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La guérite en
fonction
(vers 1910)
Une lardiche montait
la garde...
(une mésange)
La
guérite convertie
en cabane de jardin
(1959)
"Le sympathique
brigadier
de police Jean Damon"
(avril 1977)
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textes
et documentation
Joseph Barou
questions,
remarques ou suggestions
s'adresser :
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Nous reprenons ici un article
de la presse locale montbrisonnaise écrit par André
Thivillier en 1959, 35 ans après le départ du
16e régiment d'infanterie de Montbrison.
Il illustre l'attachement que les Montbrisonnais portaient à
"leurs soldats".
Sur
les hauteurs de Moingt :
35 ans après le départ
du bataillon montbrisonnais
nous avons retrouvé la guérite du 16e encore debout
Le souvenir du 16e est
resté profond chez nos concitoyens. C'est le souvenir de la
belle époque montbrisonnaise. La sous-préfecture avait
ses soldats, elle les aimait. La vie locale y gagnait en animation,
et le commerce n'avait rien à y perdre.
Un jour,
pourtant, qui remonte, nous dit-on, à quelque trente-cinq ans,
le bataillon s'en alla. La troupe quittait Montbrison et, après
la dernière sentinelle, la guérite cessait bien vite
de monter, devant la caserne, une garde fictive.
Changement de carrière
L'enlèvement de la guérite
si familière aux Montbrisonnais fut l'évanouissement
du dernier vestige de l'existence d'un bataillon du 16e R. I. de Saint-Etienne
dans notre ville.
Cette guérite, combien de nos concitoyens se doutaient, après
trente-cinq ans, que le hasard d'une promenade eût pu leur donner
le privilège de la revoir debout, tout près d'ici, dans
la nature, et en état relativement bon de conservation ?...
Le sympathique brigadier de police Jean Damon, qui s'est intéressé,
comme tout Montbrisonnais, passionnément au passé de
sa ville, ne l'ignorait pas, car son ami, M. Claude Vilvert, cultivateur,
à Saillant, commune de Moingt et propriétaire du terrain
proche de sa carrière où la guérite du 16e est
venue échouer, lui avait donné le tuyau... qui, très
amicalement nous est parvenu dans le creux de l'oreille.
Nous avons fait la promenade de la guérite.
Au bout du chemin des Carrières, sur le plateau haut perché
de Saillant, que tous les vents balayent et qui offre un panorama
étendu et pittoresquement semé de loges, nous avons
trouvé dans la ferme Vilvert une accueillante hospitalité,
et en M. Claude Vilvert, un aimable cicérone.
A 300 mètres de la maison, en contrebas, et dans un petit chemin
qui mène à la carrière toute proche, nous sommes
arrivés à la guérite, entourée d'un protection
de grillage.
Une "lardiche" monte la garde,
mais les rats y mangent les pommes
A notre approche, un superbe oiselet qui s'y trouvait heureux s'envole...
Oh !... Qu'il est beau !
- Ce sont des oiseaux qu'on appelle ici des "lardiches"
en patois, nous renseigne M. Vilvert.
- La guérite, vous vous en servez peut-être de musée
?
M. Vilvert sourit. Mon prédécesseur, dont j'ai acheté
la carrière et ce terrain il y a une vingtaine d'années,
M. Pérat, y entreposait sa poudre de mine. Moi, j'y ai mis
des pommes, mais l'an dernier les rats me les ont mangées,
alors...
Dans cette guérite qui ne garde donc que la valeur d'une pièce
de collection, nous avons retrouvé, sur le bois du plancher
rongé par l'humidité, et elles aussi attaquées
par la rouille, des plaques d'identité et d'immatriculation
de quelques anciens du 16e, plaques qui suivirent le destin de la
guérite....
Une quinzaine, sur lesquelles on retrouve sous l'oxydation après
nettoyage (recto et verso) les noms et indications qui suivent :
Perroton
Pierre, 1891 - Montbrison 1262.
Ducreux Jean, 1899 - Montbrison 438.
Odin Alexandre, 1919 - Montbrison 1024.
Frétisse Jean, 1905 - Montbrison 972.
Noally Jean, 1900 - Montbrison, 1042.
Bruyère Marcellin, 1912 - Montbrison 270.
Robert Jean, 1902, Montbrison 922.
Paret Jean, 1891 - Montbrison 23.
Baleydier Pierre, 1891 - Montbrison 908.
Moncel Marcellin, 1891 - Montbrison 985.
Froment Jacques, 1889 - Montbrison 1852.
Vernadel Claude, 1897 - Montbrison, illisible.
Prachez Jean, 1899 - Montbrison 1771.
Maurange Jean, 1874 - Montbrison 1320.
Odin Jean, 1910 - Montbrison 487.
Ravel Joseph, 1910 - Montbrison 10.
Ces plaques
sont gardées à l'agence, 1, rue des Arches, à Montbrison,
et tenues, éventuellement, à la disposition des intéressés
ou de leur famille.
La promenade de Saillant une sortie qui n'était point sans attrait.
A. T.
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Les plaques
des soldats
longueur : 42 mm
longueur : 35 mm
d'après les documents aimablement
communiqués par MM. Jean et Maurice Damon
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