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Jean-Baptiste d'Allard
(1769-1848)
M. d'Allard à la
chasse (détail)
Anonyme, 1825, huile sur toile,
collection Musée d'Allard.
François-Clément
Domangé
fut un conservateur
de musée savant et zélé.
A ce titre,
le 20 janvier 1909,
il reçoit
les palmes académiques (arrêté signé
du Ministre de l'Instruction publique
et
des beaux-Arts,
Gaston Doumergue).
Ce fut également un mutualiste convaincu, secrétaire
pendant 15 ans
(1886-1901)
des Ouvriers réunis
de Montbrison
(mutuelle n° 94).
Le 17 février 1901,
les mutualistes montbrisonnais
lui décernent
le titre
de Trésorier honoraire reconnaissant
en lui
"un administrateur ponctuel,
consciencieux et dévoué".
(renseignements
aimablement communiqués
par Mme Françoise Cadiou)
Les
cygnes
du jardin d'Allard
(format pdf, 1p.)
Et Diane
vint habiter
le jardin public...
(format pdf, 1 p.)
Un conservateur d'autrefois
(format pdf, 1 p.)
Musée d'Allard
(décembre 2009)
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textes
et documentation
Joseph Barou
questions,
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s'adresser :
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1900,
au Musée d'Allard de Montbrison :
Au
temps de M. Domangé
Quand
le conservateur
vendait
des pendules...
Au bon vieux
temps, les musées n'avaient pas toujours la faveur du public
ni des édiles. Pourquoi dépenser des sous pour un tas
de vieilleries ? pensait-on souvent. Et on traitait le pauvre conservateur
de même.
Du "cabinet de curiosités"
au musée
Le "cabinet de curiosités"
de M. Jean-Baptiste d'Allard est poussiéreux
et encombré. A sa mort, en 1848,
le riche gentilhomme l'a légué à sa bonne ville.
La ville hérite donc d'un musée et, naturellement, il
lui faut un conservateur. L'ennui est qu'il faut le payer...
Le conseil municipal du 16 novembre 1900
étudie le prochain budget. Une commission propose
de ramener le traitement - annuel - du conservateur du musée
de 1600 F à
1300 F. Avec cette somme le digne homme
doit non seulement subsister mais encore entretenir le musée.
Toutes dépenses consacrées au musée épluchées,
il en ressort qu'il a coûté 145,75
F dont seulement 84,10 F vraiment
utiles à son entretien, "le surplus
servant à des usages qui n'ont rien à voir avec les
objets exposés". Mais que fait donc le conservateur
?
Un peu d'horlogerie pour subsister
De l'horlogerie pour son compte si l'on en croit une
lettre des horlogers de la ville. Ils considèrent comme abusive
"la concurrence que leur fait le conservateur
du musée, non patentable comme fonctionnaire, en vendant des
pendules et des montres et en les réparant et remontant par
abonnement chez les particuliers".
Un conseiller, M. Jacquet, demande si cette baisse vient du fait qu'il
se livre à des travaux d'horlogerie ou si on lui reproche de
n'avoir consacré à l'entretien du musée que des
"crédits insignifiants".
1200 F de salaire paraissent suffisants à la commission des
finances. Des conseillers souhaitent même sa totale suppression.
On discute longuement pour adopter finalement : 800 F, par 10 voix
pour et 6 contre.
Un conservateur plein de zèle
mais mal récompensé
L'année suivante, le pauvre conservateur écrit
humblement au Maire : "Je fais tous
mes efforts pour entretenir d'une manière irréprochable
le musée qui m'est confié". "Mes
gages ont été réduits", dit-il,
et comme "les
réparations d'horlogerie qui me procuraient quelques bénéfices
m'ont été presque totalement supprimées, il m'est
impossible aujourd'hui de vivre.." M. Domangé
demande donc : soit qu'on augmente son traitement soit qu'on l'autorise
à nouveau à réparer des montres et à remonter
des pendules.
Magnanime, le conseil entend sa plainte et charge le Maire de décider
dans quelle mesure on peut lui donner satisfaction. Comme des économies
sont toujours indispensables et que "sa
présence constante au musée pendant toute la semaine
ne paraît pas nécessaire", on lui accorde
un peu de temps "pour se livrer à
d'autres occupations". En somme, c'est :
"débrouillez-vous !"
C'est qu'en ce temps-là, seulement fréquenté
par quelques rares érudits ou des rentiers oisifs, le "cabinet
de curiosités" de M. d'Allard n'attirait guère
les foules...
Joseph Barou
[ la Gazette du 29 octobre 2004]
François-Clément
Domangé conservateur du musée d'Allard, dans son bureau
au Musée
(cliché du début du XXe siècle aimablement
communiqué par Mme Françoise Cadiou)
Une
salle du musée (photo datée de 1926 siècle
aimablement communiquée
par Mme Françoise Cadiou.
On
notera l'affichette :
On est prié de
NE RIEN TOUCHER
et de ne
PAS CRACHER
sur le parquet
Musée d'Allard
(décembre 2009)
Notice
nécrologique de
Gabriel Brassart
ancien conservateur
décédé
le 31 août 1978
funérailles le lundi 4 septembre
en l'église Notre-Dame d'Espérance de Montbrison
(Extrait
de la Liberté du 9 septembre 1978)
Par arrêté
du ministre de l'Education nationale
du 16 avril 1949
M. Gabriel Brassart avait été nommé
conservateur du musée de Montbrison
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