(1) Le colonel signait
souvent "Combes" mais l'orthographe
des actes les plus anciens est "Combe" ; c'est celle
que
nous adopterons dans cette page sauf s'il d'agit d'une citation.
(2) Foyatier (Denis)
: sculpteur français né à Bussières
(Loire)
en 1793, mort à Paris en 1863.
On lui doit notamment un Spartacus en marbre (jardin des
Tuileries) et une statue équestre de Jeanne d'Arc
(Orléans).
(3) Auguste Broutin,
"Histoire
de la ville de Feurs
et des ses environs", 1867,
p. 496-506.
(4) Pétrus Durel,
"Le colonel Combes", Lyon, imp.
Veuve Mongin-Rusand, 1899.
Cette brochure est un extrait
de la "Revue du Lyonnais",
oct.-nov.-déc. 1898.
(5) "Mémoires
du colonel Combe sur les campagnes de Russie 1812, de Saxe 1813,
de France 1814 et 1815", Paris, Plon-Nourrit et Cie, 1896
, 334 p. (bibl.
du Service Historique
de l'Armée de Terre, Vincennes).
(6) Service Historique
de l'Armée de Terre, Vincennes (S.H.A.T.), Vincennes, dossier
n° 53 221, "Colonel Michel Combe".
L'église de Feurs (Loire),
ville natale du colonel Michel Combe
au milieu du 19e siècle
(7) Cf. dossier du
colonel Sébastien Combe, 94 761/1801-1817 et "Registre
des citoyens officiers de la 56e demi-brigade" 2 Yb 318,
S.H.A.T., Vincennes.
(8)
S.H.A.T., Vincennes, dossier du sergent Aimé Combe.
(9)
Michel a un jeune frère, François, né le
28 septembre 1789, qui, lui aussi, rejoint
le même corps et parvient
au grade de lieutenant.
François prend sa retraite à Feurs où il
meurt le 30 octobre 1834.
(10)
Sébastien Pitre, ancien membre de la municipalité
jacobine de Feurs ; François Combe épousera plus
tard Magdeleine Boissonnet,
veuve de Sébastien Pitre.
(11) Le général baron
Mouton-Duvernet, né au Puy en 1770, était recherché
pour s'être rallié à Napoléon au moment
des Cent-Jours ; il se cacha quelque temps à Montbrison
chez M. de Meaux puis se livra
aux autorités, fut jugé, condamné et fusillé
le 27 juillet 1816.
Cf. Chanoine Chagny,
"Monton-Duvernet" in Bulletin historique
de la Société académique du Puy, tome 45,
année 1966, p. 3-141.
(12)
Les deux frères Lallemant, généraux de l'armée
impériale, figurent sur la liste des officiers traduits
devant les conseils
de guerre suivant l'ordonnance
du 24 juillet 1815.
Michel Combe
(13)
G. Bapst, Le Maréchal Canrobert, Paris, 1898.
(14)
G. Bapst, Le Maréchal Canrobert, Paris, 1898.
(15)
Extrait du registre
des délibérations du Comité de l'Infanterie
et de la Cavalerie, S.H.A.T., dossier
"Michel Combe", Vincennes.
(16) Avec comme premier
colonel le baron Christophe-Antoine Jacques Stoffel, nommé
le 14 mai 1831.
(17) Lettre du général
comte Dalton au duc de Rovigo, commandant en chef le corps d'occupation
d'Afrique, S.H.A.T., dossier "Michel Combe".
(18) Jean Bruno,
Le centenaire
de la prise de Constantine
et la mort du colonel Combe, Marseille, 1937.
(19) A la suite de
cette publication Ernest Judet est poursuivi pour diffamation
mais le tribunal conclut par un non-lieu. Ce sont ces deux lettres
que reprend Pétrus Durel dans sa biographie du colonel
Combe.
(20) Cité par G. Bapst,
"Le Maréchal Canrobert",
Paris, 1898.
(21) Ibid.
(22) Ibid.
(23) S.H.A.T., Vincennes,
dossier n° 53 221.
(24) Ibid.
(25) Ibid.
(26) Extrait du registre
des délibérations du Comité de l'Infanterie
et de la Cavalerie, séance du 7 avril 1834, dossier "Michel
Combe", S.H.A.T., Vincennes.
(28) S.H.A.T., Vincennes,
dossier "Michel Combe".
(29) Mort à
Roanne le 28 octobre 1836.
