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Marie Grange

 

église paroissiale de Meylieu


Bellegarde,
église Saint-Ennemond.
Le village doit son nom
au château et à la belle devise
de ses anciens seigneux :
"Celui-là que Dieu garde
est en sa Belle Garde".

Bellegarde : 782 h. en 1806
1464 en 1999 (+ 112 %)



Chalain-le-Comtal,
église Saint-Ennemond,
bâtie en 1895.
Le village possède
d'autres lieux de culte :
la chapelle Notre-Dame-des-Anges
dans le cimetière
et la chapelle de Sourcieux
près du château


Chalain-le-Comtal : 484 h. en 1806,
454 en 1999 (- 6 %)


Craintilleux, église Saint-Léger
qui possède
un remarquable vitrail moderne,
oeuvre de Kim en Joong,
un prêtre coréen.

Craintilleux : 239 h. en 1806,
899 en 1999 (+ 276 %)

 


Marie Grange

est l'auteur de

Paroisse
de Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire,

un cahier de 44 p.
disponible à la Maison paroissiale
de Montrond-les-Bains.



Bibliographie


articles de la revue
Village de Forez :

Grange (Marie), A Montrond,
au temps
des marins d'eau douce
,
n° 83-84.

Grange (Marie), Boisset-les-Montrond :
histoire d'eaux…
n° 56

Grange (Marie), Bonson : pèlerinage
à "la vénérée Madone du Forez"
,
n° 66

Grange (Marie), Déal (Claude),
L'église de Boisset-les-Montrond,

n° 54

Grange (Marie), Des pièces de monnaie
par sacs entiers (1804),

n° 79-80

Grange (Marie), En 1692, Dame Charlotte Rivoire du Palais, nouvelle prieure
de Saint-Thomas-les-Nonnains
,
n° 97-98

Grange (Marie), En faisant le tour
des boulevards de Montbrison
,
n° 93-94

Grange (Marie), En passant
par Sury-le-Comtal
,
n° 73-74

Grange (Marie), Faits divers d'autrefois
en Forez,

n° 69-70

Grange (Marie), Guillot (Jean),
L'épicerie droguerie Falconnet en 1736
,
n° 65

Grange (Marie), Jean du Parloir,
n° 91-92.

Grange (Marie), La soupe,
n° 89-90.

Grange (Marie), Le temps en 1900,
n° 85-86.

Grange (Marie), Les épizooties de 1714,
n° 95-96

Grange (Marie), Les petits métiers d'hier :
le colporteur
,
n° 71-72

Grange (Marie), Sourcieux et le souvenir
de la famille Balaÿ à Chalain-le-Comtal
,
n° 63

Grange (Marie), Un pèlerinage forérien :
Notre-Dame-des-Anges
à Chalain-le-Comtal
,
n° 57

Grange (Marie), Une petite diligence,
sur les beaux chemins de France
…,
n° 75-76




Grézieux-le-Fromental,
église Sainte-Catherine
à deux pas du château
et d'une maladrerie ruinée.

Grézieux-le-Fromental :
132 h. en 1806,
105 en 1999 (- 20 %)


 

Rivas, l'église Sainte-Anne,
de style néo-roman,
en briques et cailloux roulés
de la Loire a remplacé
l'ancienne église emportée
par une inondation.

Rivas : 153 h. en 1806,
212 en 1999 (+ 50 %)

 

 

 



la fuite en Egypte
dessin d'Isabelle Fontimpe

Les photos de cette page
sont de M. Edouard Crozier

Conception : David Barou
textes et documentation : Joseph Barou
questions, remarques ou suggestions
s'adresser :
 




"Montrond le fort" a deux églises :
l'une près du château (photo)
et l'autre sous le vocable de Saint-Pierre,
dite "église paroissiale de Meylieu".

Montrond : 447 h. en 1806, 4 032 en 1999 (+ 802 %)



Saint-Joseph-des-bords-de-Loire

Quatorze clochers

au cœur de la Plaine

Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire. Ne cherchons pas cette localité sur la carte routière. Il s'agit de l'une des 29 paroisses nouvelles créées en 1999 dans le diocèse de Saint-Etienne pour remplacer les 244 anciennes paroisses. Marie Grange, de Boisset-lès-Montrond, vient de consacrer une belle brochure à ce secteur de la Plaine.

