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le monastère Sainte-Claire :

 


Clarisses de Montbrison
pendant la Révolution

 

 

 


Blason de la famille d'Urfé

 

 

 

 

Pour la famille d'Urfé
voir la page spéciale :

Honoré d'Urfé
(1567-1625)

 

 

 

Sainte Claire d'Assise

 

 

 

Maison Caze

dessin publié dans le bulletin paroissial
de Saint-Pierre
du 9 juin 1912

Démolition de la maison Caze
avant juillet 1892

(photo archives de la Diana)

 

Porte de la chapelle Sinte-Eugénie
dessin de Félix Thiollier
Le Forez pittoresque et monumental

 

 

 

 

La cour intérieure
du monastère de Montbrison

 

 

 

 

 

 

Croix franciscaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie

Jean Marie de la Mure,
Chronique de la très dévote abbaye des religieuses de sainte Claire
de Montbrison,
1674

 

Auguste Broutin,
Les couvents de Montbrison, Saint-Etienne 1874-1881

Auguste Bernard
Histoire du Forez, imp. de Bernard aîné, Montbrison, 1835


Henri Chaperon,
Histoire des Clarisses de Montbrison,
Village de Forez,
Montbrison, 1985



Joseph Barou
Le monastère de Sainte-Claire pendant la Révolution,
Cahier du bicentenaire n° 10
Village de Forez,
Montbrison, 1985

Clarisses de Montbrison
pendant la Révolution


Les Clarisses à Montbrison
(1500-2000),
500 ans de présence
,
préface de Mgr Pierre Joatton,
Imp. Cerisier, Montbrison, 2000

 

Sainte Claire,
fondatrice de l'ordre
des Clarisses,

Ed. du Champon,
38115, Veyrins, 1982

 

 

Sainte Colette
ermite, clarisse, réformatrice

Ed. Univers Média, Paris
1984

 

 

 

 

Texte en ligne :

Marguerite Fournier,
Les belles traditions perdues :
le coton de saint Aubrin
(format pdf, 2 p.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

Sceaux du monastère
Sainte-Claire de Montbrison

(collections de la Diana)

Légende :

+ SCEAV.DE.SteCLAIRE.DE.MONTBRISON

XVIIIe siècle

 

 

Légende :

Ste.CLARE.DE.MONTBRISON

XVIIIe siècle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

voir aussi

le site du monastère
Sainte-Claire
de Montbrison :

www.clarissesmontbrison.org

 

 

 

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mis à jour 7 janvier 2013
 



Clarisse
(gravure ancienne)

 

Histoire des Clarisses

de Montbrison

par Henri Chaperon


"Qu'est-ce qu'une Clarisse ?" demande-t-on parfois.

C'est une religieuse, disciple de Sainte Claire, cette belle jeune fille noble qui, ayant, en 1210, entendu la voix de son concitoyen François prêcher le carême dans la cathédrale d'Assise, renonça à la vie facile qui s'offrait à elle et voulut, comme lui, vivre intégralement l'Evangile.

"Moi, le petit frère François, lui écrivait celui qu'on a appelé le Poverello (le pauvre), je veux suivre la vie et la pauvreté de notre très haut Seigneur Jésus-Christ... Je vous prie, vous mes Dames, de vivre toujours dans cette très sainte vie et pauvreté,"

Sainte Claire comprit si bien le message qu'elle demanda au Pape, et obtint pour son ordre, le privilège de la pauvreté que le Saint Père lui délivra en ces termes :

"Après avoir tout vendu et distribué aux pauvres, vous avez décidé de renoncer absolument à toute propriété afin de suivre les traces de Celui qui pour nous s'est fait pauvre et qui est la Voie, la Vérité et la Vie.

C'est pourquoi nous confirmons par faveur apostolique votre volonté de vivre en très haute pauvreté et nous vous accordons de ne pouvoir être forcée par personne à recevoir des biens."


Mais cette demande ne concernait -pas seulement le dépouillement matériel : Claire a voulu vivre véritablement la condition des pauvres qui n'ont rien et ne subsistent qu'en acceptant le mépris et les travaux rebutants... Elle voulait ainsi connaître la vraie pauvreté, celle qui, nous dépouillant de toute, nous libère en nous rapprochant de Dieu, le seul vrai Bien.

Les Clarisses sont donc, avant tout des religieuses contemplatives, c'est-à-dire des femmes qui, ayant renoncé à vivre dans le monde, se consacrent totalement à Dieu, en se groupant en communautés fraternelles pour la prière et la louange divine.

