En ligne :
L'incendie
de l'Olme
en 1851 :
Montbrison au secours
des sinistrés
(format pdf, 5 p.)
Le grand incendie
de
Saint-Georges-en-Couzan
(1758)
(format
pdf, 1 p.)
voir aussi
la
page spéciale
Ecotay
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textes
et documentation
Joseph Barou
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Forez
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Ecotay
1851
Le hameau de l'Olme flambe !
"Un grand malheur a frappé
hier soir un petit hameau de la banlieue de Montbrison. Le feu s'est
déclaré à l'Olme, sur la route d'Ecotay à
Montbrison, à 4 heures" (Journal
de Montbrison du 13 juillet 1851).
Jadis le feu était très redouté, à la
campagne surtout. Les fermes comportaient beaucoup de matériaux
combustibles : fourrage, paille, fagots... Et l'usage de bougies,
de lampes à huile et de divers lumignons à flamme
nue constituait un risque réel. Au 19e siècle, les
moyens de lutte contre l'incendie sont limités, l'assurance
peu répandue. Un sinistre peut ruiner une famille, surtout
si elle est modeste.
Le feu chez Crozet
Eté 1851 : un grave incendie
détruit plusieurs maisons à l'Olme,
sur la route de Montbrison à
Ecotay. Tout commence le 11
juillet, vers 4 heures de l'après-midi. Chez Crozet,
la maîtresse de maison allume du feu. Près de la cheminée
se trouve la couchette de l'un de ses enfants. Elle sort un moment
pour aller chercher de l'eau. C'est le drame. Des étincelles
volent de l'âtre sur le plancher. Le feu se communique si
vite qu'à son retour, le lit de l'enfant est atteint. La
mère a le temps de sauver le petit. Il est néanmoins
sérieusement brûlé. Attisé par le vent
du nord, le feu s'étend rapidement. La maison Crozet
flambe. L'incendie atteint bientôt celles des voisins : Rival,
Chartois, la veuve Clavelloux.
Le hameau est presque vide, tous les habitants sont aux fenaisons.
Lafond, maire d'Ecotay,
arrive sur les lieux avec les premiers secours. Le voisinage manque
d'eau et le hameau est en péril. Un panache de fumée
se voit de Montbrison. Des renforts
arrivent. Les autorités d'abord : le procureur de la République,
deux adjoints au maire de Montbrison, Bournat
et Rey, l'adjudant Chavassieu-d'Audebert
qui commande la garde nationale, le commissaire Mouton
et ses deux agents de police : Buffet
et Chanut... Puis ce sont les gendarmes,
des militaires de la garnison. Et, enfin, les pompiers ! Ils tirent
l'une des pompes de la ville et un chariot de seaux. La rude montée
de l'Olme les a retardés.
Les soldats sont les plus rapides et les plus efficaces. Ils vont
au pas de gymnastique. On grimpe sur les toits pour faire la part
du feu. Un sous-officier, ancien pompier de Paris, se distingue
par son savoir-faire et son sang-froid... Chez les pompiers, en
l'absence du capitaine, le sergent-major Chalard
et le sergent Lacellery commandent.
La chaîne est faite vers le ruisseau des Casernes qui passe
dans la propriété Morel. L'eau des "boutasses"
est aussi employée.. A 8 heures du soir l'incendie est maîtrisé
mais des piquets de soldats restent en surveillance pour la nuit.
Des dégâts considérables
Les dégâts matériels sont importants. La
grange Rival avec le fourrage et la
cuve ont été consumées. Dans la cave, le vin
est perdu. Les maisons Crozet et Chartois
sont entièrement détruites, sauf les quatre murs encore
debout mais tremblants. Fourrages, provisions et mobilier sont complètement
brûlés. La maison de la veuve Clavelloux a aussi souffert.
Ces familles n'ont pas de ressources et sont chargées d'enfants.
Chartois, notamment, est aveugle et
aucun de ses enfants n'est en état de travailler. Des voisins,
les Barret et Berne,
ont aussi des dégâts.
On déplore deux blessés. L'enfant Crozet est gravement
brûlé. Un soldat a "la
poitrine violemment froissée par suite de la chute d'une
pièce de bois". Le militaire est soigné
sur place par le docteur Rey et peut
rentrer à Montbrison. Pour aider ces pauvres gens, Michel
Bernard qui est conseiller municipal à Ecotay
organise une souscription. Les noms des souscripteurs sont publiés
dans son Journal de Montbrison. Suit un bel élan de solidarité
L'Olme, devenu le chef-lieu d'Ecotay,
avait failli disparaître dans les flammes.
Joseph Barou
Pour
en savoir plus : J. B., "L'incendie
d'Ecotay-l'Olme (1851)", Village
de Forez,
n° 89-90.
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