C'est un assemblage de quatorze villes et villages, de part et d'autre de la Loire, avec Montrond-les-Bains comme clef de voûte, au coeur de la Plaine... Sept communes sur la rive droite et autant sur la rive gauche. Le fleuve est, tout à la fois, un obstacle et un trait d'union pour ce petit territoire. La mentalité diffère assez, paraît-il, selon qu'on vit sur l'une ou l'autre rive. Et il faut des ponts pour se visiter. Ils ont aujourd'hui remplacé les gués et les bacs. Mais chaque village conserve encore sa personnalité, ses habitudes.

Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire
au cœur de la plaine du Forez


Des villages anciens

Le nom est nouveau mais les villages sont anciens et ont un riche passé. La contrée était traversée par l'antique voie Bolène qui passe à Magneux-Haute-Rive. Saint-Laurent-la-Conche et Marclopt gardent des restes gallo-romains.

Au Moyen Age, le minuscule village de Grézieux-le-fromental a eu sa maladrerie : un modeste hôpital pour les lépreux. Bellegarde garde le souvenir du vénérable prieuré des Farges. Chalain dit le "Comtal" était possession des comtes. La petite paroisse de Meylieu est devenue Montrond grâce au château voisin, une belle forteresse médiévale. "Montrond le fort" avec Boisset dans sa mouvance. L'hôpital-le-Grand doit son nom aux chevaliers de Malte...

La plaine du Forez était autrefois un territoire déshérité. Noël Valendru, curé de Chalain au 19e siècle, rapporte que "les chemins de son village étaient de véritables bourbiers ou des espèces de ravins dans lesquels les paysans faisaient écouler les eaux de leurs terres... Vers 1850, il y avait à peine un quart de la superficie de la paroisse qui était cultivé, sans un seul arbre, seulement des marais et broussailles..." Le nombre des étangs était considérable. Les habitants minés par les fièvres portaient le surnom de "Ventres-jaunes" en rapport avec leur teint...

La plaine était insalubre, mal cultivée, avec de grands domaines où voisinaient châteaux et pauvres maisons en pisé de journaliers. Les décès l'emportaient le plus souvent sur les naissances dans des villages peu peuplés. Sans compter, de temps à autre des crues désastreuses de la Loire qui emportaient quelques fermes et même une église (Rivas). Voilà un tableau peu engageant.

Un coin de plaine qui bouge


Aujourd'hui tout a bien changé. La plaine assainie est mise en valeur. Les bords du fleuve sont réhabilités d'une manière exemplaire. Les villages coquets s'épanouissent. Le patrimoine architectural, bien que modeste, est mis en valeur. Les lotissements abondent grâce à la proximité de l'agglomération stéphanoise.

Cette vitalité se traduit dans les chiffres : Meylieu-Montrond devenu Montrond avait 447 habitants en 1806, il y en a 4 032 en 1999. Neuf fois plus ! Pour la même période, Boisset,
Saint-André-le-Puy, Cuzieu, l'hôpital-le-Grand, Craintilleux ont quadruplé. Bellegarde a doublé sa population... Seuls Chalain-le-Comtal et Grézieux, qui progressent aussi, n'ont pas encore retrouvé leur population du début du 19e siècle. La population totale est passée d'un peu plus de 4 000 habitants en 1806 à près de 13 000 aujourd'hui. Et le mouvement s'accélère.

Vers une nouvelle identité ?

Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire : un nouveau nom, quatorze localités. Est-ce assez pour donner une identité à ce territoire ? Pari difficile. Ces villages appartiennent à des bassins de vie différents. Les habitants étudient, travaillent et achètent à Montbrison, Feurs, Saint-Galmier, Saint-Etienne... Ils ne sont pas dans la même entité administrative. Seule la géographie les rassemble. C'est la plaine avec la Loire qui flâne en son milieu.

Enfin Montrond, malgré ses atouts renouvelés de station thermale, a encore un peu de chemin à faire pour devenir une ville-centre très attractive.

La paroisse est confiée au Père Jean-Baptiste Chaussy assisté du diacre Robert Lanarreix. Ils sont aidés par deux prêtres âgés : les pères Gouttenoire à Marclopt et Forissier
à Saint-André-le-Puy. "Elevée au titre de paroisse, Montrond, par sa population, sa position géographique et les ruines imposantes de son château a la mission périlleuse et symbolique de réunir des communautés d'opinions et de cultures extrêmement diverses", écrit Marie Grange. Est-ce possible ?

