Quelques
soldats foréziens
déserteurs de l'armée du roi
( 1759 - 1767 )
Le
service historique de l'armée de Vincennes conserve,
sous forme de volumes imprimés, plusieurs états
nominatifs des déserteurs de l'armée royale pour
la période 1759-1767. Il s'agit d'une série très
incomplète ; nous ne disposons des rolles des déserteurs
que pour quatre brèves périodes : de janvier à
mars 1759, de janvier à mars 1764, d'avril à août
1765, enfin d'avril à juin 1767 (note
1).
Malgré les manques, ces états ne sont pas sans intérêt.
Ils couvrent partiellement le temps de la malheureuse guerre de
Sept Ans (1756-1763) qui entraîna un nombre de déserteurs
particulièrement important. Plusieurs ordonnances furent
d'ailleurs prises pour les amnistier partiellement : le 20 avril
1757, les déserteurs établis hors du royaume sont
pardonnés à la condition qu'ils rentrent en France
et réintègrent l'armée du roi. Cette ordonnance
qui paraît avoir donné peu de résultat est
renouvelée le 1er juillet 1761 :
Sa
Majesté étant informée qu'un grand nombre
de Déserteurs de ses Troupes, qui se sont établis
hors du royaume, ont été détournés
d'y revenir pour profiter de l'Amnistie accordée par son
ordonnance du 20 avril 1757, par ce que la condition qui y a été
mise de rentrer à son service, les auroit obligés
de quitter leurs femmes et leurs enfans : Et considérant
d'ailleurs que le long séjour que les armées ont
fait en Allemagne depuis le commencement de la guerre, a occasionné
une nouvelle désertion dans les Troupes : Elle a résolu
de donner encore une plus grande marque de clémence envers
lesdits Déserteurs... (note
2)
Les soldats qui ont déserté avant le 1er février
1757 sont amnistiés à la seule condition de rentrer
en France. Seuls ceux qui l'ont fait entre cette date et le 1er
mai 1761 sont contraints de reprendre du service pour bénéficier
du pardon du roi. Cette deuxième ordonnance ne semble pas
avoir eu l'effet escompté puisqu'elle est suivie d'un nouveau
texte encore plus large ; l'ordonnance du 26 août 1761
proroge jusqu'au premier du mois d'Avril 1762 le délai
accordé aux Déserteurs pour prendre parti dans les
Troupes et dispense ceux qui ont femme ou enfans de s'engager
de nouveau. (note 3)
Les états conservés à Vincennes portent sur
environ cinq mille hommes. Ils indiquent pour chaque régiment
les nom, prénom, nom de guerre et province d'origine des
déserteurs. Chaque notice individuelle comporte aussi l'âge
et un signalement assez précis.
Les
déserteurs foréziens
Nous avons relevé 33 déserteurs originaires du Forez.
Ces hommes servaient dans vingt-deux corps différents :
- Des troupes réglées, presque exclusivement l'infanterie
(note 4) :
régiments :
d'Auvergne (note 5) : 4 ;
de Briqueville (note 6) :
1 ; Périgord : 3 ; de Vastan : 1 ; d'Artois : 2 ; de Beaujolais
: 1 ; de Lyonnais : 2 ; de Touraine : 1 ; de Condé : 2
; d'Enghien : 1 ; de Béarn : 1 ; de Beauce : 1; de Bigorre
: 1 ; de Bourgogne : 1; Gardes-françaises 1.
régiments de recrue
(note 7) :
de Paris : 2 ; de Moulins : 1 ; de Dijon : 1 ; de Riom : 2
cavalerie :
Dragons de Marbuf : 1 ; Artois : 1
- Deux déserteurs seulement viennent des milices
(milice de Bourgogne).
Tous sont de simples soldats, à l'exception d'un "appointé"
(l'équivalent d'un soldat de première classe) au
régiment d'Auvergne. Un seul est spécialisé
: Antoine Waimor, dit saint
Eloy, qui servait dans les dragons, est maréchal-ferrant
ce qui explique son affectation et son nom de guerre.
Il n'est pas toujours aisé de retrouver le lieu de naissance.
