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Pierre
Drevet, Tour de la Barrière
à Montbrison : découverte
de bâtiments médiévaux ?
Village de Forez, n° 117, avril 2013
Marguerite
Fournier-Néel,
Montbrison, coeur du Forez,
Montbrison, 1968.
Claude
Latta,
Histoire de Montbrison,
Horvath, Lyon, 1994.
Bulletins paroissiaux de Saint-Pierre
(1911-1914)
Promenade
dans le quartier
de la Colline
Montbrison
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Montbrison
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du site : Joseph Barou
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La colline de Montbrison, ruines de l'ancien
château
extrait d'une gravure de 1611
La
Colline
lieu de pouvoir,
lieu de mémoire
A
Montbrison, s'il y a un haut lieu, c'est bien la Colline que beaucoup
de Montbrisonnais nomment aussi le Calvaire. Cette cheminée basaltique,
reste d'un cône volcanique, a d'ailleurs peut-être donné
son nom à la ville : Mont-bresou,
la montagne "ébresée",
en "breses", c'est-à-dire
en miettes
Lieu de pouvoir
Au 10e siècle un petit château fort surveille déjà
les environs. Il est agrandi par le comte Artaud
II vers 1075-1080. Après
le traité de 1173, les comtes de
Forez, définitivement évincés de Lyon,
font de Montbrison le chef-lieu de leurs possessions. Le château
comtal prend une grande ampleur et couvre toute la colline.
Il abrite alors de nombreuses maisons serrées entre la première
et la deuxième enceinte. Il y a aussi une église, Saint-Pierre-le-Vieux,
une chapelle qui garde les reliques de saint Aubrin,
le patron de la ville et le premier hôpital de la ville fondé
en 1095. Le quartier constitue alors, à
lui seul, l'essentiel de la cité. Au cours des siècles
suivants la ville se développe entre le château et le Vizézy
mais la colline reste le point fort, le lieu de dernier refuge. Et,
selon le dicton, tout bon Montbrisonnais se doit d'avoir au moins une
vigne aux Purelles et une cave au Calvaire.
Lieu de mémoire
Pendant les guerres de Religion, se déroulent
là des horreurs. Le 14 juillet 1562,
le baron des Adrets à la tête
d'une bande de Protestants prend Montbrison et son château. Et
pour fêter l'événement il organise "Les
sauteries de Montbrison". Il fait jeter des prisonniers
du haut du donjon sur les piques de ses soudards.
Le 31 août 1582, la foudre tombe
sur le donjon qui est incendié. D'aucuns y voient la justice
d'en haut. De là viendrait aussi la devise, presque jamais citée,
qui entoure pourtant les armoiries de la ville : "Ad
expiandum hostile scelus". Richelieu achève l'ouvrage
en faisant complètement démanteler la forteresse. Le quartier
du château est un champ de ruines. Il retrouve vie avec l'installation
des Ursulines en 1628 (actuel collège
Victor-de-Laprade) puis des Visitandines
en 1643 (actuel palais de justice).
Des croix depuis longtemps
Déjà, avant la Révolution, des
croix sont dressées à l'emplacement de l'ancien donjon.
La municipalité révolutionnaire les fait démolir.
Petit incident révélateur : le 22
ventôse de l'an III (janvier 1794),
des citoyens se précipitent à la mairie "criant
à la trahison, demandant la mort des coupables"
! Que s'était-il passé ? Simplement, de nuit, quelques
habitants avaient replacé une grande croix au sommet du "cy-devant
Calvaire".
La Révolution passée, Jean-Baptiste
d'Allard, le riche gentilhomme montbrisonnais, remodèle
la colline. Il fait bâtir la Providence,
maison des surs appelées pour assister les prisonnières.
Elle sert aussi d'ouvroir et de bureau de bienfaisance. C'est l'actuel
lycée Saint-Paul-Forez. Il fait
aménager, avec l'aide de prisonniers espagnols, toute la butte,
un escalier pour aller aux croix monumentales, 14 niches avec les stations
du chemin de croix, une chapelle octogonale. Dressé sur un rocher
en direction de la ville un ange tenait une trompette et une banderole
portant cette sévère mise en garde : "Sed
judicabit vos" : Dieu vous jugera
Au siècle dernier : un tribunal, une
prison, des écoles
Au 19e et au 20e siècle, le quartier du
Calvaire est celui du palais de justice, de la prison et des
écoles : le collège devenu petit séminaire puis
collège Victor-de-Laprade, l'école communale des frères
devenue l'école Saint-Aubrin.
Dans les années cinquante la butte était encore un ensemble
de masures et les jardinets, avec des poules picorant dans les ruelles
herbeuses. Et de temps à autre une roulotte de gens du voyage
stationnait au bout de la rue Saint-Aubrin... Heureuse mise en valeur
que celle qui permettra de redonner à ce quartier de la ville
la place qu'il mérite.
Une
grotte mystérieuse sous le Calvaire ?
Au
début du 19e siècle, l'avocat montbrisonnais Granjon
signale, dans son manuscrit déposé aux archives de la
Diana, l'existence d'une curiosité : une importante cavité
qui existerait sous la butte du Calvaire.
L'abbé Rochigneux, dans son ouvrage
"Le Forez de nos ancêtres"
a repris et résumé les souvenirs de Granjon
:
L'étude géologique du Calvaire n'a pas été
faite. Peut-être révèlerait-elle des choses intéressantes.
