Félix Thiollier et le Forez
pittoresque et monumental

 

 

 

 

 

 

Promenades avec Marguerite Fournier :

Le Verdier
(1 p.)

 

Le Volcan
(1 p.)

 

Bernigo
(1 p.)


Le château de la Tuilière
(1 p.)


La seigneurie de La Guilanche
(1 p.)


La croix des Argnats
(1 p.)


Le castel de Vauberet
(2 p.)


Le passé de Pierre-à-Chaux
(1 p.)



La Selle de saint Martin
(1 p.)



Le joli chemin des Meuniers
(1 p.)



Le ruisseau des Espagnols
(1 p.)



Une culture perdue : le mûrier,
quand les magnanarelles chantaient...
(1 p.)

 

 

Quelques châteaux foréziens :

 


Renaissance
de Goutelas

 


Château
de la Tuilière

 


Chât eau de Bouthéon

 


Images
de Couzan

 


Montuclas

 


Château de Marcilly

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Conception : David Barou
gestion : Joseph Barou
questions, remarques ou suggestions s'adresser : forezhistoire@free.fr

   



Vauberet
(dessin de Gaston Jourda de Vaux, Emile Salomon, Les châteaux historiques du Forez, 1916)

Le castel de Vauberet
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En suivant la vallée du Vizézy :


LE CASTEL DE VAUBERET

par Marguerite Fournier-Néel


Une des promenades préférées des Montbrisonnais est la route Nouvelle longeant la pittoresque vallée du Vizézy.

Dès le haut Moyen Age, la vie s'installa au bord de la rivière où ronronnaient les moulins à farine et à huile, les scieries, les foulons transformant la laine des moutons en un drap grossier qui fut une de nos premières industries locales, avec celle du chanvre.

La route Nouvelle, percée seulement au début du XIXe siècle à travers la propriété d'Allard, est actuellement encore toute bruissante de vie, mais on y rencontre à chaque pas des témoins du passé : à Vauberet, c'est un ravissant castel du XVIe siècle, avec tours et poivrières ; à la Guillanche, ce sont les vestiges d'une puissante seigneurie ; à Essertines-Basses, dans un décor grandiose et farouche, de hauts pans de murailles en ruines rappellent qu'autrefois s'élevait un puissant château-fort. C'est aussi la chapelle surmontée d'un clocher-mur à deux baies que l'on dit remonter au XIIe siècle...

Quelques-uns de ces témoins de la vie d'autrefois sont plus cachés et il faut aller les découvrir en pleine nature, parmi les rocs et les ronces : la Croix des Argnats, la Selle Saint-Martin, le site de Bernigo... sans parler de tous ces moulins, aujourd'hui désaffectés, dont il serait bon de retracer l'histoire.
Dans une série d'articles, nous nous proposons de conduire nos compatriotes à la découverte du passé, dans une promenade autour du Vizézy avant qu'il ne fasse son entrée dans sa bonne ville de Montbrison.

Le castel de Vauberet

A tout Seigneur, tout honneur... Commençons par admirer ce beau spécimen des gentilhommières du XVIe siècle à la silhouette bien connue des Montbrisonnais. Il a une place de choix dans le paysage, mais il faut attendre l'hiver et la chute du rideau de verdure derrière lequel il se cache pour apercevoir nettement ses lignes architecturales.

A vrai dire, l'édifice ne comporte, au-dessus de vastes caves, qu'un seul étage important, avec galetas, coiffé d'une toiture plate, mais trois poivrières aux angles du midi sur la rivière, une tour ronde à comble bas et une tourelle carrée à toit aigu donnent à cette résidence du mouvement et de l'ampleur tout en lui imprimant un cachet de maison forte.

Le rez-de-chaussée du principal corps de logis forme trois vastes pièces éclairées par des fenêtres jadis à croisillons ; deux de ces salles à peine remaniées conservent encore leurs lambris à multiples petits chevrons et leurs grandes cheminées à cariatides et consoles feuillagées.