La prononciation défectueuse du soldat illettré
désignant en patois sa paroisse natale ainsi que la négligence
du scribe militaire ont déformé maint nom de village
forézien : Saint-Jean-sous-le-Meu
(Saint-Jean-Soleymieux), Ysson-en-Forès
(Usson), Charmoiselle (Chalmazel),
Fermini (Firminy). On peut penser
que "Marsot-en-Forès"
serait Marcenod mais que dire de "Recoussal"
ou de la "Roue-en-Forès"?
Sur trente lieux identifiés, onze sont dans le Montbrisonnais,
neuf dans la région stéphanoise (six soldats sont
nés à Saint-Etienne) et dix dans le Roannais (aucun
dans la ville de Roanne).
La plupart des déserteurs portent un nom de guerre (26
sur 33). Va-de-bon-coeur, la
Rose, la Jeunesse, Saint
Antoine, la Douceur, Sans-Souci,
Prêt-à-boire, Coeur-de-Roi
ou la France ne sont probablement
pas de jeunes recrues car le surnom est essentiellement confirmé
par l'usage. D'ailleurs les déserteurs qui en sont dépourvus
viennent des régiments de recrue ou de la milice.
L'âge moyen est de 23 ans mais on trouve un déserteur
âgé de 17 ans (âge minimum pour être
engagé en temps de paix), trois âgés de 18
ans et un de 19 ans. En revanche trois déserteurs ont 33
ans, un autre a 30 ans, deux 29 ans, deux 28 ans. A quelques exceptions
près, il est certain que tous ont connu - subi ? - plusieurs
années de vie sous les drapeaux.
On ne possède que fort peu d'indications sur l'origine
sociale de ces soldats. Jacques-Philibert
Favier est le fils d'un fermier de St-Bonnet-le-Château
et Jean Vernet alias
la Douceur, celui d'un vigneron de Saint-Germain-Laval,
Le père de Joseph Chalayer
dit la Jeunesse est forgeron à
Saint-Etienne, celui de Jean-Claude Rolin
surnommé Sans-Souci, bourgeois.
On peut penser cependant que la plupart sont issus du petit peuple.
Signalement
La taille moyenne des déserteurs foréziens se situe
entre 5 pieds 2 pouces 6 lignes et 5 pieds 3 pouces (environ 1,69
m) (note 8) ce qui est modeste.
Nous n'avons pas assez de cas pour que cette moyenne soit vraiment
significative mais elle confirme tout de même que nos ancêtres
étaient de petite taille. Un soldat incorporé dans
la milice n'a que 5 pieds (1,62m), trois autres sont au-dessous
de du minimum théoriquement exigé pour être
incorporé dans l'infanterie : cinq pieds 1 pouce (1,65
m). Une haute taille est particulièrement appréciée.
Elle donne droit à un "pourboire" plus important
au moment de l'engagement (note 9).
De plus les recrues sont affectées en fonction de leur
taille :
- De 5 pieds 1 pouce à 5 pieds 3 pouces et demi, dans l'infanterie,
- Au-dessus de 5 pieds 3 pouces et demi, dans la cavalerie, les
dragons ou l'artillerie.
Un seul déserteur forézien est vraiment de grande
taille. Il s'agit d'Antoine Baizé
dit Bourguignon qui mesure 5 pieds
6 pouces (1,79 m).
Enfin les signalements nous permettent de découvrir la
mine de nos mauvais soldats du Forez. Les deux tiers ont les cheveux
et sourcils ni clairs ni foncés mais châtains (10
cas), châtain clair (8 cas) ou châtain brun (3 cas).
Les autres se partageant entre cheveux noirs (4 cas), bruns (5
cas), clairs (1 cas) et blonds (1 cas). Deux portent la barbe
: une barbe rousse et une barbe brune. Les yeux clairs l'emportent
: gris (12 cas), bleus (5 cas) ; quatre hommes ont des yeux bruns,
trois des yeux noirs ; enfin pour six d'entre eux on indique -
curieusement - des yeux roux.
