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Marie Grange

 


Chalain-le-Comtal


canton et arrondissement
de Montbrison
(Loire)

 

Population

1662 : 300 communiants

1790 : 425 habitants

1838 : 506 h.

1886 : 684 h.

1891 : 677 h.

1894 : 701 h.

1896 : 705 h.

1936 : 479 h.

1946 : 455 h.

1962 : 415 h.

1968 : 385 h.

1975 : 364 h.

1982 : 385 h.

1990 : 390 h.

1999 : 454 h

 

 

 

Article en ligne

Jean-Paul Jasserand,
100e anniversaire
de l'église
de Chalain-le-Comtal

(1995)

Célébration
avec Mgr Joatton,
évêque
de Saint-Etienne

 

 

 

 

 

Voir aussi :

 

Pages
spéciales :


Sourcieux
(Chalain-le-Comtal)

 

 

 


Saint-Joseph-
des-bords-de-Loire

 

 

 


La Diana

 

 


L'abbé Valendru

(1851-1929)

Noël-Marie Joseph Valendru,
fils de Gilbert Valendru
et de Marie Guérin,
est né et a été baptisé
le 21 octobre 1851
à Saint-Just-en-Chevalet
où son père était greffier
de la justice de paix.
Son parrain fut son grand-oncle,
Noël Valendru,
curé de Saint-Just-en-Chevalet
et chanoine d'honneur
de la primatiale Saint-Jean
de Lyon
et sa marraine
Jeanne-Marie Donjon
épouse Vallas de Vodier.
Il reçoit la prêtrise le 10 juin 1876,
à vingt-cinq ans.
En juillet 1876,
il est professeur
à la manécanterie Saint-André
à Lyon puis, en octobre 1878,
est nommé vicaire
à Estivareilles
dans le haut Forez.
En 1887, il revient à Lyon,
comme vicaire
de la paroisse Saint-Georges.
Il est nommé curé
de Chalain-le-Comtal
le 14 janvier 1895
mais ne commence
son ministère qu'en 1896,
après le décès du curé Ollier
survenu le 10 janvier 1896,
peu de jours
après la bénédiction
de la nouvelle église.
En 1911, après 15 années
passées dans ce village,
il démissionne
de ses fonctions curiales
et se retire dans sa ville natale
de Saint-Just-en-Chevalet
où, jusqu'en 1924,
il aide les prêtres du lieu
dans leur ministère.
Il décède le 28 mars 1929.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Nouvelle église
de Chalain-le-Comtal

Conception
David Barou

gestion
Joseph Barou


questions, remarques ou suggestions

s'adresser :
 

 

L'ancienne église de Chalain-le-Comtal
(archives de la Diana)

 

Chalain-le-Comtal

l'ancienne et la nouvelle église

L'ANCIENNE EGLISE

L'ancienne église, démolie en 1895. qui a remplacé sans doute la chapelle comtale est un édifice pauvre et irrégulier dédié à saint Ennemond. Il se compose d'une large nef plafonnée, accompagnée au nord d'un collatéral moderne de trois travées fait par M. Balaÿ en 1850, en échange d'un chemin. Le chœur du XVIe siècle, placé à gauche de l'axe de la nef est formé d'une travée profonde terminée en abside obscure à trois pans et de deux petites chapelles latérales voûtées. Toutes les nervures sont prismatiques et retombent sur des culs de lampes. Le clocher édifié sur la chapelle de droite est peu élevé et compte deux étages, l'intérieur flanqué de contreforts d'angles, l'étage supérieur couronné par une construction en bois et percé sur chaque face de deux fenêtres géminées et cintrées. Il est meublé d'une cloche de 1504

(M. Rochigneux, bibliothécaire de la Diana en a pris un croquis en 1895).

(Abbé Valendru, Questionnaire Diana 1898.
Archives Diana 1 F 42 35 n° 7)

(archives de la Diana)


(archives de la Diana)

"La démolition de l'ancienne église et la construction de la nouvelle, tout a été tait en neuf mois, de fin mars au 22 décembre 1895, jour de la bénédiction de l'église (voir les procès-verbaux de la pose de la première pierre et de la bénédiction de l'église dans le registre de la fabrique). La nouvelle église a été construite sur l'emplacement de l'ancienne, dans la direction du sud au nord, tandis que l'ancienne était orientée est-ouest.