Certains pourront penser que ce retrait du monde, cette absorption dans la prière, sont inutiles et vains, mais il n'en est rien car, libérée de ses attaches et des biens de ce monde, la Clarisse est, au contraire, beaucoup plus disponible", non seulement à Dieu, mais aux aspirations de tous les hommes : la grâce divine ouvre son coeur aux besoins de tous ses frères humains" quels qu'ils soient et elle porte dans ses prières toutes leurs tristesses, leurs espoirs et leurs joies.

Les Clarisses montbrisonnaises sont bien de cette lignée. Mais il faut distinguer celles que nous pouvons rencontrer dans la rue de celles, plus nombreuses, que, recueillies dans leur clôture, nous ne verrons jamais. La règle de Sainte Claire les unit toutes, mais les religieuses externes, qui assurent la liaison du Monastère avec le monde" la vivent différemment, dans leurs activités matérielles et dans leurs prières qu'elles conjuguent aussi souvent que possible avec celles de leurs soeurs cloîtrées.

Partageant le même idéal de pauvreté, elles font ouvrir des yeux ronds à la foule quand on les voit pousser en plein hiver pieds nus dans leurs sandales et corde ceinturant leur robe de bure, un vieux charreton pour aller quémander à la fin du marché du samedi matin à Montbrison, quelques fruits ou légumes délaissés par les acheteurs.

Quand vous entrez dans leur couvent, savez-vous que leur communauté a été constituée il y a près de cinq cents ans ?

C'est à un membre de la très catholique famille d'Urfé, une grande figure qui a marqué son époque, qu'elles doivent leur fondation. Pierre d'Urfé, brillant homme de guerre, coeur généreux qui n'hésita pas à braver le roi en libérant son plus cher ami, emprisonné au château d'Usson en Auvergne, a voulu cette fondation dès l'an 1496.

Sa grand-tante. Aimée d'Urfé, douairière de Saint-Marcel-d'Urfé, veuve d'Antoine de Saint-Marcel, en avait eu, en 1424, la première idée : elle voulait qu'on créât à Montbrison un couvent dans la mouvance de sainte Colette qui avait réformé l'ordre en 1406, mais sa famille n'étant pas d'accord, les dons qu'elle fit à cette occasion profitèrent à d'autres couvents. Sa petite nièce, entrée au monastère des Clarisses de Moulins, se souvenait de ce projet et en parlait et en écrivait souvent à son frère Pierre. Celui-ci, revenant d'Orient avec le remords d'avoir, dans un rude combat contre les Turcs, détruit une église, voulut se racheter et faire plaisir à sa soeur en réalisant le projet familial. Allant trouver son ami le Pape Alexandre VI, il obtint de lui la création d'un couvent de Clarisses à Montbrison, par la bulle 5 novembre 1496.

Celle-ci rappelait tout d'abord que Pierre d'Urfé souhaitait "faire bâtir et construire, des biens que Dieu lui a donnés, un monastère de religieuses clarisses, avec l'église, clôture, cimetière, cloître, réfectoire, dortoir, jardinage et officines nécessaires selon les coutumes dudit ordre, dans l'insigne ville de Montbrison, pour l'usage et séjour perpétuel d'une abbesse et des religieuses ou soeurs du même ordre."


Le Saint Père donnait commission apostolique au chanoine de Saint-Marcel, de l'Eglise de Lyon "d'accorder licence audit Pierre d'Urfé de faire construire et édifier ledit monastère en ladite ville (Montbrison), d'y introduire des religieuses ou des soeurs du même ordre (Clarisses) qu'il trouvera en volonté d'y venir, lesquelles puissent selon les statuts réguliers dudit ordre élire l'abbesse dudit monastère tant pour la première fois que dorénavant, toutes les fois qu'il viendra à vaquer."

Pour réaliser son projet, Pierre d'Urfé offrait une maison et son jardin qu'il venait d'acquérir et s'engageait à faire construire une église et les autres bâtiments indispensables à l'exercice de la vie conventuelle. Cette maison, qui allait devenir la première demeure des Clarisses montbrisonnaises, se situait à l'intérieur des remparts, ,ainsi que l'avait prescrit sainte Colette, à l'angle de la rue de la Croix qui est à présent la Place de la Préfecture, c'est-à-dire dans la partie haute du square Honoré d'Urfé qui borde le Boulevard Louis Dupin.

La donation, appuyée par la Bulle du Pape, fut soumise par chanoine de Saint-Marcel, dans la maison destinée au monastère, aux édiles montbrisonnais qui l'approuvèrent le 7 septembre 1497,

Et trois ans plus tard on put graver dans la pierre l'épitaphe suivante, reprise en plusieurs points du couvent :

Ce grand seigneur Pierre d'Urfé
Grand écuyer du Roi de France
Ayant ce couvent étoffé
Avecques grande diligence
En l'année mil cinq cents
Mit les religieuses céans.