Dix déserteurs portent sur le visage les marques laissées
par la petite vérole. Touches juvéniles : la Douceur
a une fossette au menton et saint Antoine des taches de rousseur.
Neuf nez méritent un qualificatif : gros (2cas), court
et écrasé (2), court (1), long et écrasé
(1), long (1), épaté (1), aquilin (1). Notons encore
quelques cicatrices (3 cas) ou "seings" (tache, grain
de beauté) sur des visages, somme toute, assez épanouis
puisque ce sont les adjectifs "plein", "rond",
et "coloré" qui reviennent le plus souvent.
Nous ne savons évidemment rien de la cause de leur désertion.
Avaient-ils été victimes, sur un "coup de tête",
à la sortie du cabaret d'un engagement hâtif dû
au zèle d'un préposé au recrutement payé
à la pièce pour trouver de beaux hommes ? Les ordonnances
rappellent constamment que les recruteurs ne doivent employer
ni séduction, ni violence, ni supercherie pour déterminer
les sujets à s'engager, Sa Majesté voulant qu'il
ne soit admis que des gens de bonne volonté... ce qui démontre
que les abus sont monnaie courante. Les engagements sont de six
(note 10) ou huit années
(note 11), bien longues à
achever quand la recrue est dégrisée. Et tous nos
Foréziens n'avaient pas, c'est sûr, les vertus militaires
du glorieux chevalier d'Assas ! (note
12)
Joseph
Barou
(1)
S. H. A. T. Ya 444.
(2) Arrêts concernant les troupes, bibliothèque Diana.
(3) Ibid.
(4) En 1763, l'infanterie est formée de 100 régiments
(69 rég. français, 25 étrangers et 6 légions
de troupes légères).
(5) Auvergne est l'un des plus anciens régiments de l'infanterie
française, classé parmi les "petits-vieux"
et fondé sous Henri IV. En 1759 son colonel est le comte
de Rochambeau, futur maréchal de France et héros
de la guerre d'Amérique.
(6) Il devient régiment du Soissonnais après l'ordonnance
du 10 décembre 1762.
(7)
L'ordonnance du 1er février 1763 établit 31 régiments
dits "de recrue" à un bataillon destinés
à former les nouveaux enrôlés avant leur affectation
dans l'infanterie, la cavalerie, les dragons ou les troupes légères.
(8) 1 pied = 32,48 cm ; 1 pouce = 27,07 mm ; 1 ligne = 2,25 mm.
(9)Le pour-boire, ou excédent du
prix de l'engagement des hommes de recrue, sera fixé à
cinq livres pour ceux de la taille de cinq pieds un pouce, à
dix livres pour cinq pieds deux pouces, à quinze livres
pour cinq pieds trois pouces, à vingt livres pour cinq
pieds quatre pouces, à trente livres pour cinq pieds cinq
pouces et au-dessus... (règlement pour la levée
des recrues, du 25 novembre 1760).
(10) Ordonnance du 25 novembre 1760.
(11) Ordonnance du 1er février 1763.
(12) Louis, chevalier d'Assas, né au Vigan le 28 août
1733, est capitaine au régiment d'Auvergne. Il meurt héroïquement
le 16 octobre 1760 au combat de Klostercamp, en Westphalie, en
poussant le cri fameux : "A moi d'Auvergne, voici les ennemis
!"
Annexe
Déserteurs
foréziens
des armées du roi
(1759-1767)
(Sources : Service historique de l'armée
de terre, château de Vincennes)
Antoine Baizé dit Bourguignon,
fils de Etienne Baizé et de Benoîte Lacroix, natif
de Saint-Germain-la-Montagne, juridiction de Roanne, âgé
de 25 ans, de la taille de 5 pieds 6 pouces, cheveux et sourcils
châtain brun, yeux gris et enfoncés, visage long
et marqué de petite vérole (Régiment de recrue
de Dijon ; désertion : avril-juin 1765).
Claude Baudet, natif du Forès,
âgé de 24 ans, de la taille de 5 pieds, cheveux châtain
clair, yeux noirs (Milice de Bourgogne, bataillon d'Autun ; désertion
: janv.-mars 1759).