N'ayant pas vu cette dernière, je ne puis rien en dire, sinon que, de l'avis de tout le monde, elle méritait d'être remplacée par une neuve : insuffisante pour la population, murs salpêtres, plafonds en très mauvais état, mobilier de l'église et de la sacristie vermoulu...

Dans les fouilles des démolitions de l'église, on a trouvé beaucoup d'ossements, quelques pierres sculptées ou portant des inscriptions (qui n'ont pas été relevées) qui dénotent l'existence d'une église plus ancienne. Tous ces matériaux ont été employés à la construction de la nouvelle église."

(Abbé Valendru, Questionnaire Diana 1898.
Archives Diana 1 F 42 35, n° 7)

EGLISE NEUVE

L'église neuve (1895) de style roman, composée d'une large nef avec transept, a été construite au nom et aux frais de la commune avec l'aide d'une souscription publique [la souscription produisit environ 10 000 F]. La fabrique a été obligée de vendre ses terres et prés qui lui rapportaient plus de 200 francs par an, pour aider la commune. Grâce à l'intervention de M. Levet, député de Montbrison, le gouvernement a accordé une subvention de 8 000 francs. La liste des souscriptions doit se trouver dans les archives de la mairie. M. Etienne de Saint-Etienne [fut] l'entrepreneur et M. Terrabust, le conducteur de travaux.

(Abbé Noël Valendru, Questionnaire Diana 1898. Archives Diana 1 F 42 35 n° 7)

Le financement fut malaisé et la construction de l'église, en 1895, avait donné lieu à de grands débats avant d'atteindre sa réalisation. Dès mai 1893, l'architecte stéphanois avait été contacté pour un devis car l'église du village menaçait ruine. Le devis s'élevait à 40 950 F et dépassait largement les fonds prévus le 17 décembre 1893. En mars 1894. le conseil municipal adopta une modification des plans pour réduire les frais. Le 9 décembre 1894, l'adjudication des travaux est refusée car seuls deux constructeurs ont soumissionné avec quarante pour cent de surplus par rapport au devis précédent

(archives municipales de Chalain-le-Comtal)


LA NOUVELLE EGLISE DE CHALAIN

"Bénédiction de la première pierre le 5 mai 1895 (1), bénédiction de l'église le 22 décembre 1895 par M. le Chanoine Peurière, archiprêtre de Notre-Dame de Montbrison... (2)
Dans le transept, deux chapelles : côté ouest, chapelle de Saint-Ennemond, côté est, chapelle de la Vierge. Pour la construire on a employé les matériaux de l'ancienne église, avec de la pierre de Moingt, de Saint-Paul et de l'Estaillade (3). Sur la façade, clocher terminé par une flèche couverte d'ardoises.

La sacristie a été construite en 1897 par la fabrique. Pas de montée d'escalier dans le clocher, on se sert d'échelles pour aller sonner (1900) (4).
Maître-autel en marbre, don de M. Francisque Balaÿ et restauré en 1897 par Mme F. Balaÿ (élevé d'une marche), M. Décarli, sculpteur de Saint-Etienne (5).

Autel de Saint-Ennemond. En 1898, Mme Balaÿ de Sourcieux, à l'occasion du mariage de son fils M. Francisque, a fait don d'un autel en bois de chêne orné d'un beau tabernacle provenant de l'autel de sa chapelle de Sourcieux. Cet autel en a remplacé un vieux, en sapin, tout vermoulu. L'autel de la Sainte Vierge en pierre blanche sculptée, aurait besoin de quelques réparations.

Une table de communion en fer (6).
Pas de chaire (7), celle de l'ancienne église en sapin, toute vermoulue n'a pu être replacée dans l'église.
Fonts baptismaux bien simples, en granit rouge, surmontés de deux couvercles en cuivre.
Deux petits bénitiers, dons des enfants des écoles de Chalain et de Sourcieux, placés en 1897.
Dans l'abside du choeur deux statues, Saint-Joseph et Sacré-Coeur, placées entre les fenêtres sur des consoles, le tout en terre cuite.
Dans la chapelle de la Sainte-Vierge, une statue de la Sainte-Vierge, en bois doré.

