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Hier,
aujourd'hui, toujours :
Petit
ou grand, il apporte avec lui du mystère et de la magie.
Le cirque arrive, le cirque passe
Il y a les grandes affiches, la cavalcade bruyante. Toute la ville
en parle, dans les boutiques, les bureaux, les ateliers et, surtout,
les cours de récréation. Pour quelques heures, les
citadins tranquilles et casaniers s'accordent un peu de rêve
et d'aventure.
Figaro
dans la cage aux lions
Certains participent même au spectacle. Et
ce sont des souvenirs pour une vie entière ! Ainsi, Jean
Mercier, un brave coiffeur qui exerce au 30 de la rue Saint-Jean
raconte-t-il volontiers son exploit. N'a-t-il pas coiffé
et rasé un dompteur au milieu des lions ?
C'était en avril 1900, à Saint-Chamond, où
il était garçon coiffeur. Le patron du cirque, M.
Alexandre, était venu dans le salon. Goguenard, il avait
dit : "Je suis bien obligé
de venir car vous ne pourriez me suivre où je vais aller
". La cage aux lions ! Et Jean avait répondu
: "Chiche !" Il
avait fait la barbe du dompteur à la barbe du lion. Un
certain courage et la gloire définitive ! A Montbrison,
Jean Mercier pratiqua ensuite tranquillement
l'art capillaire tout en jouant, comme acteur comique, dans la
troupe locale.
Mieux que cela. En février 1904, "l'Etablissement
Zoologique Ana Pezon" passe à Montbrison.
Il présente "pour la première
fois, le spectacle le plus émouvant et le plus téméraire"
de l'époque. De quoi s'agit-il ? Le dompteur, un certain
G. Pezon présente un spectacle
inédit et dangereux. Il est parmi les rares belluaires
à oser faire couler le sang dans la cage des fauves. Il
a recruté pour cela Paul Morel,
un garçon boucher de Montbrison.
Ce fier-à-bras s'est engagé, à la suite d'un
pari de 200 F, à saigner et découper un mouton "en
compagnie des grands lions du Soudan".
1924 : Pinder puis Ancillotti
En 1924, Montbrison reçoit la visite de
deux grands cirques. En mai, il y a Pinder, le grand, "le
véritable cirque" comme dit la réclame
de l'époque. Ni music-hall, ni ménagerie, seulement
du "vrai cirque". Depuis
son dernier passage, il s'est encore développé.
Les places sont trop petites pour lui. Il faut, pour la première
fois, louer, hors de la ville, le terrain Meyrieux,
près des usines Chavanne.
On annonce une cavalerie de 200 chevaux, des écuyères
de rêve, des acrobates extraordinaires, des clowns hilarants.
Bien sûr, ours, lions et éléphants seront
de la fête. Deux représentations sont données
le dimanche 25 à 14 h 30 et à 20 h 30. Dès
le lendemain le cirque poursuit son interminable périple
: Feurs, Boën,
Noirétable
Le 28 août, arrivant de Boën,
le cirque Ancillotti, plante son
chapiteau place de la Préfecture. Notre actuel square Honoré-d'Urfé
est alors un terrain vague et que les Montbrisonnais appellent
simplement "le jardin des chiens".
Le cirque Ancillotti a une grande
réputation tant pour le luxe de l'installation que pour
la qualité du programme.
Cette année-là, il présente une nouveauté
nautique avec de gros animaux marins. Vingt-deux énormes
tracteurs Latil débarquent un matériel important.
Aux habitants de ne pas manquer "une
exhibition phénoménale" car il ne reste
qu'un jour en ville. Le 29, il est à Saint-Etienne.
Riches cavalcades d'antan
Marguerite Fournier,
l'historienne de Montbrison, se souvient des cavalcades d'hier.
Un spectacle gratuit, le bonheur des petits enfants. C'était
avant 1914, elle était élève à l'externat
Notre-Dame : "On nous alignait
sur le trottoir du boulevard. Venait d'abord le char des musiciens
créant l'ambiance, puis celui des clowns déployant
de larges sourires, enfin celui de la reine tiré par une
vingtaine de chevaux blancs superbement harnachés. On voyait
aussi un écuyer acrobate vêtu d'un costume d'écailles
scintillantes, en équilibre sur deux chevaux ; et, fermant
la marche, les lourds éléphants au pas tranquille...
"
Laissons-lui le dernier mot : Il est
curieux de constater que ces plaisirs du cirque ont gardé,
au cours des âges, toute leur intensité et enchantent
les enfants d'aujourd'hui comme ils ont enchanté ceux d'hier...
Joseph
Barou
Sources
: presse
locale (1904,1924,1952) et "Souvenirs
d'enfance de Marguerite Fournier",
Village de Forez.
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* *

Le
poète local, Giraud dit Bobèche, célèbre
le dompteur Laurent :

(Archives de la Diana, 2 Z 3)
février
1904

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Cirque
PINDER
Journal
de Montbrison
du 24 mai 1924
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Le
cirque
ANCILLOTTI
à Montbrison le
28 août 1924

Le
cirque
PARISIANA
à Montbrison le 27
février 1926

Journal de Montbrison du samedi
27 février 1926
Le
cirque
CAROLUS
à Montbrison le 24
avril 1926

Journal
de Montbrison du samedi 24 avril 1926
Le
cirque
BUFFALO-BILL
à Montbrison le 28
février 1927

Journal de Montbrison du 26 février
1927
Le
cirque
Bureau
à
Montbrison le 24 avril 1927
 
Journal de Montbrison du 23 avril
1927
Le
cirque
Badolly
à Montbrison le 9
octobre 1927

Le
cirque
Bureau
à Montbrison le 7
mai 1936

Le
cirque
MEDRANO
à Montbrison le 6
avril 1937

Le
Montbrisonnais
du 27 mars 1937

Journal de Montbrison
27 mars 1937
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Lion
du Kenya, Montbrison, 15 avril 1955

Montbrison
le 5 juin 1959
(cliché Marguerite Fournier)

Montbrison
le 2 octobre 1960
(cliché Marguerite Fournier)
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Affiches
à
Montbrison
(fin des années 60, début des années 70)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)
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PINDER
JEAN RICHARD

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)
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SABINE
RANCY

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)

(cliché J. Barou)
BOUGLIONE

(cliché J. Barou)
Cirque
de la Gaieté

(cliché J. Barou)
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Cirque
Zavatta

Un chameau du cirque
Zavatta
(années 2000)
Medrano


Montbrison le 7 octobre 2015, cirque Medrano

Savigneux le 4 novembre 2015, cirque Zavatta fils
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Le petit cirque qui s'appelait
"le Cirque"





Montbrison, le 26 avril 2017
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Cirque Fantasia ou Franco-italien




Montbrison, le 12 novembre 2017
Loisirs
et festivités
textes
et documentation
Joseph Barou
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remarques ou suggestions
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14 octobre 2015
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