Gilbert Baudure dit Beaudure,
fils de feu Louis Baudure et de Marie Fontaine, natif de la Bénissons-Dieu,
de la taille de 5 pieds 3 pouces 8 lignes, cheveux et sourcils
noirs, yeux noirs, visage ovale, plein et coloré (Régiment
de Touraine ; désertion : juil.-août 1765).
Claude Beneton dit Beneton,
fils de Louis Beneton et de Catherine Chavane, natif de Saint-Etienne,
âgé de 26 ans, de la taille de 5 pieds 2 pouces 6
lignes, cheveux et sourcils châtains, yeux gris, nez court
(Régiment d'Auvergne ; désertion : avril-juin 1767).
Jean-Baptiste Bérardier, fils
de Joseph Bérardier et de feue Catherine Rey, natif de
Saint-Etienne, âgé de 23 ans, de la taille de 5 pieds
2 pouces 9 lignes, cheveux et sourcils châtains, yeux gris,
nez gros (Régiment d'Auvergne ; désertion : juil.-août
1765).
Louis Bourguignon dit la
Grenade, fils d' Aure Bourguignon et de Claudine Grastateze,
natif de Saint-Martin-en-Forès, juridiction de Saint-Etienne,
âgé de 33 ans, de la taille de 5 pieds 2 pouces,
cheveux et yeux noirs, visage rond marqué de petite vérole
(Régiment de Lyonnais ; désertion : janv.-mars 1764).
Joseph Burdin dit Va-de-bon-coeur,
fils d'Antoine Burdin, natif de Rigny (Régny), juridiction
de Roanne, âgé de 23 ans, de la taille de 5 pieds
5 pouces 10 lignes, cheveux et sourcils clairs, front petit, yeux
roux, nez épaté, bouche grande, menton rond, visage
de même et uni (Régiment de Périgord : désertion
: juil.-août 1765).
Joseph Chalayer, dit
la Jeunesse, fils de Jean Chalayer, forgeron, et de Germaine
Martin, natif de Saint-Etienne, âgé de 29 ans, de
la taille de 5 pieds 3 pouces, cheveux châtain clair, yeux
bruns, visage marqué de petite vérole (Régiment
de Bigorre ; désertion : janv.-mars 1759).
Jean Chapuy, natif de Marsot-en-Forès
(Marcenod ?), âgé de 23 ans, de la taille de 5 pieds
3 pouces, cheveux châtains, yeux bruns (Milice de Bourgogne,
Bataillon d'Autun ; désertion : janv.-mars 1759).
Louis Cornet dit
Cornet, fils de Hilaire Cornet et de Marie Pichon, natif
de Saint-Pal-en-Forès (Saint-Pal-de-Chalencon), âgé
de 25 ans, de la taille de 5 pieds 2 pouces 6 lignes, cheveux
et sourcils bruns, yeux bleus, visage large, plein et haut en
couleur (Régiment de Beaujolais ; désertion : janv.-mars
1764).
Gilbert Dalmay
dit Dalmay, fils de Jacques Dalmay
et de Marie Falcuya, natif de Saint-Galmier, âgé
de 28 ans, de la taille de 5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils
bruns, visage uni et barbu (Régiment d' Enghien ; désertion
: juil.-août 1765).
Antoine Dumaine dit
la Rose, fils de Jean Dumaine et de feue Toinette Suard,
natif de Montbrison, âgé de 17 ans, de la taille
de 5 pieds 8 lignes, cheveux et sourcils châtain clair,
front petit, yeux gris, visage rond (Régiment de Vastan
; désertion : janv.-mars 1759).
Antoine Dupuis dit Dupuis,
natif de St-Etienne, âgé de 18 ans, de la taille
de 5 pieds 9 lignes, cheveux et sourcils châtains, une cicatrice
sur le côté droit, yeux roux, nez court et écrasé
(Régiment de Bourgogne ; désertion : avril-juin
1767).
