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La collégiale
Notre-Dame-d'Espérance
de Montbrison

 

 

 

 

 

 

Première page
du bulletin paroissial
de Notre-Dame en 1913

En ligne
(format pdf)

Marche des patronages
(paroles et musique)
(1 p.)

Chansons du patronage
de Montbrison
(5 p.)

Les débuts des P'tits fifres montbrisonnais :
(11 p.)


Mystères de Noël
spectacle donné
salle Saint-Pierre (1 p.)

Page spéciale :

Les P'tits fifres

une vieille société gymnique
et musicale

Notre patronage

Notre patronage
De Montbrison, vive le Patronage
Il est épatant
Bien certainement
Et nous l'aimons chaque jour davantage
Il nous rend heureux
Nous le cris à qui mieux-mieux

1
A notre Patrone
Nous sommes nombreux
Et la chose est bonne,
On fait dé grands jeux
La petite guerre
Vive celui là
Faudrait nous voir faire
Quand' on joue à ça !

2
Mais au Patronage
Chacun met du soin
A devenir sage
Et meilleur chrétien
Dans la bonne route
Tous nous marcherons
Et coûte que coûte
Nous y resterons

3
On a Dieu pour Maître
On s'en fait honneur,
Et nous savons être
Des Chrétiens sans peur..
Si dans notre époque
Plus d'un est poltron
Pour nous on s'en moque
Du qu'en dira-t-on.

 

Saint Louis
de Gonzague

Né le 9 mars en 1568
au château
de Castiglione, dans le diocèse de Brescia. Il vit à la cour d'Espagne et semble destiné
à une brillante carrière.
Mais, contre le gré de sa famille,
il entre à 19 ans, comme novice, chez les Jésuites.
Il meurt le 21 juin 1591,
à l'âge de 23 ans,
après avoir soigné des pestiférés dans les hôpitaux
de Rome.
Canonisé par Benoît XIII en 1726, il est le saint patron de la jeunesse étudiante.

 


Saint-Pierre de Montbrison

*

*      *

Bulletin paroissial
de Saint-Pierre

du 28-04-1912

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conception
David Barou
gestion du site
Joseph Barou


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s'adresser :

 


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mis à jour le 29 décembre 2013

 

 

Promenade avec le patronage (1905)

Le Patronage

Les origines des patronages catholiques
de Montbrison

(1895-1914)


Première création

Vers 1895, un premier essai de patronage est tenté à Montbrison. Il est de courte durée. Le vrai départ date de 1898. Le 20 septembre, l'abbé Planchet, nouveau vicaire de Notre-Dame, commence à organiser des réunions de jeunes gens le dimanche après-midi. Le local utilisé est gracieusement mis à la disposition des paroisses de Montbrison par Mme de la Bâtie. Cette personne est la "grande bienfaitrice" du Patronage.

L'œuvre nouvelle prend le nom de patronage Saint-Louis-de-Gonzague.

Son but est de ranimer et conserver l'esprit chrétien dans les paroisses en encadrant la jeunesse. Les Patronages ou "groupes catholique de jeunes gens", sont alors vivement recommandés par le cardinal-archevêque de Lyon.

Organisation du patronage
Saint-Louis-de-Gonzague

A Montbrison le patronage est une organisation commune aux deux paroisses de la ville, du moins dans les premières années. Il y a deux directeurs :

- un vicaire à Notre-Dame, pour la section des grands (réunion le dimanche après-midi)
- un vicaire à Saint-Pierre, pour la section des petits (réunion le jeudi après-midi)

Au départ, il s'agit de réunir des écoliers le jeudi, jour du congé scolaire, pour des jeux et des promenades plutôt que de les laisser traîner dans la rue. Une petite instruction religieuse y est jointe.

Les activités sont simples mais variées. Il y a un castelet où se produit souvent Guignol.

L'abbé Pâtissier opère d'abord avec la lanterne magique. Le 10 avril 1910 la première séance de cinématographe a lieu dans la salle des oeuvres de la rue du Collège. C'est un triomphe...

Le chant a aussi une grande importance. Le patronage fait même éditer spécialement un petit carnet de chants :

Pour les grands, ceux qui travaillent déjà, la réunion a lieu le dimanche, après les vêpres.

Les effectifs semblent importants : parfois plus de cent enfants et adolescents.

Des activités de plus en plus variées

Mais, très vite, le patronage se diversifie en plusieurs activités de plus en plus spécialisées :

En 1900, création d'une chorale du patronage qui rehausse les cérémonies les plus importantes dans les deux églises de Montbrison.

En 1901, création d'une section théâtrale. Elle donne des séances récréatives payantes ; les ressources permettent, en 1906, d'envoyer 20 jeunes gens en pèlerinage à Lourdes.

Journal de Montbrison du 13 juillet 1902

En 1902, création d'un bureau de placement pour jeunes gens

En 1903, création de l'œuvre de la Bonne presse. Il s'agit de diffuser la presse catholique (le Pèlerin et les bulletins paroissiaux) ; 160 000 journaux sont distribués chaque année grâce aux jeunes du Patro qui servent de porteurs. Ils sont qualifiés de "Chevaliers de la Croix".


