Pour consulter

"le Forez pittoresque
et monumental
" :

La Diana,
société archéologique
et historique du Forez,
possède un exemplaire
du Forez pittoresque.
On peut le consulter
à la salle de lecture,
rue Florimond-Robertet
à Montbrison ;
ouverture au public
le mercredi et le samedi
de 9 h à 12 h
et de 14 h à 18 h.

 

 

 

 

 

 

Pages spéciales


La Diana
société d'histoire de Montbrison

 


Vincent Durand
secrétaire de la Diana

collaborateur
de Félix Thiollier






Honoré d'Urfé


 

 



Société des Foréziens
de Paris
qui comprenait
des collaborateurs
de Félix Thiollier


 

 




Ecotay


 

 



St-Jean-S.

 

 

 



Gumières

 

 




Verrières

 




Verrières
(album de photos 1905)

 

 

 


Statues
Renaissance
en Forez

 

 

Tout le pittoresque

de Champdieu

 

Chandieu,
porte de l'enceinte
dessin de Beauverie
d'après une photographie
de F. Thiollier


Ces restes médiévaux
longtemps négligés
sont aujourd'hui
entièrement rénovés :
la porte de Bise.




Une rue de Chandieu
dessin de F. Thiollier


L'hôpital de Champdieu
(au fond)
fut fondé en 1500
par Pierre de la Bâtie,
prieur de Champdieu.
Ce petit établissement
a remarquablement franchi
les siècles et reste fidèle
à sa première mission :
l'accueil
des personnes âgées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Conception : David Barou
gestion du site : Joseph Barou
questions, remarques
ou suggestions

s'adresser :

 




Bandeau illustrant "Le Forez pittoresque et monumental",
imprimerie de A. Waltener et Cie, Lyon, 1889.

Félix Thiollier

Le Forez Pittoresque,


un ouvrage monumental !

Publié en 1886, le "Forez Pittoresque et Monumental" est rare, lourd, beau, et surtout précieux... Le livre de Félix Thiollier fait aujourd'hui partie du patrimoine forézien au même titre qu'une église ou un château.

Félix Thiollier, photographe de la première heure

Son auteur, Félix Thiollier, né en 1842, est issu d'une famille de la petite bourgeoisie stéphanoise. Il achètera plus tard la commanderie de Verrières près de Saint-Germain-Laval. Archéologue amateur, c'est surtout un photographe de talent. Il pressent tout l'intérêt de cette technique nouvelle. Durant ses pérégrinations, il accumule des milliers de clichés de monuments et de sites foréziens.

En 1886, grâce à ses précieux documents, il réalise avec le comte de Soultrait une belle monographie : La Bastie d'Urfé et ses seigneurs (1886). Excellente idée car le château est alors dans un triste état, menacé de destruction totale. La publication aidera à le sauver.

La société historique la Diana est alors en pleine renaissance après la crise de 1870. Félix Thiollier y rencontre tous les érudits foréziens. Lors d'une réunion de dianistes, le 6 décembre 1886, il fait état du projet d'un "album forézien". Cela lui permettrait d'utiliser les nombreuses plaques qu'il a réalisées. Certaines ont plus de vingt ans. Il craint qu'elles ne s'abîment et qu'il ne puisse laisser à ses héritiers que du verre blanc "tout juste bon à fabriquer des serres". Ces photos présentent pourtant de l'intérêt car, précise-t-il, les deux tiers des monuments représentés ont déjà disparu.

Un vrai travail d'équipe

Félix Thiollier entreprend alors son grand oeuvre. Ce sera "Le Forez Pittoresque et Monumental" en deux volumes. L'archéologue photographe a la bonne idée de s'entourer de nombreux collaborateurs. Ainsi pour les textes : Éleuthère Brassart, le sénateur Brossard, de Boissieu, G. Bulliot, Joseph Delaroa, V. Durand, E. Jeannez, V. de Meaux, Noelas, T. Rochigneux, A. Steyert, P. Tardieu, Héron de Villefosse, CP et P. Testenoire-Lafayette, A. Vachez... tous gens très savants et sérieux.

