La Selle de Saint-Martin

commune d'Essertines

(clichés J. Barou)

 


Chemin de Saint-Martin à Essertines






Voir aussi :

La Selle de saint Martin
de Marguerite Fournier-Néel



Maurice Brunel
parle de son village :
Esserines-en-Châtelneuf


Délivrez-nous
de la peste !

La croix des Argnats
à Essertines


Saint-Martin-des-Côtes
à Saint-Georges-
en-Couzan

 

 

 

 

 

 

 

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Saint Martin d'après une gravure de Henri DIMPRE

Et saint Martin

se reposa et admira

le Forez ...

Le 11 novembre, la Saint-Martin, fête si populaire autrefois est maintenant cachée par un autre anniversaire : celui de l'armistice de 1918. Chrysanthèmes et drapeaux tricolores ont presque fait totalement oublier le 13e apôtre, celui de la Gaule

Martin, le 13e apôtre

Martin est né en Hongrie en 336. A 15 ans, il entre dans l'armée romaine. En 354, à 18 ans, à la porte d'Amiens, il partage son manteau avec son épée pour en offrir la moitié à un pauvre. La nuit suivante, il voit le Christ portant le manteau partagé ! Il se fait baptiser, devient l'ami d'Hilaire, évêque de Tours. Et commence une prodigieuse carrière de voyageur. Il serait allé partout… Martin meurt le 8 novembre 397 en Touraine. Poitevins et Tourangeaux se disputent pour avoir sa dépouille. Le corps de Martin voyage en barque sur la Loire jusqu'à Tours. Sur son passage tout refleurit. Ainsi naît l'expression l'été de la Saint-Martin pour les beaux jours de novembre.

Aujourd'hui sa fête n'est plus le terme des baux ruraux. L'été indien se confond avec celui de la Saint-Martin. Pourtant Martin, celui de Tours, le grand, reste présent dans le pays. De Saint-Martin en Charente-Maritime, première de la liste à Saint-Martin-Vésubie en pays niçois, la dernière, 234 communes de France portent son nom.

Faisons le compte pour le Forez : Saint-Martin-d'Estreaux, Saint-Martin-la-Plaine, Saint-Martin-la-Sauveté, Saint-Martin-Lestra. Ajoutons encore deux villages, Saint-Martin-en-Coailleux absorbé par Saint-Chamond et Saint-Martin-de-Boisy, à Pouilly-les-Nonains, où se trouve un château de Jacques Cœur.

Paroisse perdue et évêque en promenade

Dans la plaine, La-Celle-Saint-Martin, sur le territoire de Cleppé, était une ancienne paroisse, disparue après la Révolution. Une source, dite miraculeuse, près de l'église, était lieu de pèlerinage pour les petits qui ne pouvaient pas marcher. Il n'en reste plus rien.

A 4 km de Saint-Georges-en-Couzan, près du hameau de Vial, se trouvent les ruines du prieuré de Saint-Martin-des-Côtes. Une chapelle dresse des pans de mur à quelques pas du site archéologique "du manteau de Saint-Martin". En ce lieu qui domine la vallée du Lignon, à mi-pente, une cavité naturelle recueille l'eau de pluie.

L'évêque de Tours, voyageur infatigable serait passé par là. Parmi les genêts et les rochers, il y a sa statue, mitre en tête et crosse en main. Là aussi, c'était, jadis, un lieu de pèlerinage pour les parents dont les enfants tardaient à faire leurs premiers pas. La coutume n'est pas perdue. Chaussons et petits souliers accrochés en ex-voto en témoignent.

La Selle de Saint-Martin

Sur les hauteurs de Montbrison, à la Font-Perdrix, lieu-dit rebaptisé maintenant Chanteperdrix, se trouve un curieux rocher en forme de siège à dossier. Selon la tradition, il marquerait le passage de saint Martin à Essertines-en-Châtelneuf. C'est la "Selle de Saint-Martin". La "selle", comprenons la chaise, le siège ; le mot est encore utilisé en patois forézien.

Marguerite Fournier, l'historienne de Montbrison, rapporte la légende dorée. Lorsqu'il parcourait les Gaules, saint Martin se serait assis sur ce siège de pierre pour se reposer en contemplant le bel horizon forézien. Il y serait même resté bien longtemps tant le spectacle était agréable… Et il est bien vrai que de là, superbe est la vue sur Montbrison et toute la plaine jusqu'aux montagnes du Matin.

Un ami des beaux jours d'automne. Ah ! le bon saint Martin, charitable et poète !

 

Joseph Barou

[La Gazette du 23 février 2007]

 

9 août 1906, l'érudit Henry Gonnard (1834-1912) assis dans le fauteuil
de saint Martin, à Essertines-en-Châtelneuf,.

[extrait de Maurice de Boissieu, Henry Gonnard, sa vie et ses travaux ,
imp. Eleuthère Brassart, Montbrison, 1913]

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Les déplacements de saint Martin

(carte extraite du manuel d''histoire de France
de E. Billebault, Au temps de..., Editions de l'Ecole, Paris)


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