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sur le quartier et son histoire
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La Colline
et son quartier


Prise de Montbrison
(1562)


Le feu du ciel sur le donjon


Tour
de la Barrière


Dôme du tribunal


Saint-Pierre


Rue
Saint-Aubrin


Histoire de l'école
Saint-Aubrin


Annette Quinon

 

 

 

Bibliographie
sommaire :

Pierre Drevet, Tour de la Barrière
à Montbrison : découverte
de bâtiments médiévaux ?

Village de Forez, n° 117, avril 2013

Marguerite Fournier-Néel,
Montbrison, coeur du Forez
, Montbrison, 1968.

Claude Latta,
Histoire de Montbrison
, Horvath, Lyon, 1994.


Bulletins paroissiaux de Saint-Pierre (1911-1914)

 

 

 

Promenade

dans le quartier

de la Colline

Montbrison

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montbrison

 

 

Conception : David Barou
gestion du site : Joseph Barou
questions, remarques ou suggestions
s'adresser :

 

 

 

 




La colline de Montbrison, ruines de l'ancien château
extrait d'une gravure de 1611

La Colline

lieu de pouvoir, lieu de mémoire


A Montbrison, s'il y a un haut lieu, c'est bien la Colline que beaucoup de Montbrisonnais nomment aussi le Calvaire. Cette cheminée basaltique, reste d'un cône volcanique, a d'ailleurs peut-être donné son nom à la ville : Mont-bresou, la montagne "ébresée", en "breses", c'est-à-dire en miettes…


Lieu de pouvoir

Au 10e siècle un petit château fort surveille déjà les environs. Il est agrandi par le comte Artaud II vers 1075-1080. Après le traité de 1173, les comtes de Forez, définitivement évincés de Lyon, font de Montbrison le chef-lieu de leurs possessions. Le château comtal prend une grande ampleur et couvre toute la colline.

Il abrite alors de nombreuses maisons serrées entre la première et la deuxième enceinte. Il y a aussi une église, Saint-Pierre-le-Vieux, une chapelle qui garde les reliques de saint Aubrin, le patron de la ville et le premier hôpital de la ville fondé en 1095. Le quartier constitue alors, à lui seul, l'essentiel de la cité. Au cours des siècles suivants la ville se développe entre le château et le Vizézy mais la colline reste le point fort, le lieu de dernier refuge. Et, selon le dicton, tout bon Montbrisonnais se doit d'avoir au moins une vigne aux Purelles et une cave au Calvaire.


Lieu de mémoire

Pendant les guerres de Religion, se déroulent là des horreurs. Le 14 juillet 1562, le baron des Adrets à la tête d'une bande de Protestants prend Montbrison et son château. Et pour fêter l'événement il organise "Les sauteries de Montbrison". Il fait jeter des prisonniers du haut du donjon sur les piques de ses soudards.

Le 31 août 1582, la foudre tombe sur le donjon qui est incendié. D'aucuns y voient la justice d'en haut. De là viendrait aussi la devise, presque jamais citée, qui entoure pourtant les armoiries de la ville : "Ad expiandum hostile scelus". Richelieu achève l'ouvrage en faisant complètement démanteler la forteresse. Le quartier du château est un champ de ruines. Il retrouve vie avec l'installation des Ursulines en 1628 (actuel collège Victor-de-Laprade) puis des Visitandines en 1643 (actuel palais de justice).


Des croix depuis longtemps

Déjà, avant la Révolution, des croix sont dressées à l'emplacement de l'ancien donjon. La municipalité révolutionnaire les fait démolir. Petit incident révélateur : le 22 ventôse de l'an III (janvier 1794), des citoyens se précipitent à la mairie "criant à la trahison, demandant la mort des coupables" ! Que s'était-il passé ? Simplement, de nuit, quelques habitants avaient replacé une grande croix au sommet du "cy-devant Calvaire".

La Révolution passée, Jean-Baptiste d'Allard, le riche gentilhomme montbrisonnais, remodèle la colline. Il fait bâtir la Providence, maison des sœurs appelées pour assister les prisonnières. Elle sert aussi d'ouvroir et de bureau de bienfaisance. C'est l'actuel lycée Saint-Paul-Forez. Il fait aménager, avec l'aide de prisonniers espagnols, toute la butte, un escalier pour aller aux croix monumentales, 14 niches avec les stations du chemin de croix, une chapelle octogonale. Dressé sur un rocher en direction de la ville un ange tenait une trompette et une banderole portant cette sévère mise en garde : "Sed judicabit vos" : Dieu vous jugera…


Au siècle dernier : un tribunal, une prison, des écoles…

Au 19e et au 20e siècle, le quartier du Calvaire est celui du palais de justice, de la prison et des écoles : le collège devenu petit séminaire puis collège Victor-de-Laprade, l'école communale des frères devenue l'école Saint-Aubrin.

Dans les années cinquante la butte était encore un ensemble de masures et les jardinets, avec des poules picorant dans les ruelles herbeuses. Et de temps à autre une roulotte de gens du voyage stationnait au bout de la rue Saint-Aubrin... Heureuse mise en valeur que celle qui permettra de redonner à ce quartier de la ville la place qu'il mérite.

Une grotte mystérieuse sous le Calvaire ?

Au début du 19e siècle, l'avocat montbrisonnais Granjon signale, dans son manuscrit déposé aux archives de la Diana, l'existence d'une curiosité : une importante cavité qui existerait sous la butte du Calvaire.