Elles étaient peu nombreuses, onze seulement, venues des couvents d'Aigueperse, de Chambéry, de Genève, de Moulins et du Puy. Pierre d'Urfé les accueillit le 1er juillet 1500 dans son château de la Bâtie. Elles y furent reçues par Antoinette de Beauveau, sa seconde épouse qui, mariée depuis cinq ans à Pierre, âgé de 70 ans, leur confia son désespoir de ne pas avoir d'enfant. Les pauvres Clarisses, négligeant la fatigue du pénible voyage qui venait de les amener de leur lointain couvent jusqu'à la Bâtie, s'unirent alors spontanément dans une première prière communautaire fervente pour demander à Dieu d'accorder une descendance aux fondateurs de leur nouveau monastère. On peut penser qu'elles furent exaucées puisque le 24 février 1501 naissait Claude d'Urfé, celui qui, ambassadeur à Rome, a fait de la Bâtie un joyau de la Renaissance, dont la chapelle était considérée comme la plus belle du royaume.

Au matin du 2 juillet, on les vit suivre la procession du clergé par les rues de Montbrison, vêtues d'un pauvre manteau de drap gris rapiécé, les pieds nus et le visage couvert d'un voile noir, pour aller s'enfermer dans leur nouveau monastère, sous les acclamations de la foule tandis que le clergé, resté devant la porte, entonnait l'hymne du Veni Creator.

Bien vite leur nombre augmenta car des vocations surgirent comme des fleurs au soleil. Les postulantes venaient parfois de loin, de Bourgogne ou de Franche-Comté, mais aussi de notre Forez et des contrées voisines. A Montbrison même, les vocations se succédèrent au cours des temps.

Et comblant le voeu de leur ancêtre fondateur, Pierre d'Urfé qui souhaitait ardemment que des membres de sa famille vinssent à son couvent, six filles d'Urfé y firent leur profession et partagèrent honorablement, deux cents ans durant, la vie du monastère, deux d'entre elles assumant même les fonctions d'abbesse.

Souvent les filles les plus riches et les plus adulées de la noblesse ou de la haute bourgeoisie, manifestaient le désir de renoncer au monde que certaines d'entre elles ne connaissaient pas encore. C'est ainsi que, conduites par leurs parents, des filles parfois très jeunes, entraient au couvent. Accueillies par une religieuse choisie, dit la règle de Sainte Claire, "parmi les plus discrètes" (entendez par là les plus aptes à ce service délicat), elles y recevaient une éducation complète.

Et c'est seulement à l'âge "légitime", c'est-à-dire entre 16 et 18 ans, que celles qui voulaient devenir religieuses étaient appelées à prononcer leurs voeux. Les autres quittaient le couvent pour rejoindre leur famille et vivre dans le monde où, souvent, elles ont montré une grande piété en menant une vie exemplaire soit dans le célibat, soit dans le mariage" en élevant dignement leurs enfants.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les vocations étaient nombreuses allait attendre parfois plusieurs années pour être reçues par le couvent qui, n'étant pas grand, ne pouvait accueillir qu'une cinquantaine de religieuses et comme, une fois les voeux prononcés, on y demeurait toute sa vie, les places étaient rares, car cette vie était souvent très longue, malgré ou peut-être à cause de la rigueur du mode d'existence.

II ne faut pas oublier que le couvent des Clarisses de Montbrison avait été fondé dans la branche la plus austère dite "de la stricte observance", après la réforme de sainte Colette.

Cependant, dans les deux premiers siècles de son existence, les conditions de vie de nos soeurs montbrisonnaises étaient si difficiles qu'elles avaient dû accepter quelques fondations. On appelle ainsi des donations en argent ou biens divers, meubles ou immeubles, que des personnes consentent, de leur vivant ou après leur mort, aux établissements religieux, pour qu'on y dise des prières ou des messes en leur faveur.

Mais, en 1721 elles abandonnèrent toutes leurs fondations au profit de l'hôpital de Montbrison, ce qui permit à ce dernier de mieux faire face aux innombrables misères des malades de ce temps. C'est leur abbesse d'alors, Marie-Thérèse de Tous-les-Saints, née d'Urfé, qui, considérant que les Clarisses avaient fait voeu de pauvreté et qu'en conséquence elles ne devaient disposer d'aucun bien, fit adopter cette mesure généreuse par ses compagnes.

Car rien n'appartient à la Clarisse. Dans la chambre qui lui est dévolue, et qu'on appelle cellule, elle dispose seulement d'un lit constitué par des planches posées sur deux tréteaux, d'un petit meuble où elle range son nécessaire et d'un tabouret. Pour certaines qui sont de santé délicate, l'adoucissement d'une paillasse atténue la rigueur la planche.