(30) Comprenant 300
hommes du 47e de Ligne, 100 du Bataillon léger d'Afrique,
100 de la Légion étrangère, 80 sapeurs du
Génie et la compagnie du 2e bataillon d'Afrique.
(31) Relevons comme
l'un des plus documentés celui
de Jean Brunon, "Le centenaire de la prise de Constantine",
op. cit.
(32) Lettre du général
Valée, Moniteur officiel du 27 octobre.
(33) S.H.A.T., dossier "Michel Combe"
; cette lettre est reproduite dans le Moniteur officiel du 22
décembre 1837.
(34) Broutin, Histoire
de la ville de Feurs, op. cit. p. 506, note 1.
Michel Combe
(carte postale ancienne)
Statue de Michel Combe à
Feurs
dessin de Louis-Pierre Gras
(archives de la Diana)
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Statue
de Michel Combe,
sur la place de l'Hôtel-de-Ville de Feurs,
oeuvre du sculpteur Foyatier
Colonel
Michel Combe
(1787-1837)
Un homme méconnu
Depuis plus d'un siècle et demi, la martiale effigie du
colonel Michel Combe (1) se dresse au centre
de Feurs. La statue due au ciseau de Foyatier
(2) a bien connu quelques déplacements mais garde toujours une
place d'honneur. Pourtant, si les Foréziens sont fiers de leur
colonel, il nous semble bien que la plupart savent peu de choses de
lui sinon qu'il est né à Feurs
et mort héroïquement à la prise de Constantine.
Auguste Broutin (3), qui a rencontré
le héros lors d'un de ses brefs retours au pays natal, lui consacre
quelques pages de son "histoire de la ville de Feurs" . Tout
le monde a ensuite repris ces éléments y compris le journaliste
stéphanois Pétrus Durel (4)
qui, en 1898, en pleine affaire Dreyfus,
prétend écrire une biographie plus détaillée
de Michel Combe, ceci afin de glorifier les soldats de l'armée
française (5).
Malheureusement, ce texte est, pour une grande partie, inexact. Concernant
l'enfance de Combe, son éducation, sa famille, sa carrière
militaire, Durel, trop passionné sans doute, écrit hâtivement
et reprend de longs et pittoresques passages d'un livre intitulé
"Mémoires du Colonel Combe" publié en 1853.
Il parcourt seulement l'ouvrage à la recherche de détails
piquants et ne s'aperçoit pas que ce "Colonel Combe"
n'a rien à voir avec notre soldat forézien. Il s'agit
d'un homonyme, Julien Combe, né
dans le midi de la France, lui aussi soldat de l'Empire et de la Monarchie
de Juillet qui prend tranquillement sa retraite en 1856.
Hormis son concitoyen Broutin et un publiciste
trop pressé, Michel Combe a peu intéressé les biographes.
Est-ce à cause de la première partie de sa vie : issu
d'un milieu populaire lié aux jacobins
de Feurs puis bonapartiste fervent ? Pourtant
le personnage est haut en couleurs. Son dossier (6), aux archives de
l'Armée de Vincennes, nous révèle une forte personnalité,
avec des qualités et des défauts marqués, bien
éloignée de la légende dorée du héros
de la prise de Constantine.
Le milieu familial
Michel Combe est né à Feurs
le 19 octobre 1787, fils de Sébastien Combe et de Marie Julien.
Les Combe, comme d'ailleurs les Julien, appartiennent au milieu des
artisans et des boutiquiers de la petite ville de Feurs. Son père,
Sébastien Combe, né en 1763, est serrurier quand il n'est
pas sous les drapeaux, son grand-père, Michel, est "marchand
horloger" à Feurs et son trisaïeul, Sébastien
Combe (1687-1766), se dit "entrepreneur et horloger". Du côté
maternel on trouve aussi de nombreux commerçants et artisans
: aubergiste, boulanger, cordier, épicier, marchand tanneur et
aussi une sage-femme et un vicaire à Panissières (cf.
: arbre généalogique
de Michel Combe).
Il y a aussi chez les Combe une forte tradition
du métier des armes. Son père et plusieurs de ses
oncles servent, d'abord dans l'armée du roi, puis dans celles
de la République et de l'Empire. Sébastien Combe, deuxième
enfant de Michel Combe, né 2 septembre 1763 à Feurs, est
soldat sous le règne de Louis XVI. Le 15 décembre 1791,
il est élu capitaine des volontaires du canton de Feurs (au 4e
bataillon de Rhône-et-Loire qui constitue ensuite le 25e régiment
de ligne). Il est promu chef de bataillon au même corps le 28
janvier 1807, puis major le 12 juillet 1809. Il devient major titulaire
au 56e régiment de ligne le 13 mars de l'année suivante
puis colonel en second, toujours au 56e, le 21 février 1813 (voir
Etat des services de Sébastien
Combe) (7).