Rien n'est perdu. Un signe. Le 1er novembre 2005, Henri Burin des Roziers, avocat des paysans sans terre du Brésil, donnait une conférence à Montrond
à l'invitation de l'association humanitaire "Peuples Solidaires". Pour l'occasion, aux "Foréziales" de Montrond se retrouvaient plusieurs centaines personnes venues des Bords de Loire... et d'ailleurs. Une identité, ça se construit. Et tant pis pour l'esprit de clocher.


Marie Grange

l'historienne de la Plaine

Marie Gagnère, la fille du maréchal-ferrant, est née le 13 juillet 1923 à Boisset-lès-Montrond dans la maison de ses parents et grands-parents. La famille Gagnère était issue d'Estivareilles dans le haut Forez.

Marie est d'abord institutrice dans son village de Boisset puis à Bellegarde. Jeune maîtresse d'école, elle s'intéresse déjà à l'histoire de son village et de la Plaine. Mais elle construit d'abord sa vie. Elle épouse Paul Grange, forgeron lui aussi. Viennent les enfants : nombreux, neuf. Elle est l'heureuse grand-mère de 29 petits-enfants et cinq arrière-petits-enfants.

A l'heure de la retraite, elle retrouve une vieille passion jamais oubliée : l'histoire locale, celle des lieux et surtout des gens de la Plaine. La vie des villages, les métiers, les usages d'autrefois, ce qui concerne la condition des gens, du modeste apprenti au notable, tout l'intéresse.

En 1991, Marie Grange rentre à la Diana avec, comme marraine, Marguerite Gonon. L'historienne du Forez l'invite fortement à faire partager tout ce qu'elle sait de son pays natal. Elle rejoint aussi l'équipe de Village de Forez.

"J'ai eu la chance de rencontrer beaucoup de personnes qui m'ont beaucoup appris : les membres de la Diana, ceux de Village de Forez... Ils m'ont aidée et beaucoup appris ! " dit-elle modestement.

Chercheuse infatigable, Marie a aussi beaucoup apporté aux autres : de nombreuses communications à la Diana, des articles pour la revue Village de Forez... Ses cahiers spéciaux sur les villages de la plaine ont été remarqués : Boisset-lès-Montrond, Saint-André-le-Puy, Chalain-le-Comtal, Chambéon... Et Saint-Joseph-des-Bords-de-Loire rédigé pour la paroisse nouvelle.

Tout récemment, elle a travaillé avec Gérard Aventurier et Alain Collet sur la famille Duguet. Ce travail a donné lieu à un savant ouvrage publié par l'université de Saint-Etienne (1). Et tout cela avec gentillesse et simplicité. Continuez Marie Grange, il y a encore beaucoup de choses à trouver et à raconter.


(1) Gérard Aventurier, Alain Collet, Marie Grange, "Correspondance de la famille Du Guet", Publications de l'Université de Saint-Etienne, 2006.

Joseph Barou

[a Gazette du 10 novembre 2006]



Boisset-lès-Montrond, église Saint-Blaise,
sur un promontoire rocheux
sur les rives de la Mare.
Le clocher aurait été édifié
sur la base d'un ancien donjon.
Boisset-les-Montrond : 207 en 1806, 831 en 1999 (+ 306 %)

Cuzieu, église Saint-Martin ;
on disait jadis "Cuzieu le Vieux",
peut-être simplement pour la rime.
Cuzieu : 345 h. en 1906,
1 389 en 1999 (+ 302 %)

L'Hôpital-le-Grand, église Sainte-Croix.
Hôpital-le-Grand : 212 h. en 1806,
596 en 1999 (+ 281 %)

Magneux-Haute-Rive, église Saint-Martin.
Magneux-Haute-Rive : 278 h. en 1806,
304 en 1999 (+ 9 %)

Marclopt :Marclopt, église Saint-Martin,
un bel édifice roman soigneusement mis en valeur.
Marclopt : 235 h. en 1806,
356 en 1999 (+ 51 %)

Saint-André-le-Puy, l'intérieur de l'église
possède un beau décor baroque.
Saint-André-le-Puy : 266 h. en 1806, 1 182 en 1999 (+ 344 %)

Saint-Laurent-la-Conche, l'église près de la "conche",
une énorme citerne creusée dans la pierre,
sans doute une ancienne cuve baptismale
ou une mesure utilisée dans l'Antiquité.

Saint-Laurent-la-Conche : 354 h. en 1806, 480 en 1999
(+ 36 %)

Unias, petite église romane
sous le vocable de Saint-Barthélemy.

Unias : 153 en 1806, 236 en 1999 (+ 54 %)

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