Toute consacrée à Dieu, la Clarisse partage son temps entre la prière communautaire et le travail qui, nous l'avons dit, est également une prière. Couchées à 20 h 30, les Clarisses se lèvent chaque jour à minuit quinze pour chanter l'office de Matines et ne retrouvent leur couche qu'à 1 h 45, Elles ne reprendront alors que quatre heures de sommeil puisqu'elles se relèveront à 5 h 35 pour célébrer à 6 h 15 l'office de Laudes et entendre la messe à 7 h 30. A 8 h 25, elles prendront le frustulum (petit déjeuner) avant de se livrer au travail matériel dévolu à chacune d'elles jusqu'à 11 h 40 ; elles chanteront pendant vingt minutes les prières de Sexte puis elles iront, à midi, prendre leur repas et faire la vaisselle. L'après-midi sera, comme la matinée, partagée entre des temps de prière communautaire et de travail avec, en plus, une récréation.

Ce qu'il faut dire surtout c'est que pour la Clarisse il n'y a pas de solution de continuité entre les modestes travaux qu'elle assume et la prière communautaire : son regard intérieur reste fixé sur Dieu, quelles que soient ses occupations.

Mais cette vie orientée principalement vers la prière ne peut se concevoir sans que la Clarisse trouve les moyens matériels de vivre ; c'est par la quête et le travail rémunéré qu'elle les assure.

La quête c'est la mendicité et dans cet acte il ne faut pas voir seulement chez les religieuses qui le pratiquent la recherche d'une aumône, mais aussi l'échange qui s'établit entre celle qui tend la main et celui qui donne. Tendre la main c*est humiliant, car on s'expose au mépris possible de celui qui possède, et ça l'était d'autant plus pour les Clarisses de haute origine. Mais, en bonnes filles de sainte Claire qui avait demandé le privilège de la pauvreté, elles ne voulaient pas y manquer et chaque année une douzaine de Clarisses montbrisonnaises parcouraient la France pour retrouver leurs bienfaiteurs plus ou moins lointains et lier connaissance avec de nouveaux.

Deux par deux, elles quittaient le couvent à diverses époques de l'année pour aller, pendant un temps plus ou moins long qui pouvait atteindre plusieurs mois, aux cinq principales quêtes : celles de Bretagne, de Paris, de la Bourgogne, du Dauphiné, du Beaujolais. Une charrette tirée par un cheval les transportait : quand les dons en nature étaient trop abondants, elles en vendaient une partie "pour alléger la voiture". Dans chaque ville de leur parcours, elles trouvaient gîte soit dans les couvents, soit chez des particuliers qui leur concédaient à vie une chambre de leur logis.

Leur conduite, souvent très édifiante, provoquait parfois des vocations : ainsi celle de la fondatrice du couvent des Clarisses de Limoges qui, les ayant vues à l'oeuvre dans son enfance, voulut, elle aussi, devenir Clarisse.

On raconte que celles de la quête de Paris y rencontrèrent vers 1760 le marquis du Chastellet, l'époux de la dernière descendante des Urfé qui, ruiné, s'était rendu dans la capitale pour faire lever les hypothèques qui frappaient les biens de sa famille et, n'y ayant pas réussi, aurait été contraint à la mendicité : il reçut des Clarisses une paire de chaussures qu'on leur avait données.

Peu à peu ces grandes quêtes disparurent, les abbesses considérant à juste titre que c'était trop exposer leurs filles que de les envoyer si loin. Au XIXe siècle, on se borna à quêter dans le département de la Loire et les départements voisins en donnant à chaque quête une orientation : c'est ainsi qu'il y avait la quête du blé dans la plaine du Forez, celle des pommes de terre dans la montagne, celle du papier à Ambert.

Aujourd'hui, seules la collecte de fruits et légumes en fin de matinée sur le marché de Montbrison et les tournées dans la campagne ou les milieux urbains du département de la Loire rappellent que les Clarisses ont été et sont encore des pauvres. J'emploie à dessein le terme de tournée et non de quête proprement dite, car les religieuses externes qui les font ne sollicitent pas des inconnus : elles rendent visite à leurs bienfaiteurs habituels, s'informent de leur situation présente, leur apportent un réconfort moral, ce qui donne à leur démarche un caractère spirituel autant que matériel.

En ce qui concerne les travaux, le jardin potager qu'elles cultivent et les poules et lapins qu'elles élèvent les aident à subsister. Mais elles font aussi des travaux divers pour la société. Au cours des âges, ces dernières activités ont été plus ou moins importantes et variées : verrerie d'art, confection d'ornements d'église, broderies, sculpture, reliure, poterie, etc.