La Diana est aussi très présente avec son président, le vicomte de Meaux, le secrétaire, Vincent Durand et le conservateur, Thomas Rochigneux... Les gravures sont l'œuvre d'artistes confirmés parmi lesquels Beauverie, Ravier, Gonnard, Grangier, Noirot, Meley, Borel, Tardieu, Porcher, ... et surtout de Félix lui-même.

L'ouvrage est donc le fruit d'un vrai travail d'équipe unissant tous les talents de la province. Résultat remarquable : deux volumes in-plano - le plus grand format possible - sur papier vergé. L'un de textes avec 980 gravures ou eaux-fortes, l'autre formé de 127 planches. Avec bandeaux, lettrines, culs-de-lampe... Tout ce que la typographie peut offrir d'élégante qualité.

L'album forézien devient un "monument impérissable"

Mais le mérite d'avoir formé et mené à bien ce grand projet revient surtout à Félix Thiollier. C'est avec justesse que dans son bulletin de l'Amicale des Foréziens de Paris Joseph Delaroa affirme que le "Forez Pittoresque et Monumental" "suffira à honorer la vie de ce vaillant et intelligent compatriote, à qui rien n'a coûté, ni le temps ni l'argent, pour élever ce monument impérissable à la gloire de notre cher pays".

En effet, présenté à la Diana à l'assemblée générale du 12 mai 1887, le travail de Félix Thiollier soulève l'enthousiasme. Cependant la digne société, toujours très soucieuse de son budget, ne souscrit que cinq exemplaires de l'ouvrage publié sous ses auspices.

Le sauvetage de la Bâtie d'Urfé

Il n'empêche : "le Forez pittoresque et monumental" paraît en 1889. Tiré à peu d'exemplaires, il fait référence. C'est certainement le joyau d'une bibliothèque d'histoire régionale.

Quant à Félix Thiollier, il meurt en 1914, juste avant la Grande Guerre, laissant une œuvre considérable tant comme publiciste et auteur de 42 ouvrages, que comme photographe dont on conserve encore des milliers de plaques. Cinq ans avant, la Diana avait eu l'immense mérite de racheter - et par là même de sauver- la Bastie d'Urfé. Le photographe stéphanois y était pour quelque chose. Plus tard, son fils Noël devient président, de 1928 à 1942, de la vénérable société historique. Et Emma Thiollier s'illustre de 1899 à 1959 comme peintre et sculpteur. En somme, toute une saga...

En 1886 quand Félix Thiollier et le comte de Soultrait publient leur belle monographie "Le Château de la Bastie d'Urfé et ses seigneurs", la vieille demeure est déjà très mal en point. Cet ouvrage, tout comme "le Forez Pittoresque et Monumental" a eu le grand mérite de mettre en valeur les trésors cachés - et parfois perdus - du château.

Blanchisserie, féculerie ou carrière de pierres ?

Depuis la disparition, en 1764, des derniers membres de la famille d'Urfé, le château et son domaine ont connu une longue suite d'avatars.

En 1764, le marquis de Simiane en devient propriétaire. Il souhaite y établir une blanchisserie. Mais il abandonne vite son projet et se contente de vendre le domaine pièce par pièce.

En 1778, elle passe aux mains des Puy de Mussieu. Les Puy prennent alors le nom de Puy la Bâtie mais ne redorent pas pour autant leur blason. Le château est très peu entretenu. Criblés de dettes, ils doivent le vendre.

En 1836, la Bâtie est achetée par Caroline de Lagrange, duchesse de Cadore, épouse de Louis de Nompère de Champagny, fils Jean-Baptiste Nompère de Champagny, un grand personnage de l'Empire et de la Restauration. La Bâtie pourrait être sauvée car elle s'adresse à Prosper Mérimée pour un classement. Mais c'est en vain.

Le pire arrive

En 1872 les héritiers de la duchesse vendent le château à M. Verdolin, un avocat stéphanois installé à Montbrison. Il s'essaie dans les affaires, fonde une banque et veut installer une féculerie à La Bâtie.

