La Selle de Saint-Martin
commune
d'Essertines
(clichés
J. Barou)
Chemin de
Saint-Martin à Essertines
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du site : Joseph Barou
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Saint
Martin d'après une gravure de Henri DIMPRE
Et saint Martin
se
reposa et admira
le
Forez ...
Le 11 novembre, la Saint-Martin,
fête si populaire autrefois est maintenant cachée par
un autre anniversaire : celui de l'armistice de 1918. Chrysanthèmes
et drapeaux tricolores ont presque fait totalement oublier le 13e
apôtre, celui de la Gaule
Martin, le 13e apôtre
Martin est né en Hongrie
en 336. A 15 ans, il entre dans l'armée
romaine. En 354, à 18 ans, à la porte d'Amiens,
il partage son manteau avec son épée pour en offrir
la moitié à un pauvre. La nuit suivante, il voit le
Christ portant le manteau partagé
! Il se fait baptiser, devient l'ami d'Hilaire,
évêque de Tours. Et commence
une prodigieuse carrière de voyageur. Il serait allé
partout
Martin meurt le 8
novembre 397 en Touraine. Poitevins
et Tourangeaux se disputent pour avoir sa dépouille. Le corps
de Martin voyage en barque sur la Loire
jusqu'à Tours. Sur son passage
tout refleurit. Ainsi naît l'expression l'été
de la Saint-Martin pour les beaux jours de novembre.
Aujourd'hui sa fête n'est plus le terme des baux ruraux. L'été
indien se confond avec celui de la Saint-Martin. Pourtant Martin,
celui de Tours, le grand, reste présent
dans le pays. De Saint-Martin en Charente-Maritime,
première de la liste à Saint-Martin-Vésubie
en pays niçois, la dernière, 234 communes de France
portent son nom.
Faisons le compte pour le Forez : Saint-Martin-d'Estreaux,
Saint-Martin-la-Plaine, Saint-Martin-la-Sauveté,
Saint-Martin-Lestra. Ajoutons encore
deux villages, Saint-Martin-en-Coailleux
absorbé par Saint-Chamond et Saint-Martin-de-Boisy,
à Pouilly-les-Nonains, où
se trouve un château de Jacques Cur.
Paroisse perdue et évêque
en promenade
Dans la plaine, La-Celle-Saint-Martin,
sur le territoire de Cleppé, était
une ancienne paroisse, disparue après la Révolution.
Une source, dite miraculeuse, près de l'église, était
lieu de pèlerinage pour les petits qui ne pouvaient pas marcher.
Il n'en reste plus rien.
A 4 km de Saint-Georges-en-Couzan, près
du hameau de Vial, se trouvent les ruines
du prieuré de Saint-Martin-des-Côtes.
Une chapelle dresse des pans de mur à quelques pas du site
archéologique "du manteau de Saint-Martin".
En ce lieu qui domine la vallée du Lignon, à mi-pente,
une cavité naturelle recueille l'eau de pluie.
L'évêque de Tours, voyageur
infatigable serait passé par là. Parmi les genêts
et les rochers, il y a sa statue, mitre en tête et crosse en
main. Là aussi, c'était, jadis, un lieu de pèlerinage
pour les parents dont les enfants tardaient à faire leurs premiers
pas. La coutume n'est pas perdue. Chaussons et petits souliers accrochés
en ex-voto en témoignent.
La Selle de Saint-Martin
Sur les hauteurs de Montbrison, à la Font-Perdrix,
lieu-dit rebaptisé maintenant Chanteperdrix,
se trouve un curieux rocher en forme de siège à dossier.
Selon la tradition, il marquerait le passage de saint Martin à
Essertines-en-Châtelneuf. C'est
la "Selle de Saint-Martin".
La "selle", comprenons la chaise,
le siège ; le mot est encore utilisé en patois forézien.
Marguerite Fournier, l'historienne de
Montbrison, rapporte la légende dorée. Lorsqu'il parcourait
les Gaules, saint
Martin se serait assis sur ce siège de pierre pour se
reposer en contemplant le bel horizon forézien. Il y serait
même resté bien longtemps tant le spectacle était
agréable
Et il est bien vrai que de là, superbe
est la vue sur Montbrison et toute la
plaine jusqu'aux montagnes du Matin.
Un ami des beaux jours d'automne. Ah ! le bon saint
Martin, charitable et poète !
[La Gazette du 23
février 2007]

9 août 1906, l'érudit
Henry Gonnard (1834-1912) assis dans le fauteuil
de saint Martin, à Essertines-en-Châtelneuf,.
[extrait de Maurice de Boissieu, Henry Gonnard,
sa vie et ses travaux ,
imp. Eleuthère Brassart, Montbrison, 1913]
*
* *

Les déplacements
de saint Martin
(carte extraite du manuel d''histoire
de France
de E. Billebault,
Au temps de..., Editions de l'Ecole, Paris)

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