L'esprit de saint François rayonne dans leur existence : celui qui connaît les Clarisses, qui les a fréquentées peu ou prou, n'a pas pu ne pas être saisi par la joie et la force d'âme qui émanent d'elles. On s'imagine que le monastère est froid, triste, alors que la gaieté, la joie divine l'habitent en permanence, ce qui explique qu'on aime son atmosphère, sa vie communautaire et que les religieuses qui doivent par force l'abandonner dans les temps troublés, n'aient qu'un désir : le retrouver.

Cette vie n'est pas pour autant facile, mais la charité en adoucit la rigueur. Car j'ai déjà dit qu'on entre pour la vie au monastère : les bras de Dieu vous y accueillent et quand la maladie, la paralysie, n'importe quelle infirmité humaine, ou simplement la vieillesse, vous saisit, l'infirmerie du couvent, partie intégrante de la clôture, vous reçoit pour un temps plus ou moins long, qui peut durer des années, voire des décades, avec les soins constants des soeurs infirmières, dévouées jusqu'à la mort,

Quand celle-ci survient on s'en va reposer en paix dans l'attente de la Résurrection, auprès de ses consoeurs, dans le cimetière du couvent.

En paix, ai-je dit, et cette paix de l'âme a baigné toute la longue histoire du couvent de Montbrison, Car il faut savoir qu'il a, par un privilège extraordinaire, pu traverser les époques les plus troublées, presque sans interruption,

Et pourtant, que de calamités au cours des temps !

Vingt ans après son ouverture, un premier incendie le détruit entièrement, en contraignant les religieuses à se disperser provisoirement dans d'autres monastères. Claude d'Urfé le rétablira vite, mais un siècle plus tard un second incendie surviendra dans la nuit du 17 juillet 1624. Trois corps de logis sont atteints pendant que le tocsin sonne à tous les clochers de la ville. On veut évacuer les religieuses mais elles refusent de se disperser : de 2 h à 10 h du matin, prosternées dans le choeur, elles ne cessent de prier. Quand l'incendie s'arrête, aucune n'a reçu de brûlure. L'hospice étant resté intact, les religieux qui l'occupent le cèdent aux Clarisses qui y demeurent six mois dans la plus grande incommodité.

Un troisième incendie, survenu en 1699, les oblige à se retirer, malgré elles, dans le couvent voisin de la Visitation.

Je ne parlerai que pour mémoire des difficultés qui obligèrent les Clarisses montbrisonnaises à défendre leur clôture dans des procès de propriété contre des voisins qui voulaient avoir droit de passage ou de regard sur le couvent. A défendre aussi leur droit de prendre chaque année du bois au Mont d'Uzore pour leur cuisine et leur chauffoir, la seule pièce chauffée de leur clôture, où elles pouvaient passer quelques instants dans les intervalles de leurs offices et de leurs travaux, quand le froid de l'hiver les engourdissait.

Et j'évoquerai les longues tribulations qu'elles connurent, à partir de 1640, pour obtenir le droit d'être dirigées spirituellement plus par les Cordeliers qui les négligeaient, mais par les Récollets réformés. Il leur fallut attendre cinq années au cours desquelles le cardinal archevêque de Lyon" le pape et le parlement de Paris intervinrent, avec des péripéties fâcheuses, pour avoir enfin gain de cause.

Mais le plus grand péril qui les atteignit, dans le premier siècle de leur fondation, fut la prise de Montbrison par les protestants du Baron des Adrets, le 14 juillet 1562. La petite histoire n'en a retenu que l'exception de l'épisode le plus sanguinaire, celui qui raconte comment un des vingt notables montbrisonnais que le baron faisait se jeter du haut de la tour du château sur les piques dressées de ses soldats, eut la vie sauve en répondant : "je vous le donne en dix" au baron qui lui ordonnait de sauter quand il aurait compté jusqu'à trois".

Huit cents habitants ont été sauvagement massacrés dans cette prise, parmi les plus fervents catholiques, et cependant pas une seule Clarisse n'a été touchée bien qu'elles aient, très imprudemment, évacué leur couvent pour se réfugier chez une veuve, leur voisine. Trois soldats protestants qui pénétrèrent dans ce refuge furent saisis d'étonnement voyant toutes les religieuses prosternées, baignant dans leurs larmes, face contre terre, et priant ainsi : "Seigneur, ne permettez pas que les âmes qui vous sont consacrées tombent dans les mains cruelles de ces soldats." Ceux-ci se retirèrent bientôt, sans rien entreprendre.

Un de leurs chefs, lieutenant du baron des Adrets, qui avait une tante parmi les religieuses, voulut la sauver personnellement mais elle s'y refusa, demandant la même faveur pour toutes ses compagnes, et son intervention fut déterminante.