L'abbé Rochigneux, dans son ouvrage "Le Forez de nos ancêtres" a repris et résumé les souvenirs de Granjon :
L'étude géologique du Calvaire n'a pas été faite. Peut-être révèlerait-elle des choses intéressantes. A l'intérieur de la colline, l'avocat Granjon, en 1806, signalait l'existence d'une grotte, vaste et curieuse, s'étendant jusque sous les croix. On y accédait par une large ouverture, aujourd'hui obstruée, qui s'ouvrait sur la rue du Bout du Monde. Les comtes de Forez l'avaient fait pratiquer pour en tirer la pierre destinée à la construction du château et des enceintes. Au dire de Granjon qui les a visitées, ces grottes présentaient des dispositions étonnantes, des fûts de basalte formant colonnes et supportant des voûtes d'un aspect fantastique. Ne doit-on pas regretter d'avoir perdu la trace de cette curiosité ?

Avec de multiples caves et souterrains la butte est certainement une termitière mais qu'en est-il exactement de cette mystérieuse grotte oubliée ?

Joseph Barou

[publié par la Gazette du 7 janvier 2005]

 

Documents


Les croix du Calvaire

par Alain Sarry


Coordonnées Lambert :
- Cote x 734-920
- Cote Y 2069-160
- Altitude 429

Cadastre année 2003 :
- Section BK
- Parcelle 105

Visible de presque tous les points de la ville ce calvaire a été dressé en bois sur le faîte de la butte à l'emplacement de l'ancien château des comtes de Forez. Au début du 19e siècle, Jean-Baptiste d'AIlard fit transporter, à ses frais, d'énormes quantités de terre et entreprit d'importants travaux de terrassement et de nivellement pour aménager le sommet de la butte en parc boisé. Il y fit aménager un chemin de croix avec les stations, trois très grandes croix et une grotte figurant le sépulcre.

Cet ensemble monumental a été laissé à l'abandon pendant plusieurs dizaines années et la végétation a repris ses droits. Le projet de la municipalité d'aménagement en parc avec accès plus facile est en cours de réalisation. Il offrira une belle promenade aux Montbrisonnais et aux touristes. Cet espace attrayant est l'un des mieux choisis pour découvrir un vaste panorama tant sur le mont d'Uzore qui étire son échine au nord que sur les toits de tuiles d'où émergent des tours hexagonales abritant les escaliers à vis des maisons Renaissance et les clochers de la ville.

Sur une aire semi-circulaire, couverte de grandes dalles de pierre, délimitée par un muret surplombant une falaise abrupte au nord, les trois croix du calvaire, alignées côte à côte, font face à la collégiale Notre-Dame-d'Espérance. Elles sont composites dans leurs matériaux et semblables dans leur aspect. La croix du Christ est plus haute, son socle plus volumineux que les deux autres.

Les trois piédestaux sont de conception semblable Ils s'assoient sur une plinthe chanfreinée et sont constitué d'un corps maçonné de blocs taillés de pierre du pays. Certains sont mal jointoyés et il y pousse ronces et fougères. La table saillante est décorée d'une corniche avec un congé renversé. Quatre grandes esses ouvragées en fer forgé et une barre fichée obliquement derrière chaque croix maintiennent la verticalité du lourd croisillon en fer. Chaque croix, peinte en vert, est réalisée avec un fer U de 180.

La croix centrale porte un immense christ. Il est suspendu par les mains, et les deux pieds fixés sur le suppédanum par de gros clous à tête de diamant. Il est vêtu d'un pagne court chargé de lourds plis qui est noué sur son flanc gauche. Il est surmonté d'un titulus oblique de gauche à droite avec le monogramme I.N.R.I. Sous le suppédanum, sont figurés un cœur, et les instruments de la passion suivants : trois clous, un marteau, une tenaille et une éponge. Les regards des deux larrons, de taille humaine, sont tournés vers le Christ.

Croix du Christ

Hauteur totale : 755 cm
Hauteur de la table : 155 cm
Hauteur du croisillon : 600 cm
Largeur du soubassement : 100 cm
Largeur de la table : 131 cm
Largeur du croisillon : 220 cm

Croix des Larrons

Hauteur totale : 655 cm
Hauteur de la table : 155 cm
Hauteur du croisillon : 500 cm
Largeur du soubassement : 97 cm
Largeur de la table : 122 cm
Largeur du croisillon : 200 cm

Alain Sarry, "Les croix monumentales de Montbrison
et de Moingt
", Cahier de Village de Forez, n° 4, novembre 2004, p. 24-25





Vers 1920
(carte postale ancienne)

Statues en fonte de fer installées en 1850
grâce à l'abbé Crozet, curé de Notre-Dame-d'Espérance.


(Journal de Montbrison du 20 août 1850)

Plan des quartiers du Château et de la Madeleine (1906)
(archives Diana)

Extrait du plan de Hyacinthe de Boisboissel
(vers 1815)

Bulletin paroissial de Saint-Pierre de Montbrison
du 20 juillet 1912

 

Presse locale
du 19 novembre 1963

Marguerite-Victor Fournier écrit :

Le Calvaire, haut lieu de Montbrison

est menacé d'éboulement



Un article de Marguerite-Victor Fournier
du 12 octobre 1964 :

Album

La ville vue de la Colline



L'ancienne magnanerie des religieuses de la Providence,
aujourd'hui occupée par le groupe folklorique GERGOVIA


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