En 1904, création du Cercle d'études pour les plus grands : adolescents et jeunes hommes. Il s'agit d'un travail en profondeur : éduquer, former l'esprit en abordant, sous forme de causeries suivies de discussion les questions religieuses et sociales du moment : la spiritualité, l'immortalité de l'âme, existence de Dieu, l'utilité de la religion, le collectivisme, les syndicats… Les buts du Cercle sont clairement annoncés : avoir une opinion raisonnée sur toutes les questions d'actualité afin de servir le pays et d'être utiles à leurs concitoyens.

Ainsi le 21 novembre 1908 la réunion du cercle d'études est consacrée au socialisme.

L'animateur (ou rapporteur) est le "camarade Desduts", un jeune, ancien du patronage. Sa causerie tient en deux parties. Il montre d'abord, selon lui, les erreurs du socialisme et les raisons pour lesquelles un catholique ne peut adhérer à cette doctrine telle qu'elle est comprise et pratiquée de nos jours.

Dans un deuxième temps il s'attache à relever tout ce qu'il y a de louable : plus grande justice, appel à la fraternité, à la solidarité…

Tout cela très sérieusement. Un petit débat suit. Cette réflexion porte des fruits. On passe ensuite des paroles aux actes. Ainsi ce sont les discussions du cercle d'études du patronage qui aboutissent en mai 1908 à la création des Jardins ouvriers de Montbrison (association encore active aujourd'hui).

Le Cercle loue un vaste terrain, rue de Bellevue, et le partage en une vingtaine de lots qui sont prêtés gratuitement à des familles dans le besoin.

Cachet sur l'un des ouvrages de la bibliothèque du patronage

Création des P'tits fifres montbrisonnais

En 1907, le patronage inter-paroissial produit un nouveau rameau : les P'tits Fifres. Cette création tient beaucoup à la personnalité d'un vicaire de Saint-Pierre, l'abbé Seignol.
L'abbé Seignol, né en 1870 à Saint-Priest-la-Prugne, arrive en 1898 à Saint-Pierre de Montbrison comme vicaire, auprès du curé de la paroisse, le chanoine Ollagnier, alors très âgé.

Le jeune et dynamique prêtre est d'abord responsable, pendant plusieurs années, de la section des "petits et moyens" du patronage inter-paroissial Saint-Louis-de-Gonzague.
Au début de 1907 il dote les enfants du fifre, la petite flûte guerrière, et les adolescents de tambours et de clairons. A tous il donne un uniforme et un drapeau. D'une bande de gosses du "patro" l'abbé forme une troupe martiale au service d'un idéal : "Pour Dieu, pour la France". Le climat s'y prête.

Justement, en 1906-1907, l'Église de France vit la période difficile de la Séparation. L'opinion se partage. Au vif anticléricalisme d'une partie de la classe politique et de la presse radicale répond une mobilisation catholique et cléricale partout où la déchristianisation n'est pas trop avancée.

Au début, il s'agit d'une simple section du patronage de Saint-Louis-de-Gonzague mais très vite les P'tits Fifres prennent leur autonomie et se différencient du patronage. Leur quartier général est la salle des œuvres de Saint-Pierre de la rue du Collège inaugurée le 29 mars 1908.

Il y a une séparation progressive des œuvres dépendant des deux paroisses, une certaine concurrence, peut-être même un peu de zizanie… Bientôt la paroisse de Notre-Dame fait bâtir une magnifique maison des œuvres (le cinéma Rex d'aujourd'hui).

Patro et P'tits Fifres : l'unité retrouvée

Juste avant la Grande Guerre intervient un arrangement entre la Société des P'tits Fifres et les patronages devenus paroissiaux :

Le bulletin de Saint-Pierre, paroisse où est née la société, donne le 5 avril 1914 les grandes lignes de cet arrangement qui ressemble à une laborieuse transaction :

Les jeunes gens et enfants font partie des oeuvres de leur paroisse, sous la direction de leur clergé. Ceux qui désirent s'adonner aux sports, gymnastique, ou à la musique : petits fifres, clairons et tambours, ne constituent plus qu'une seule société qui garde le nom le plus ancien de "P'tits Fifres Montbrisonnais.
La société est placée sous la direction d'un vicaire de Notre-Dame et du vicaire de Saint-Pierre...

Son siège social et le lieu de ses réunions est la salle des oeuvres de la rue du Collège...

Les bulletins paroissiaux des deux paroisses sont les organes officiels de la société, ils inséreront toutes les communications intéressant l'œuvre
.

L'unité est retrouvée.


Une influence profonde et durable

Patronages et P'tits Fifres vont poursuivre séparément leurs activités pendant plusieurs dizaines d'années. Cette action, dans la durée, a été importante et profonde. Elle s'est exercée dans des domaines très variés : religieux, éducatif, sportif et même social… Aujourd'hui encore un cinéma (le Rex), des clubs sportifs (B.C.M., F.C.M., S.A.M...), des associations (Les Jardins ouvriers...) sont leurs lointains héritiers

Les patros ont occupé à des loisirs éducatifs une fraction importante des jeunes Montbrisonnais en les formant à la vie en groupe et, dans une certaine mesure, en leur donnant une ouverture sur le monde.

Les P'tits fifres ont largement contribué à populariser le sport dans la région montbrisonnaise.

                                                                Joseph Barou 

 

En promenade 

à Saint-Romain-le-Puy (1905)



A Vidrieux


devant la porte du prieuré de Saint-Romain- le-Puy

à Montsupt

 

Programme du patronage de Notre-Dame

au mois d'août 1913

(sources : Bulletin paroissial de Notre-Dame, août 1913)