Antoine Durand, fils de Jean Durand
et de Mathurine Gaunier, natif de St-Julien près de St-Germain-la-Roche,
juridiction de Roanne, âgé de 30 ans, de la taille
de 5 pieds 4 pouces, cheveux et sourcils châtain clair,
yeux bleus, nez aquilin, barbe rousse, visage rond et plat (Régiment
de recrue de Riom ; désertion : janv.-mars 1764).
Jacques-Philibert Favier dit
Favier, fils de Claude-Joseph Favier, fermier, et d'Anne-Marie
Matthieu, natif de St-Bonnet-le-Châtel, âgé
de 23 ans, de la taille de 5 pieds 1 pouce 6 lignes, cheveux noirs,
très fournis et crêpés, sourcils de même
couleur, yeux gris, gros et un peu enfoncés, visage long,
plein et coloré, très marqué de petite vérole
(Régiment de Briqueville ; désertion : janv.-mars
1759).
Jacques Fiassot dit Saint-Jacques,
fils de Claude-Antoine Fiassot et de la nommée Anne, natif
de St-Etienne, âgé de 33 ans, de la taille de 5 pieds
3 pouces 6 lignes, cheveux et yeux bruns, visage plein (Régiment
de Lyonnais ; désertion : janv.-mars 1764).
Louis Forez, fils de Claude Forez
et de Benoîte Roche, natif de Virieux-en-Forès, juridiction
de St-Etienne, âgé de 22 ans, de la taille de 5 pieds
2 pouces, cheveux et sourcils blonds, yeux bleus, un seing à
la joue droite, visage ovale marqué de petite vérole
(Régiment de Périgord ; désertion : avril-juin
1767).
Antoine Fouquet dit
Saint-Antoine, natif de Vougirolle en Forès (?),
juridiction de Thiers, âgé de 24 ans, de la taille
de 5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils noirs, front petit, yeux
bruns, visage long et taché de rousseurs (Régiment
de recrue de Moulins ; désertion : janv.-mars 1764).
Pierre Gonaal dit
la Jeunesse, fils de Pierre Gonaal et de Claudine Gonnot,
natif de Reneson en Forès, juridiction de Roanne, âgé
de 27 ans, de la taille de 5 pieds 4 pouces, cheveux et sourcils
châtains, yeux noirs, visage plein (Régiment d'Artois
[cavalerie] ; désertion : juil.-août 1765).
Gilbert Grandebarge dit
la France, fils d'Antoine Grandebarge et de Philippine
Poyal, natif de Recoussal en Forès (?), âgé
de 21 ans, de la taille de 5 pieds 4 pouces 3 lignes, cheveux
châtains, yeux bleus (Régiment d' Artois ; désertion
: avril-juin 1767).
Jean Jaquet dit Duchesne,
fils de Jacques Jaquet et de Benoîte Nochet, natif de St-Jean-sous-le-Meu,
juridiction de Montbrison, âgé de 29 ans, de la taille
de 5 pieds 2 pouces 4 lignes, cheveux et sourcils bruns, yeux
châtain brun, visage marqué de petite vérole
(Régiment de Condé ; désertion : janv.-mars
1759).
Jean Petre dit Cur-de-roi,
fils de feu Jean Petre et de Marie Durand, natif de Charmoiselle
en Forès, juridiction de Montbrison, âgé de
19 ans, de la taille de 5 pieds 1 pouce 2 lignes, cheveux et sourcils
châtains, yeux bleus, visage long (Régiment de Béarn
; désertion : avril-juin 1767).
Antoine Pialoux dit Pialoux,
fils de Jean Pialoux et de Benoîte Dumas, natif de Chazelles
en Forès, juridiction de Montbrison, âgé de
23 ans, de la taille de 5 pieds 3 pouces 6 lignes, cheveux et
sourcils châtain clair, yeux gris et petits, nez court et
écrasé, visage rond, coloré et marqué
de la petite vérole (Régiment des Gardes-Françaises
; désertion : avril-juin 1765).
Etienne Renault dit Renault,
fils de feu Laurent Renault et de Marguerite Fernel, natif du
bourg de Fermini, âgé de 28 ans, de la taille de
5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils châtains, cicatrice
au front du côté droit, nez gros, menton rond, visage
de même et plein (Régiment de Condé ; désertion
: janv.-mars 1764).