Il participe aux grandes campagnes de la Révolution
et de l'Empire : campagne de 1792-1793,
Armée d'Italie, Armée d'Orient en Égypte et en
Syrie, Armée de Bruges, Autriche, Prusse, Pologne, Armée
du Rhin, Armée d'Allemagne. Il fait preuve d'un indéniable
courage, est plusieurs fois blessé, reçoit la légion
d'honneur. Il prend sa retraite à Feurs le 15 novembre 1813.
C'est, reconnaissent ses chefs, un bon professionnel mais intellectuellement
limité. L'inspecteur le note ainsi : "assez bon officier
connaissant bien les détails de l'instruction, servant bien,
faisant bien servir, tenant bien une compagnie, ayant une conduite régulière
mais borné dans ses connaissances". Sébastien sera
certainement un exemple pour son fils Michel, le héros de Constantine.
Plusieurs oncles de Michel Combe sont aussi militaires, comme simples
soldats ou dans les grades inférieurs. C'est le cas d'Aimé
Combe, né le 28 novembre 1764 qui sert pendant neuf ans
dans l'armée royale puis cinq années comme sergent à
la 76e demi-brigade. Blessé à la main gauche l'an 5 il
est admis à la retraite le 11 août 1797, revient à
Feurs pour exercer le métier de chapelier et s'y marie en 1797
(8).
Michel Combe, soldat de l'Empire
Les études que fait le jeune Michel Combe sont courtes, puisqu'il
s'engage à quinze ans et demi, mais sans doute assez bonnes à
en juger par les lettres que nous avons de lui : écriture aisée,
prolixité, très peu de fautes d'orthographe...
Le 8 mars 1803, comme simple soldat il rejoint son père au 25e
régiment de ligne (9). Les premiers chevrons sont rapidement
gagnés : le 22 mars, il est caporal, le 25 mars, fourrier, le
27 avril 1805, sergent-major, le 1er mars 1807, adjudant. Le 7 juin
1809, il est sous-lieutenant, le 10 juin 1811, lieutenant, le 6 décembre
de la même année adjudant-major. Remarqué par ses
chefs, il quitte le 25e régiment de ligne pour des formations
plus prestigieuses : le 10 juin 1812, il devient lieutenant aux Grenadiers
à pied de la Garde Impériale, puis capitaine adjudant-major
au 135e régiment d'infanterie de ligne.
Le 3 avril 1814, il est capitaine aux grenadiers à pied de la
Garde impériale avec rang de chef de bataillon et le 13 avril
1815, il suit l'Empereur à l'île d'Elbe comme officier
du bataillon Napoléon. Il rentre en France avec lui et sert comme
lieutenant-colonel au 1er régiment de grenadiers Vieille Garde.
Il participe à la campagne de France et s'illustre encore à
Waterloo dans les derniers carrés de la Garde (Cf. ci-après,
l'annexe II : "Etat des services de Michel Combe").
La période obscure
Avec le retour des Bourbons, cette fidélité à Napoléon
Ier lui vaut quelques difficultés. A 28 ans est stoppée
une brillante carrière militaire. Commence alors une période
de sa vie, pour nous, assez obscure. Nous ne pouvons que reprendre ce
qu'écrit de lui Auguste Broutin :
Il se retira à Feurs, avec son père et son frère
parvenu au grade de lieutenant. La Restauration lui fit des avances
; elle aurait voulu compter parmi ses défenseurs une épée
aussi fidèle ; mais cette épée était d'une
trempe à ne pouvoir servir deux maîtres. Son refus et une
odieuse dénonciation lui suscitèrent quelques tracasseries
politiques. Il fut interné à Montbrison. Fatigué
de cet état de suspicion, il revint secrètement à
Feurs, et s'y tint caché pendant quelques jours, chez le sieur
Pitre (10), serrurier, son parent et ami d'enfance.
Impliqué dans le procès du général Mouton-Duvernet
(11), il devint l'objet de recherches actives ; fort toutefois
de sa conscience, il se rendit à Paris et se constitua prisonnier.