 


Prise de Montbrison par le baron des Adrets

(diorama réalisé par les élèves de l'école Saint-Aubrin pour le IIIe Festival d'histoire de Montbrison d'après une gravure ancienne)

Revenues dans leur couvent, les Clarisses le trouvèrent dévasté : les soldats huguenots avaient tout pillé. Et la ville et la campagne aient tellement ruiné que personne ne pouvait plus leur donner d'aumônes, mais, miraculeusement, elles découvrirent deux écus d'or, l'un au pied d'une vierge d'ivoire qu'elles imploraient, l'autre dans la cave du couvent.

Elles vécurent néanmoins une longue période de disette aggravée, en 1586, par la peste qui ravagea Montbrison. La Clarisse secrétaire qui rapporte le fait écrit :
"La désolation était si grande que la ville demeura déserte par la mort et la fuite de ses habitants. On voyait l'herbe pousser dans les rues."

Mais les religieuses, confiantes en la providence divine, n'abandonnèrent pas leur couvent et redoublèrent d'ardeur dans leurs prières, si bien que les quatre d'entre elles qui avaient été atteintes par la peste, en guérirent.

Il n'en fut pas de même à la grande peste qui, après avoir dévasté Lyon en 1628, ravagea Montbrison l'année suivante. Plusieurs soeurs en périrent avant que la plus jeune d'entre elles, ayant offert vie pour le salut des autres, n'arrêtât l'hécatombe.
Il faut aussi parler du grand froid qui, du 7 au 24 janvier 1709, fut si rigoureux et si continuel, relate une Clarisse "qu'on est obligé de faire des cabanes dans les bois pour servir de retraite aux bêtes fauves dont on craint de perdre l'espèce." C'est à ma connaissance, la première mesure de sauvegarde des animaux en voie de disparition.

Elle ajoute : "les pauvres gens se nourrissent de pain de truffe, de fougère et d'avoine, ce qui les étouffe et en fait mourir grand nombre. D'autres mangeaient des charognes crues, à demi pourri. Toutes les semences gelèrent et la terre ne commença à pousser l'herbe que sur la fin du mois de mai. Alors, quantité de pauvres se jetèrent dessus et la broutèrent comme des bêtes."

Ce froid rigoureux valut aux Clarisses l'autorisation exceptionnelle de porter des sandales à leurs pieds nus.

La deuxième grande épreuve fut la Révolution de 1789 qui devait également les épargner : en septembre de cette année-là, un membre du Comité révolutionnaire local vint leur signifier l'abolition des voeux de religion, en leur ouvrant les portes de la clôture. Les religieuses présentes, unanimes, refusèrent la liberté qui leur était offerte, déclarant être contentes de leur vie monacale commune et vouloir la poursuivre. On les laissa momentanément tranquilles et les Montbrisonnais vinrent nombreux assister à la messe dominicale dans leur chapelle.

Mais la veille du dimanche des Rameaux 1790, les révolutionnaires entassèrent des monceaux de pierres devant ses deux portes pour en interdire l'entrée. Le comité révolutionnaire dépêcha ensuite des agents qui i firent l'inventaire minutieux de tous les meubles et objets du couvent. Et l'année suivante ces messieurs revinrent réclamer ce qui avait été inventorié, en disant que cela leur appartenait.

Puis, le 29 octobre 1792, ils signifièrent aux religieuses qu'elles devaient quitter le couvent, devenu propriété de la Nation.

Les Clarisses, accablées, s'arrachèrent difficilement aux lieux qui protégeaient leur fraternelle vie communautaire : on évacua d'abord les infirmes et les paralysées dans des maisons montbrisonnaises amies. Les valides suivirent ; chaque soir, à la nuit tombante, des personnes de confiance venaient chercher deux d'entre elles, dans des chaises à port'eur, et les conduisaient chez ceux qui voulaient bien les accueillir.

Dix-sept d'entre elles purent se réunir dans la maison de M. Roux de la Plagne, qui la leur céda entièrement en se retirant à la campagne. Elles purent y poursuivre pendant six mois leurs offices, leur Père confesseur venant leur dire la messe chaque jour. Mais le 23 juin 1793, dans la nuit, elles durent se réfugier dans une autre demeure, la maison Caze, très exiguë et située au 13 de la rue de la Madeleine, sur une voie bruyante. Elles mirent des papiers aux fenêtres pour se dérober aux regards. Cette maison, aujourd'hui disparue, s'élevait à gauche du grand escalier du Tribunal, en haut de la rue Puy-de-la-Bâtie qui s'appelait alors rue de la Madeleine.

Le 8 septembre suivant, jour de la Nativité de la Vierge, Ies rues de Montbrison sont couvertes de soldats. Une Clarisse, réfugiée chez les religieuses de l'hôpital, venant d'apprendre que plusieurs de ses soeurs se sont regroupées, traverse courageusement toute cette armée, revêtue de sa robe de bure et les pieds nus, pour se rendre à la maison Caze, sans que personne ne l'inquiète. Elle retrouve ses campagnes qui, désemparées, attendent un arrêt de mort. Des soldats viennent troubler leur office et elles reçoivent l'ordre de quitter leur refuge dans les huit jours.

