Poète,
romancier,
auteur dramatique
En 1931, reçoit un prix des Jeux floraux
de la comtesse Mathilde
(2 000 F en espèces
et un muguet d'or)
1938, lauréat de la Société
des Ecrivains de Province
pour son poème
Vallée du Lignon
Les oeuvres :
Drame lyrique :
l'Envoûtement
représenté la première fois
au théâtre Massenet
de Saint-Etienne
le 12 mars 1924.
Livrets d'opérettes
et d'opéras comiques :
L'Oublié,
Les Contrebandiers,
Lisbeth,
L'Amour enfariné
(créé au théâtre
de Montbrison en 1922)
La Double Mort
En ligne :
Victor Jacquet,
le dernier poète montbrisonnais,
1885-1946
par Marguerite Fournier
La
Montbrisonnaise
paroles de Victor Jacquet,
musique de Claudius Racodon



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textes
et documentation
Joseph Barou
questions,
remarques ou suggestions
s'adresser :

Forez
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Victor Jacquet
(1885-1946)
Victor
Jacquet,
poète de la guerre,
de l'amour...
et de Montbrison
Victor Eugène Alexandre Jacquet,
fils de Jean Marie Anthelme Jacquet et de Marie Mathevon, est né
à Aix-les Bains le 5 juin 1885 mais il a passé la plus
grande partie de sa jeunesse et de sa vie professionnelle à Montbrison.
Au début du siècle, le jeune Victor étudie à
l'Ecole primaire supérieure de la ville. La " Sup "
est alors un tout jeune établissement. Il en gardera un souvenir
ému :
Voici l'école spacieuse, avec son perron de granit, ses larges
fenêtres ouvertes sur l'épaisseur bourdonnante des tilleuls
Au sein de ces salles fraîches et claires, mon esprit s'est éveillé
à l'étude, mon cur a appris l'amour des choses belles,
l'écolier turbulent s'est transformé
En effet, garçon doué et sensible, la poésie le
passionne. Il écrit des poèmes, fait de la musique sans
négliger un avenir professionnel plus prosaïque. Il sera
commis des Postes.
La Grande Guerre
Un événement majeur marque le début de sa vie d'adulte
: la guerre. Victor Jacquet a presque trente ans. Il part comme simple
soldat au front où il est blessé. Ces épreuves
le marquent beaucoup. Il exprime un patriotisme exalté dans Lettres
à une marraine, ouvrage écrit aux armées, de mars
à septembre 1916 :
O champs vermeils, vignobles généreux,
beau pays de France ! Si quelques gouttes de notre sang ont pu contribuer
à consolider ta gloire et ta force, ô Patrie, nous sommes
prêts à te donner le reste, dans l'élan magnifique
et commun de notre renoncement ! Notre vie est à toi
Son recueil " La chanson dans l'orage" est encore plus véhément
:
Tonne canon, sans fin ni trêve !
Fais-leur danser le rigodon !
Plus d'humanité : c'est un rêve !
Sus aux fauves ! Tonne, canon !
Le Montbrisonnais célèbre
sa ville
Après la guerre, Victor reprend une vie plus sereine. En 1921,
le prestigieux éditeur Alphonse Lemerre publie son recueil de
poèmes : Le coffret d'ébène
. Cette fois, c'est l'amour et les femmes qui sont exaltés :
Elle a dit : Faites-moi le bouquet de l'amour.
L'heure des publications est arrivée : Chansons
d'amour , L'écrin
Le postier-poète signe parfois Jacques Victoret. Ses talents
sont multiples. Il écrit des pièces de théâtre.
Une de ses uvres est même créée au théâtre
Massenet de Saint-Etienne. Il joue aussi la comédie. De vieux
Montbrisonnais se souviennent que dans sa troupe se produisait une demoiselle
Vacher, bien connue dans la ville, et qui chantait admirablement.
Il habite la petite rue du Bout-du-Monde. Il participe activement à
la vie locale. Il est professeur de saxo alto et trésorier de
la Lyre montbrisonnaise. Surtout, le poète aime beaucoup sa ville
d'adoption :
Qu'elle était jolie, ma petite ville
étagée à l'horizon, au flanc de sa butte pittoresque,
heureuse, baignée de lumière, renvoyant au ciel le miroitement
de ses toits rouges, dressant dans l'air embaumé la prière
charmante de ses deux clochers !
Avec son complice et ami Claudius Racodon (1890-1967), il écrit
la Montbrisonnaise. Et, dans notre
ville, beaucoup de banquets se terminaient par ses accents triomphants
:
Il est une charmante ville
Sise en plein mitan du Forez
Promu, Victor Jacquet doit quitter le Forez pour le Velay. Il termine
sa carrière à Yssingeaux comme receveur des PTT. Il meurt
dans cette ville le 31 janvier 1946, un peu oublié à Montbrison.
Joseph
Barou


Dédicace du Coffet
d'Ebène pour le poète Jules Troccon
(La Région
Illustrée, sixième année, n° 94)
Remerciements
à
Pierre Cronel, qui fut président de la "Lyre
montbrisonnaise", pour les informations qu'il
nous a fournies sur la vie de Victor Jacquet.
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