Dans la chapelle de Saint-Ennemond, une vieille statue de saint Ennemond en bois doré, une de saint Isidore, également en bois doré. En 1897, M. Francisque Balaÿ a fait don d'une statue de saint François-Régis en terre cuite, placée sur une console en terre cuite.

De chaque côté de la table de communion, dans l'encoignure de deux piliers. Monsieur et Madame Olivier Joannès de Saint-Etienne, dont le père est à Fontanes, ont fait placer une statue de saint Antoine de Padoue et une de Notre-Dame de Lourdes sur deux consoles en pierre sculptée, et munies chacune d'un tronc (18 septembre 1989).

Un petit reliquaire du temps de Louis XIV, en argent repoussé, affectant la forme d'un ostensoir, et renfermant des reliques de saint Ennemond, saint Symphorien et saint Alban.

La hampe d'une croix processionnelle en cuivre repoussé et argenté, réparée en 1899.

Un vase des saintes huiles du baptême en argent, portant les noms de Benoît, curé et Peyron, marguillier, fin du XVIIIe."

(Abbé Noël Valendru, Questionnaire Diana 1898. Archives Diana 1 F 42 35 n° 7)

(1) "Sous la deuxième ou troisième pierre de taille, côté est de l'entrée, au-dessus des marches, a été scellé le procès-verbal de la construction. Antoine de Vazelhes tenait le bac de ciment utilisé pour la cérémonie" (A. Forissier, Récits d'un Père)

(2) "Une grande fête réunit les notables du village. Les invités de ce jour dégustèrent un banquet dont Roland Forissier a conservé le menu :
Vol au vent, Dindon Régence, Noix de veau, Purée de marrons, Faisans truffés, Cardons à la moelle, Brochet au bleu, Gateau fourré, Desserts (
A. Forissier, Récits d'un Père)

(3) Estiallet, près de Montbrison.

(5) La porte du tabernacle est ornée d'un pélican qui s'ouvre la poitrine avec le bec pour nourrir ses petits (image de Jésus Eucharistie).

(6) Don du curé Ravel.

(7) Ni de confessionnaux.

Aujourd'hui (1995), l'intérieur de l'église a été entièrement rénové. L'église ne possédait pas de vitraux ; ceux de l'église paroissiale de Monthieu (Saint-Etienne) complètement restaurés, sont en cours d'installation. Un premier vitrail, représentant saint Pierre a été placé dans le choeur juste avant la veillée pascale, le 15 avril 1995.

Dans le choeur sont placées les statues de saint Isidore, patron des laboureurs, en bois doré, et de la Vierge en bois doré aussi. Quatre colonnes de granit rouge à chapiteaux corinthiens ornent ce choeur très vaste d'où l'on voit facilement l'assemblée.

A droite, la chapelle de la Sainte-Vierge possède un autel de pierre blanche sculptée en soubassement d'une Annonciation d'un très joli travail. Une statue de Notre-Dame de Lourdes, en plâtre, est surmontée d'une toile représentant sainte Anne apprenant à lire à la Vierge Marie. D'anciens candélabres dorés ornent l'autel.

A gauche, la chapelle primitivement consacrée à saint Ennemond, ancien évêque de Lyon et patron de la paroisse, possède un autel en bois sculpté dont le tabernacle est orné de deux anges. Là se trouve la réserve eucharistique. Une statue polychrome du Sacré Coeur est encadrée de celle de saint Ennemond et de saint François-Régis. Posés dans les angles des piliers, on reconnaît à droite saint Joseph et à gauche saint Antoine de Padoue.

Au fond de l'église, un beau christ en bois polychrome et deux anges chandeliers de chaque côté d'une balustre soulignant une baie obscure ont été installés il y a peu de temps. Le chemin de croix est fait de petits tableaux en stuc coloré à la mode du début du siècle.

Les bancs stables et mobiles, la nef large, la hauteur des voûtes donnent à l'ensemble de l'église un aspect net, clair et accueillant. La propreté qui y règne et le bon goût du fleurissement indiquent la présence de fidèles attentifs à mettre en valeur la maison de Dieu.

 

l

Chalain-le-Comtal, un village de la Plaine

(40 pages, format pdf)

d'après les notes de l'abbé Noël Valendru

présentation et notes :

Joseph Barou et Marie Grange

Village de Forez
1995