octogénaires.

Depuis plus de trente ans le groupe "Patois Vivant" du Centre social de Montbrison agit pour lutter contre ce déclin. Des dizaines de veillées ont été organisées, des heures d'enregistrements ont été effectuées, des publications réalisées. Et aujourd'hui il faut utiliser Internet…

Le site Forezhistoire (http://forezhistoire.free.fr)comporte désormais des pages de patois qui sont sonorisées. Certains enregistrements ont plus de 30 ans. Ils ont été faits en direct au cours de veillées.

Xavier Marcoux (1911-1992) a été, sans doute, le dernier poète patoisant. Il lit ses poèmes en patois de Chalmazel. Pierre Dumas (1911-1995) chante des chansons traditionnelles. Jean Chambon (1915-1994) raconte des histoires en patois de Saint-Bonnet-le-Courreau et Célestin Masson avec le parler de Roche-en-Forez. Le Père Jean Chassagneux (né en 1922) qui a étudié à fond le patois du canton de Saint-Jean-Soleymieux parle "des travaux et des saisons" d'autrefois…

Il est possible aussi d'entendre à nouveau Marguerite Gonon qui, en avril 1977, parlait avec brio du patois forézien.

Il y a là une richesse à partager, accessible à tous car le plus souvent figure aussi la transcription en français. Ces pages sonores s'enrichiront tout doucement. Souhaitons déjà que soient nombreux les visiteurs du "Patois vivant".

Recherche sur le site :

Le patois forézien

dessin d'Andrée Liaud

Le franco-provençal s'étend sur trois pays (France, Suisse et Italie) : Lyonnais-Forez-Beaujolais, Savoie, Vallée d'Aoste, Suisse francophone.

La plus grande partie du département de la Loire appartient au domaine franco-provençal sauf :

  • le plateau de Saint-Bonnet-le-Château : Chambles, Périgneux, Luriecq, Marols qui dépend de l'occitan.
  • la bordure vers l'Auvergne : Noirétable, Cervières, les Salles, Saint-Julien, La Chamba (mais pas Champoly, ni Saint-Thurin)
  • le massif du Pilat (Bourg-Argental, Saint-Genest-Malifaux, Marlhes...)

La zone franco-provençal se découpe encore en plusieurs secteurs :

  • Les Monts du Forez (le franco-provençal proprement, région où le patois s'est le mieux conservé).
  • La Plaine, avec un patois dégradé, francisé (population moins stable, beaucoup de fermiers, apport de la montagne...)
  • les Monts du Lyonnais avec un patois influencé par celui du Lyonnais.
  • Le Roannais ouvert vers le nord, influencé par les parlers bourguignons et le français.

La géographie physique, zone ouverte ou fermée, la proximité, les communications ont donc modelé le paysage linguistique. Le patois le mieux conservé, le plus riche en mots archaïques subsiste dans les gros bourgs de la montagne (Saint-Bonnet-le-Courreau, Chalmazel, Sauvain...).

Archives sonores
de Patois Vivant

Le Patois Vivant à Montbrison, interview d'André Guillot et de Joseph Barou
enregistré au Centre social de Montbrison le mercredi
3 février 1999
[ RCF, Mémoire vive, émission du 6 février 1999]


pour écouter cliquer ci-dessous

(15 min 32 s)

Le patois forézien, causerie de Joseph Barou, groupe Vivement jeudi
du centre social de Montbrison

pour écouter cliquer ci-dessous

(44 min 24 s)

Voir aussi la page


Ecoutons
le patois du Forez

Le patois du Forez
en ligne (format pdf, 4 pages)


Le domaine du franco-provençal
et les langues régionales

(carte extraite du journal Le Monde)

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