Napoléon, à son retour de l'île d'Elbe, lui avait
fait épouser Mademoiselle Elisa Walker, fille d'un colonel anglais
retiré en Amérique. Grâce aux actives démarches
de sa jeune femme, Combe vit s'ouvrir devant lui les portes de sa prison
; mais à une condition bien douloureuse pour son cur, s'expatrier.
Il se retira en Amérique, à Uttica, où sa femme
possédait de grands territoires.
A ce récit un peu vague et sans doute enjolivé, nous pouvons
apporter quelques précisions. Michel Combe épouse effectivement
une américaine, Elisa Walker, née à West-Point,
État de New-York en 1789, fille de Benjamin et de Marie Lau mais
le mariage est célébré le 18 juin 1823 aux Etats-Unis
et non en 1815 en France.
Le maréchal Canrobert, qui, jeune officier, a servi sous ses
ordres, indique que Combe s'est exilé au Texas, auprès
du général Lallemant (12) fondateur du champ d'Asile,
colonie de proscrits bonapartistes.
L'expédition d'Ancône
Combe se plaît-il dans le nouveau monde ? Le fait est qu'il garde
la nostalgie du métier des armes. La révolution de 1830
lui fournit l'occasion de rentrer en France. Certes il y retrouve un
roi, Louis-Philippe Ier, mais le drapeau est redevenu tricolore. Combe
se met au service du régime et obtient, le 24 décembre
1830, la confirmation de son grade de lieutenant-colonel au 24e régiment
de ligne. Devenu colonel, le 14 décembre 1831, il prend le commandement
du 66e régiment de ligne.
Michel Combe a alors quarante-quatre ans et se trouve dans une condition
physique excellente. "C'était, nous dit Canrobert, un fort
bel officier, jeune de tournure malgré son âge ; il avait
les yeux noirs, très vifs, les cheveux également noirs,
et portait une moustache presque imperceptible, avec de petits favoris..."
(13). Il est surtout très impatient de rattraper le temps perdu.
L'expédition d'Ancône va lui en donner l'occasion.
Le 7 février 1832, il s'embarque à Toulon avec deux bataillons
de son régiment pour Ancône, port des Etats pontificaux
sur l'Adriatique. Une division navale comprenant trois bâtiments
: le "Suffren", l'"Artémise" et la "Victoire"
emporte 1 100 hommes. Il s'agit de précéder les Autrichiens
que le Saint-Siège appelle à l'aide pour mater un soulèvement
en Romagne. Le débarquement a lieu dans la nuit du 22 au 23 février.
Le 23, à midi, les soldats pontificaux sont désarmés
et la ville est prise. Combe ne s'arrête pas là et lance
un ultimatum au commandant de la citadelle lui laissant le choix entre
la reddition ou l'assaut. La place tombe aux mains des Français.
La simple démonstration militaire devient le début d'une
conquête. Michel Combe a dépassé sa mission et rêve
de libérer toute la péninsule, de reprendre l'épopée
napoléonienne. Il indique lui-même quel était, alors,
son état d'esprit :
...J'aurais marché sur Rome. Partout on m'aurait accueilli
comme un libérateur ; de toutes parts les insurrections auraient
éclatés ; on se serait soulevé, on aurait chassé
tous les princes, on aurait proclamé la République...
Les fils de Louis-Napoléon avaient soulevé la Romagne
; les gendres de Murat, Pepoli et Rasponi, Bologne et les Légations.
J'étais sûr de mon coup. Qu'aurait pu faire l'Europe en
présence de tout un peuple enthousiaste proclamant sa liberté
? (14)
On retrouve là le fils du capitaine des volontaires de 1793.
Mais les temps ont changé et il n'a pas sous ses ordres les grognards
de la Vieille Garde : "je n'avais avec moi qu'un régiment
composé d'officiers et de soldats de l'ancienne garde royale.
Je ne pouvais pas assez compter sur mes officiers et mes hommes".
Combe est trop autoritaire et exalté. Le dossier du colonel nous
révèle un incident significatif, toujours passé
sous silence, qui se produit quelques jours plus tard :
Se trouvant avec son régiment en garnison à Ancône,
le Colonel Combe, dans un accès de colère, s'oublia au
point de donner un soufflet à un chef de bataillon qui le lui
rendit aussitôt. Cette scène scandaleuse ayant été
portée à la connaissance du Ministre, par un rapport du
général Cubièze, Son Excellence ordonna que M.
Combe serait réprimandé et mis aux arrêts(15).