Les familles de Montbrison qui les avaient reçues l'année précédente ont fui, mais les paysans des villages environnants sont heureux nais les accueillir et c'est ainsi qu'elles vont, deux par deux, se réfugier à Gumières, Marcoux, Précieux, Saint-Thomas-la-Garde, Verrières...

Afin de ne pas être à la charge de leurs hôtes, elles les aident durant le jour dans leurs travaux, passant des vêtements communs par-dessus leurs habits religieux dont elles ne veulent, à aucun prix, se séparer. Et le soir, prenant sur leur repos, elles récitent l'office divin et se lèvent avant minuit pour chanter Matines, à voix basse, en éprouvant une grande consolation à la pensée que, bien que dispersées, elles arrivent toutes à prier à la même heure dans leurs fermes d'accueil.

En février 1795, le ralentissement de la persécution permit à quatre d'entre elles de revenir à la maison Caze. Elles y furent bientôt rejointes par d'autres compagnes, si bien que, deux mois plus tard, elles étaient, comme à leur premier séjour en ces lieux, dix-sept à pouvoir y célébrer leurs offices. Bien que la maison fût vieille, obscure, humide et malsaine, elles devaient y demeurer neuf ans, dans des conditions particulièrement difficiles. Impossible, en effet, d'y assurer la clôture : de nombreuses personnes venaient les visiter. Ces visites fréquentes les importunaient beaucoup ; elles ne pouvaient, hors les temps de prière, vaquer à leurs occupations journalières, manger, s'asseoir, faire la cuisine etc, sans être suivies et examinées avec la plus sévère attention.

Et malgré toutes leurs pressantes démarches, elles ne purent récupérer leur couvent, qui fut vendu en 1795, comme bien national, à M. François Achard, de Boisset-les-Montrond, avant de devenir, en 1803, La propriété de la ville qui y installa, provisoirement, la gendarmerie puis le démolit en 1 821.

Ce premier couvent, cher à leur coeur, elles l'avaient habité depuis leur fondation, c'est-à-dire pendant 292 ans !... Après bien des recherches, elles découvrirent à Moingt la maison très vétuste de Sainte-Eugénie, ancien couvent de Bénédictines. Lorsqu'elles s'y installèrent, le 24 septembre 1804, la maison était remplie de décombres, les fenêtres n'avaient plus de vitres, mais elles étaient heureuses de se regrouper toutes hors du monde pour reprendre leur vie conventuelle. . Posant des papiers en guise de carreaux aux fenêtres pour passer leur premier hiver, leur première démarche publique fut d'obtenir la permission de sonner la cloche qu'un particulier leur donna : c'était celle même des Bénédictines de ce couvent que des mains pieuses avaient recueillie et conservée.

Comme elles étaient parmi les premières à reconstituer leur monastère, des soeurs d'autres couvents, non rétablis, les ont rejointes. Elles étaient onze, comme à la fondation, venues renforcer les quinze subsistantes : et c'est dans leurs nouveaux locaux humides et très exigus, qu'elles assurèrent le service divin jusqu'en 1821 ; de nombreux décès, des santés délabrées n'interrompirent pas leur louange de Dieu.
Mais après dix-sept ans de vie particulièrement difficile, où elles regrettaient de n'être plus dans le giron conventuel de Montbrison, la Providence leur procura l'occasion de s'installer dans l'ancien monastère des Capucins. Transformés en auberge pendant la Révolution, ces lieux anciens n'avaient pas perdu leur cachet monastique et ils offraient plus de surface et plus de salubrité que l'humide couvent de Sainte-Eugénie.

Après quelques travaux, les moniales y vinrent pour n'en plus bouger. Pendant plus d'un siècle, elles assurèrent par leur vie cachée la permanence du service divin et, si à la dure période de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, elles eurent quelques ennuis, comme celui de ne plus pouvoir enterrer leurs soeurs dans le cimetière du couvent, elles purent cependant s'y maintenir sans aucune interruption.

Mais vers 1933 le couvent marqua des signes de faiblesse. La Mère Abbesse d'alors appela à l'aide des consoeurs des autres couvents de Clarisses. Bientôt elle trouva une oreille attentive auprès de l'Abbesse de Nantes dont le monastère était riche en vocations. Celle-ci proposa à notre couvent onze de ses religieuses volontaires pour y venir (le même nombre qu'à la fondation et au rétablissement de 1804, après la Révolution), et c'est elle-même qui les amena à Montbrison en 1936.