Financier malheureux - ou maladroit - Verdolin se ruine. Il brade à un antiquaire lyonnais tout ce qui peut se détacher du château : les vitraux, les boiseries, le pavement de la chapelle... En 1884, Verdolin n'évite pas la faillite. La Bâtie, dépouillée et presque ruinée, est mise aux enchères. La Diana est navrée mais impuissante. Félix Thiollier entreprend alors une série de photographies du bâtiment et du mobilier restant, et publie à ce moment " la Bastie d'Urfé et ses seigneurs " (Georges de SOULTRAIT, Félix THIOLLIER. Le Château de La Bastie d'Urfé et ses seigneursPlanches gravées sous la direction de Félix Thiollier d'après ses dessins ou photographies. Ouvrage publié sous les auspices de la Diana. Saint-Étienne. impr. Théolier. 1886. 44 cm. VIII-58 p. 74 pl. h.-t.)

Le château est acquis par Jean-Baptiste de Neufbourg et, ainsi, obtient un sursis. Préservera-t-il ce qui reste ? Il le souhaite sans doute mais rien ne se fait. En 1907, son fils Louis remet en vente l'ensemble du domaine. Le pic des démolisseurs menace.

Sauvée in extremis

La Diana sauve in extremis le manoir vide en l'achetant en 1909 à l'aide d'une souscription. Depuis la société historique du Forez s'emploie patiemment à lui redonner son lustre d'autrefois. Avec l'aide du conseil général de la Loire, la noble demeure des Urfé est devenue un haut lieu du Forez.

J. B.

Nous remercions sincèrement Mme Christine Boyer Thiollier, Historienne d'Art, qui a bien voulu relire et compléter cette notice évoquant l"oeuvre de Félix Thiollier.

Petite bibliographie concernant Félix Thiollier :

- Sébastien MULSANT, Un historien du Forez de l’art forézien et de l’art lyonnais, Félix Thiollier sa vie-ses œuvres (1842-1914). Saint-Étienne. impr. Théolier-Thomas. 1917. 302 p.

- Christine Boyer Thiollier, Vincent Guichard, p. 30-57 in COLLECTIF Félix Thiollier, photographe, 1999, éd. MAM, St-Étienne, 264 p.

- Christine Boyer Thiollier, Un Forézien de nature Félix Thiollier, p. 36-44 in COLLECTIF, Voyage en paysages, par monts et vallées, lacs et forêts, 1830-1910, cat. exp. musée municipal Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône, 18 oct. 2009-14 févr. 2010, Villefranche-sur-Saône, octobre 2009.

Cf. aussi la page de Wikipedia consacrée à Félix Thiollier.

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La Bâtie en 1812 d'après un dessin du temps

Déjà en mauvais état, le château appartient alors à la famille Puy de Mussieu

Félix Thiollier
1842-1914

GOUTELAS

Un autre château
en grand péril

Goutelas
dessin de Beauverie

Le château des Papon est en triste état.
Il lui faudra pourtant encore attendre 80 ans
avant l'entreprise de rénovation des années 1960.

Goutelas en 2006
(cliché J. B.)

Les sites romantiques d'Ecotay

Ecotay-l'Olme
Dessin de Beauverie d'après une photographie de Félix Thiollier

Ecotay-l'Olme, pont sur deux rivières
dessin de Félix Thiollier


Les solides églises de montagne

Saint-Jean-Soleymieux
dessin de F. Thiollier

Il y a un siècle la commune de Saint-Jean était en perpétuelle chicane avec celle de Soleymieux, la soeur ennemie. Quelle est la paroisse la plus ancienne ? Qui doit avoir la primauté ? Délicate question objet d'une interminable polémique !...

Gumières
dessin de Tardieu

Le clocher trapu d'un village qui compte plus de 1 000 habitants au 19e siècle.


Verrières

Verrières
dessin de F.Thiollier


La commune a 1 270 habitants en 1891.
Elle doit sa réputation à son petit séminaire créé juste après la Révolution.
Le Lycée hôtelier des Monts du Forez en est un lointain héritier
mais le village a aujourd'hui beaucoup moins d'habitants qu'alors.

Verrières 2006
(cliché J.B.)

 

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