Matthieu Rochiais dit l'Eté,
fils de François Rochiais et de Claudine Paillon, natif
de St-just-en-Chevalet, âgé de 23 ans, de la taille
de 5 pieds 2 pouces, cheveux et sourcils châtains, yeux
roux et enfoncés (Régiment de recrue de Riom ; désertion
: janv.-mars 1764).
Louis Rodé dit Rodé,
natif de St-Etienne, fils de Claude Rodé et de Catherine
Thomas, âgé de 33 ans, de la taille de 5 pieds 4
pouces 9 lignes, cheveux et sourcils châtain clair, yeux
roux, bouche petite, menton pointu, tache bleuâtre sur la
joue droite, visage ovale et coloré (Appointé au
Régiment d'Auvergne ; désertion : juil.-août
1765).
Jean-Claude Rolin dit Sans-souci,
fils de feu Jean-B. Rolin, bourgeois, et de Marie Mercier, natif
de Montaigu-en-Forès, âgé de 18 ans, de la
taille de 5 pieds 3 pouces, cheveux et sourcils châtain
clair, yeux gris, nez long et un grain de petite vérole
dessus (Régiment d'Artois ; désertion : juil.-août
1765).
Benoît Simon, fils de feu André
Simon et de Mathias Masacré, natif de la Roue en Forès,
juridiction de Montbrison, âgé de 18 ans, de la taille
de 5 pieds 2 pouces 6 lignes, cheveux et sourcils blonds, yeux
gris (Régiment de recrue de Paris ; désertion :
avril-juin 1765).
Antoine Tellier, fils de Damien Tellier
et de feue Marie Gaillard, natif de Ysson-en-Forès, âgé
de 26 ans, de la taille de 5 pieds 2 pouces 6 lignes, cheveux
et sourcils châtain clair, yeux gris (Régiment de
recrue de Paris ; désertion : avril-juin 1765).
Fleury Tronchon dit Prêt-à-boire,
natif de Saint-Prix en Forès, juridiction de Saint-Etienne,
âgé de 20 ans, de la taille de 5 pieds 3 pouces 6
lignes, cheveux et sourcils bruns, yeux roux, trois seings sur
la joue droite, le visage marqué de quelques grains de
petite vérole (Régiment d'Auvergne ; désertion
: janv.-mars 1759).
Jean Vernet dit la
Douceur, fils de Claude Vernet, vigneron, et de Marie Guissonnière,
natif de St-Germain-Laval, âgé de 20 ans, de la taille
de 5 pieds 2 lignes, cheveux et sourcils châtain brun, yeux
gris, visage fort marqué de petite vérole, une fossette
au menton (Régiment de Périgord ; désertion
: janv.-mars 1759).
Jean Vialet dit Vialet,
fils de Jean Vialet et de Claudine Mazard, natif de Joue en Forès,
juridiction de Roanne, âgé de 26 ans, de la taille
de 5 pieds 5 pouces 9 lignes, cheveux et sourcils châtains,
yeux gris, nez long et écrasé (Régiment de
Beauce ; désertion : avril-juin 1765).
Antoine Waimor dit
Saint-Eloy, natif de Sale en Forès, juridiction
de Montbrison, âgé de 26 ans, de la taille de 5 pieds
4 pouces, cheveux et sourcils châtain brun, yeux gris, visage
basané (maréchal-ferrant au Régiment de dragons
de Marbuf ; désertion : janv.-mars 1759).
[Joseph Barou, communication à la DIANA ; Bulletin,
tome LII, n° 3, année 1991]
Soldats
foréziens déserteurs
des armées du roi
(en format pdf)
Affiche pour le recutement de soldats
extrait
de Paul Grangeon, Les comptes d'une compagnie
militaire à la fin du XVIIe siècle,
L'Ancien Forez (1883-1884), 2e année.
Autres
pages concernant les guerres et les soldats
:
gestion
du site
Joseph Barou
questions,
remarques
ou suggestions
s'adresser :
|
|
Mis
à jour le 31 décembre 2009
|