Michel Combe est rappelé à Paris, officiellement pour
avoir trop bien réussi la démonstration d'Ancône,
en fait à cause d'un comportement intempestif. Déjà,
à l'état-major, on se demande quel emploi l'on pourra
donner au bouillant colonel.
L'affaire François Zola à
la Légion étrangère
A la suite de cette affaire, le 3 avril 1832, Michel Combe passe du
66e régiment de ligne au commandement de la Légion étrangère
qui vient justement d'être constituée à Alger (16).
La Légion forme alors un seul corps fort de 2 700 hommes réunis
en quatre bataillons.
Très indépendant, d'une grande susceptibilité,
il se heurte vite aux autres chefs de corps, ses pairs, et même
à ses supérieurs à propos d'incidents minimes qui
se produisent inévitablement entre les soldats des différents
régiments dans une grande ville de garnison comme Alger. Ainsi
un légionnaire est surpris à voler dans le dépôt
de foin de Hussein-Dey et arrêté par les employés
du magasin. Surviennent quelques camarades légionnaires en armes
qui le délivrent. Pour éviter le renouvellement de tels
larcins, le général Dalton, commandant de la division
d'Alger, demande à la Légion étrangère de
participer à la garde des magasins d'Hussein-Dey en fournissant
un caporal et quatre fusiliers. Combe refuse hautement en écrivant
que jamais ses hommes ne seraient "garde-écurie d'un autre
corps" et il demande à être relevé de son commandement.
Il est mis aux arrêts et l'affaire remonte jusqu'au Ministère.
On se pose aussi des questions sur la façon dont il commande
son corps. Le général comte Dalton écrit à
ce sujet :
M. Combes est l'homme le plus jaloux de son autorité ; et
cependant le moins subordonné ; il est violent, emporté,
passionné. Avant son arrrivée, la Légion était
plus en ordre que maintenant ; le lieutenant colonel d'Arracq, soutenu
par le général Feuchères, était parvenu
à établir l'union parmi les officiers italiens qui étaient
fort divisés ; le Colonel a su ranimer les haines mal éteintes
et l'esprit de coterie. M. Combes a sûrement de la bravoure, et
mènerait bien son régiment au combat ; mais je suis convaincu
qu'il n'est pas propre à commander un régiment, et moins
la Légion étrangère qu'aucun autre corps (17).
Des biographes plus indulgents disent simplement à propos de
son séjour à la Légion que ces conflits étaient
inévitables car ils opposaient de remuants officiers de l'ancienne
armée impériale à ceux de la nouvelle armée
royale plus timorés (18).
C'est dans ce contexte que se place "l'affaire François
Zola". A la Légion étrangère, Michel Combe
trouve, sous ses ordres, un officier vénitien, le lieutenant
François Zola, le père d'Émile Zola. François
Zola a déjà derrière lui une vie mouvementée.
De 1812 à 1815 il avait servi, comme sous-lieutenant d'artillerie
à cheval dans l'armée du prince Eugène de Beauharnais,
vice-roi d'Italie, avant de devenir ingénieur civil et d'effectuer
divers métiers. En 1831, il soigne les malades atteints du choléra
à l'hôpital d'Alger et, à trente-six ans, s'engage
dans la Légion.
En 1832, le lieutenant Zola s'éprend de l'épouse d'un
sous-officier de la Légion, d'origine allemande, Fischer, qui
est le fourrier du corps. Ce dernier devant être rapatrié,
François Zola supplie sa maîtresse de rester en Afrique
et, entraîné par sa passion, commet une grave indélicatesse
: il puise une somme importante dans la caisse du magasin d'habillement
de la Légion pour la remettre à la dame Fischer. Mais
Mme Fischer s'embarque pour Marseille. Il s'en suit une tentative de
suicide de François Zola qui, finalement, se constitue prisonnier.
L'argent est rendu.
Le lieutenant Zola, bénéficiant de l'appui d'un de ses
parents, le général comte de Loverdo, n'est pas traduit
devant le conseil de guerre. Il doit seulement démissionner,
à la grande colère du colonel Combe qui réclame
un châtiment exemplaire. François Zola quitte l'armée
le 4 novembre 1832. Ces faits seront rappelés, en 1898, en plein
cur de l'affaire Dreyfus. Avec la complicité du chef du
Service de Renseignements de l'armée, le colonel Henry, deux
lettres du Colonel Combe accusant formellement François Zola
sont transmises à Ernest Judet, du "Petit Journal",
qui les publie immédiatement avec la ferme intention de faire
du tort à Emile Zola (19). Ernest Judet, pour qui tout bois sert
à faire des flèches, profite de l'occasion pour faire,
dans une suite d'articles, l'apologie du "vaillant colonel Combes".