Dans la cour, à droite de la façade principale occupée au centre par une élégante fontaine à vasque engagée dans la muraille, s'ouvre une chapelle, désaffectée depuis deux siècles, jadis ornée de peintures murales.
Une croyance peut-être fondée veut que le moulin particulier du château de Vauberet et les caves de celui-ci, en communication directe avec la cour d'honneur par de larges couloirs verticaux, aient originairement servi à la fabrication et à la conservation de poudre de guerre. Il n'y aurait rien d'impossible étant donné que le premier seigneur connu de Vauberet, Loys Petit, était précisément contrôleur des guerres vers 1590, époque avec laquelle le style de la construction cadre parfaitement.

Ce Loys Petit eut un fils unique, Pierre, qui devint grenetier et conseiller au grenier à sel de Montbrison, et, plus tard, contrôleur des guerres comme son père. Il eut quatre enfants dont un autre Loys Petit baptisé le 31 décembre 1612 dans la chapelle de Vauberet par permission spéciale du curé de la Madeleine de Montbrison, paroisse dont dépendait le château.

Le fief de Vauberet passa successivement à Guillaume Rival, seigneur de la Tuilière, son voisin, à Michel Pouderoux, président en l'élection de Montbrison, mort en 1666, à son fils Joseph, également qualifié de sieur de Vauberet, décédé en 1705. Enfin, en 1710 échut aux hospices de Montbrison qui, en 1875, an revendirent une partie à M. Maillon. Il devint ensuite en même temps que le moulin, la propriété de M. Hilaire. Le castel appartient à présent à la famille Brassart et le moulin désaffecté, à M. Harter.

Le nom patronymique de Vauberet (Vaulberet) est connu depuis là commencement du XVe siècle. Jean et Georges de Vauberet acquirent, le 1er août 1419, du seigneur de la Guillanche, le droit de prendre l'eau d'un béal au-dessus de l'encluze de la Bonnelle.

En 1431, les mêmes Jean et Georges de Vauberet prirent à l'adjudication la construction de la partie du rempart de Montbrison qui incombait aux religieux cordeliers de la ville. Un autre Vauberet, Jean, était notaire royal en 1607 ; sa fille, Jeanne, devint l'épouse d'un trésorier du roi pour les mines du Forez.

Les biens de cette famille, agrandis notablement en 1589 par Claude de Vauberet, étaient considérables. Grands bienfaiteurs du couvent des Cordeliers de Montbrison, les Vauberet élirent leur sépulture dans la chapelle dudit couvent (testament de Simon Vauberet en 1669).

Si cette noble famille est depuis longtemps éteinte, son nom n'est pas tombé dans l'oubli. Il survit dans ce castel à allure de château féodal, échappé d'une gravure de l'histoire de France, mirant dans le Vizézy ses tours et ses poivrières... Seigneurs et belles dames s'en sont allés pour toujours, mais, dans la vallée capricieuse, le nom de Vauberet chante encore.

Marguerite Fournier-Néel

(d'après les notes du Chanoine Rochigneux)

[Village de Forez n°3, juillet 1980]

Vauberet

(Le Forez pittoresque et monumental)


La crue du Vizézy au bord du castel de Vauberet
les 16 et 17 octobre 1907

 

En 2009

Vauberet
(12 janvier 2007)

Vauberet
(12 janvier 2009)

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NOTES D'HISTOIRE

En juillet 1892, les membres de la société savante
La Diana

effectuent leur excursion annuelle qui les conduit
vers Saint-Bonnet-le-Courreau et Sauvain.
En remontant la vallée du Vizéy, il visite Vauberet...

extrait du Bulletin de la Diana, tome VII

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Les moulins Maillon, "à l'anglaise"

d'Esthiallet-le-haut et Vauberet

Très belle en-tête de facture du XIXe siècle

Photos anciennes

(fin du XIXe siècle ?)


(Archives de la Diana, fonds Brassart)