Les arrivantes apprécièrent beaucoup les lieux conventuels et leur ferveur donna à notre couvent montbrisonnais une atmosphère nantaise. Car, pour respecter les statuts de leur ordre qui donnent aux Clarisses le droit de vote non seulement pour élire leurs supérieures, mais aussi pour organiser leur règle de vie communautaire par ce qu'elles appellent le coutumier, la supériorité numérique des Nantaises fit élire une des leurs comme mère Abbesse et adopter le coutumier de Nantes.

Sous son impulsion bienveillante, le couvent reprit si bien vigueur que l'Abbesse de Nantes qui avait régénéré non seulement le couvent de Montbrison, mais aussi ceux de Reims et de Perpignan, voulut finir ses jours au couvent de Montbrison et fut, de 1950 jusqu'à son décès en 1979, une humble voix du choeur montbrisonnais.

Car il est très apprécié ce monastère de Montbrison que beaucoup de Montbrisonnais ignorent, et il l'a toujours été. Signalons par exemple que, durant la Révolution, le roi Louis XVI, ému de leur misère, fit parvenir aux Clarisses, de sa prison du Temple la somme de 300 F,

Depuis sa fondation, il a reçu de nombreux et illustres visiteurs. Maîtres généraux des grands ordres religieux, prélats, prédicateurs célèbres, français ou étrangers ont eu et ont encore plaisir à y venir pour prêcher des retraites ou simplement se retremper dans l'humble atmosphère monacale des Clarisses de Montbrison.

Et aujourd'hui, dans l'esprit du Concile Vatican II, celles-ci réalisent le prodige de s'ouvrir au monde tout en maintenant strictement la clôture qui préserve leur vie contemplative. Dans cet esprit d'ouverture elles ont installé en 1968 une hôtellerie à côté de leurs lieux conventuels : elles y accueillent des personnes de tous âges venues y quelques jours ou simplement le week-end dans le silence et la paix.

Une érudite bretonne, mortellement accidentée le 14 décembre 1983 en portant à la poste le courrier du monastère, y venait chaque année passer plusieurs mois en aidant humblement les soeurs converses leurs travaux ménagers et en participant à leur vie spirituelle.

Les Montbrisonnais peuvent d'ailleurs bénéficier de cette spiritualité puisque, en communion journalière avec tous les croyants du diocèse, les Clarisses assurent la vie eucharistique quotidienne par la messe célébrée tous les matins à 7 h 30 par leur aumônier dans chapelle ouverte aux laïcs qui sont séparés d'elles seulement par la grille du choeur. Elles invitent même les personnes intéressées à suivre, à travers cette grille, tous leurs offices journaliers, en en précisant les heures.

En outre, des réunions de prières, des veillées rassemblent souvent les autres communautés religieuses et les fidèles de la ville.

Ce sont elles encore qui fabriquent pour beaucoup de paroisses du diocèse les hosties nécessaires à la célébration de l'Eucharistie et à la communion des fidèles.
Comme nous l'avons dit, elles assurent moins de quêtes aujourd'hui, mais elles reçoivent cependant des dons en argent ou en nature : ces dons, elles n'hésitent pas à les partager, en envoyant des colis de vivres, de médicaments ou d'ouvrages religieux à ceux qui, plus pauvres qu'elles, vivent au bout du monde, dans les conditions les plus précaires.

Et comme beaucoup de personnes sollicitent, pour leurs malades ou leurs défunts, leur aide spirituelle en offrant des messes, elles envoient celles qui ne peuvent être célébrées dans leur chapelle aux Pères Missionnaires des antipodes qui, isolés dans des milieux non encore christianisés, ont grand-peine à réaliser leur apostolat : bel exemple de l'universalité de l'Eglise qui fait que la messe demandée par un Forézien sera peut-être célébrée au Pérou, en Colombie ou à Madagascar devant une assistance peut-être réduite mais avec toute la ferveur d'un disciple du Christ, apôtre de l'Evangélisation universelle.

Précisons pour finir que si la vie humble et cachée des Clarisses montbrisonnaises se dérobe aux gens du monde enfiévré d'aujourd'hui, elle rayonne cependant dans les coeurs purs qui aspirent à la partager. Et c'est ainsi que des jeunes filles ayant la vocation les rejoignent, venant ajouter leur maillon à la chaîne ininterrompue de leurs soeurs qui, depuis près de cinq cents ans, assurent la louange de Dieu dans la ville de Montbrison.

A notre époque troublante et troublée, elles confirment ce qu'avait prédit Sainte Colette qui, passant près de nos remparts en 1432, avait déclaré :

qu'on établirait un couvent dans cette ville et qu'il durerait jusqu'à la fin des temps.

[Village de Forez, n° 22, avril 1985]

 



Eglise Sainte-Claire, Assise

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La vie quotidienne au couvent







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Cartes postales anciennes



 


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