A l'intérieur de la colline, l'avocat Granjon,
en 1806, signalait l'existence d'une grotte,
vaste et curieuse, s'étendant jusque sous les croix. On y accédait
par une large ouverture, aujourd'hui obstruée, qui s'ouvrait
sur la rue du Bout du Monde. Les
comtes de Forez l'avaient fait pratiquer pour en tirer la pierre destinée
à la construction du château et des enceintes. Au dire
de Granjon qui les a visitées, ces
grottes présentaient des dispositions étonnantes, des
fûts de basalte formant colonnes et supportant des voûtes
d'un aspect fantastique. Ne doit-on pas regretter d'avoir perdu la trace
de cette curiosité ?
Avec de multiples caves et souterrains la butte est certainement une
termitière mais qu'en est-il exactement de cette mystérieuse
grotte oubliée ?
Joseph
Barou
[publié par la Gazette
du 7 janvier 2005]
Documents
Les croix du Calvaire
par
Alain Sarry
Coordonnées
Lambert :
- Cote x 734-920
- Cote Y 2069-160
- Altitude 429
Cadastre année
2003 :
- Section BK
- Parcelle 105
Visible de presque
tous les points de la ville ce calvaire a été dressé
en bois sur le faîte de la butte à l'emplacement de l'ancien
château des comtes de Forez. Au début du 19e siècle,
Jean-Baptiste d'AIlard fit transporter,
à ses frais, d'énormes quantités de terre et entreprit
d'importants travaux de terrassement et de nivellement pour aménager
le sommet de la butte en parc boisé. Il y fit aménager
un chemin de croix avec les stations, trois très grandes croix
et une grotte figurant le sépulcre.
Cet ensemble monumental a été laissé à l'abandon
pendant plusieurs dizaines années et la végétation
a repris ses droits. Le projet de la municipalité d'aménagement
en parc avec accès plus facile est en cours de réalisation.
Il offrira une belle promenade aux Montbrisonnais et aux touristes.
Cet espace attrayant est l'un des mieux choisis pour découvrir
un vaste panorama tant sur le mont d'Uzore qui
étire son échine au nord que sur les toits de tuiles d'où
émergent des tours hexagonales abritant les escaliers à
vis des maisons Renaissance et les clochers de la ville.
Sur une aire semi-circulaire, couverte de grandes dalles de pierre,
délimitée par un muret surplombant une falaise abrupte
au nord, les trois croix du calvaire, alignées côte à
côte, font face à la collégiale Notre-Dame-d'Espérance.
Elles sont composites dans leurs matériaux et semblables dans
leur aspect. La croix du Christ est plus haute, son socle plus volumineux
que les deux autres.
Les trois piédestaux sont de conception semblable Ils s'assoient
sur une plinthe chanfreinée et sont constitué d'un corps
maçonné de blocs taillés de pierre du pays. Certains
sont mal jointoyés et il y pousse ronces et fougères.
La table saillante est décorée d'une corniche avec un
congé renversé. Quatre grandes esses ouvragées
en fer forgé et une barre fichée obliquement derrière
chaque croix maintiennent la verticalité du lourd croisillon
en fer. Chaque croix, peinte en vert, est réalisée avec
un fer U de 180.
La croix centrale porte un immense christ. Il est suspendu par les mains,
et les deux pieds fixés sur le suppédanum par de gros
clous à tête de diamant. Il est vêtu d'un pagne court
chargé de lourds plis qui est noué sur son flanc gauche.
Il est surmonté d'un titulus oblique de gauche à droite
avec le monogramme I.N.R.I. Sous le suppédanum, sont figurés
un cur, et les instruments de la passion suivants : trois clous,
un marteau, une tenaille et une éponge. Les regards des deux
larrons, de taille humaine, sont tournés vers le Christ.
Croix
du Christ
Hauteur totale
: 755 cm
Hauteur de la table : 155 cm
Hauteur du croisillon : 600 cm
Largeur du soubassement : 100 cm
Largeur de la table : 131 cm
Largeur du croisillon : 220 cm
Croix
des Larrons
Hauteur totale
: 655 cm
Hauteur de la table : 155 cm
Hauteur du croisillon : 500 cm
Largeur du soubassement : 97 cm
Largeur de la table : 122 cm
Largeur du croisillon : 200 cm
Alain
Sarry, "Les croix monumentales de Montbrison
et de Moingt", Cahier de Village de Forez, n°
4, novembre 2004, p. 24-25
![](images/colline-01.jpg)
Vers 1920
(carte
postale ancienne)
Statues en fonte
de fer installées en 1850
grâce à l'abbé Crozet, curé de Notre-Dame-d'Espérance.
![](images/Calvaire-JdM-1850Croix.jpg)
(Journal de Montbrison du 20 août
1850)
![](images/colline-17-plan-1806.jpg)
Plan des quartiers du Château
et de la Madeleine (1906)
(archives Diana)
![](images/colline-11.jpg)
Extrait du plan de Hyacinthe
de Boisboissel
(vers 1815)
![](images/colline-09.jpg)
![](images/colline-10.jpg)
Bulletin
paroissial de Saint-Pierre de Montbrison
du 20 juillet 1912
Presse
locale
du 19 novembre 1963
Marguerite-Victor
Fournier écrit :
Le
Calvaire, haut lieu de Montbrison
est
menacé d'éboulement
![](images/colline-13.jpg)
Un
article de Marguerite-Victor Fournier
du 12 octobre 1964 :
![](images/colline-12.jpg)
Album
![](images/colline-02.jpg)
La ville vue de la Colline
![](images/colline-05.jpg)
L'ancienne
magnanerie des religieuses de la Providence,
aujourd'hui
occupée par le groupe folklorique GERGOVIA
![](images/titre-forezhistoire-B.jpg)
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