Cela ne change d'ailleurs rien - et c'est heureux - au cours des choses
mais c'est ainsi que, bien involontairement, Michel Combe est intervenu
dans la fameuse affaire.
A Perpignan, au 47e régiment de
ligne
Finalement Combe quitte la Légion avant Zola puisque après
ces péripéties africaines, on lui confie, le 18 octobre
1832, le commandement du 47e régiment de ligne, alors caserné
à Perpignan. C'est un homme aigri qui se retrouve dans une paisible
garnison de province. Comment va-t-il se comporter dans ses nouvelles
fonctions ?
Lors de sa nomination, il adresse au 47e un ordre du jour flamboyant,
tout dans le style des proclamations de l'armée impériale
:
Mes camarades,
Je me félicite d'avoir été placé à
votre tête : des soldats tels que vous ne peuvent qu'honorer la
patrie : continuez à vous distinguer par votre discipline, votre
belle tenue, votre obéissance, votre instruction et les bonnes
murs que doivent avoir des citoyens appelés à faire
aimer et respecter la liberté... Prenez pour devise : Courage
et constance...
Mes amis, ne soyons terribles qu'à ceux qui haïssent la
France ; et si, dans leur délire, ils osaient la provoquer, le
47e saurait, en faisant résonner leurs baïonnettes sur leurs
poitrines, prouver que nous sommes des enfants et des soldats patriotes.
(20)
Dès son arrivée au régiment, il va rendre la vie
dure à ses hommes leur demandant une obéissance absolue
et des efforts physiques démesurés. Citons encore, à
ce propos le maréchal Canrobert qui, quoique un de ses fervents
admirateurs, écrit : Il avait certaines manies bizarres :
ainsi il affectionnait les exercices au pas de gymnastique. Souvent
il faisait courir son régiment pendant un temps illimité,
quitte à esquinter son monde (21). Les officiers eux-mêmes
sont contraints de participer à ces exercices, quels que soient
leur âge et grade.
Surtout il dédaigne superbement le règlement, un règlement
si important pour une troupe en garnison et qu'il connaît mal,
ne l'ayant jamais pratiqué, lui qui avait fait toutes ses classes,
sur les champs de bataille de l'Empire. De plus il supporte très
mal l'autorité de ses supérieurs :
Ses manières toutefois se ressentaient de son ardeur et de
son éducation toute pratique de la guerre et des camps ; il tranchait
volontiers, frondaient parfois ses supérieurs, et oubliait qu'exigeant
de ses subordonnés une obéissance passive, il aurait dû
leur donner l'exemple de cette vertu (22).
Il use et abuse de son autorité et crée bientôt
un climat détestable dans son régiment qui se trouve bientôt
au bord de la mutinerie. Des plaintes s'élèvent. Une nouvelle
fois il faut en référer à l'état-major.
Le lieutenant-général comte de Castellane, commandant
la division des Pyrénées-Orientales, écrit, le
30 décembre 1833, au sujet du 47e de ligne au maréchal
de camp de Mylius, supérieur immédiat de Combe :
Général, je suis informé qu'il existe dans le
47e régiment, un mécontentement tel contre le Colonel
de ce corps, que des événements fâcheux seraient
à craindre, s'il n'y était porté un prompt remède.
Les soldats se plaignent d'être malmenés, même parfois
battus ; samedi dernier, ils auraient été consignés
toute la journée ; dimanche le régiment aurait été
consigné après la parade, pour avoir mal défilé.
On ferait dans ce régiment un tel abus de l'exercice du gymnase,
que les soldats seraient au moment de refuser le service sous ce rapport
; le régiment ferait l'exercice deux fois par jour, et si un
des soldats se trompe, toute la compagnie serait punie. On m'a même
assuré que le Colonel du 47e aurait été sifflé
par ses soldats, par suite de l'exaspération qu'il excite contre
lui.
Vous voudrez bien, Général, vérifier tous ces faits
et me faire demain à midi, un rapport à ce sujet. Je vous
prie d'exercer à l'avenir sur la discipline, la police et l'instruction
du 47e régiment une exacte surveillance (23).
Devant le Comité de l'infanterie
et la cavalerie
Des observations sont faites au colonel Combe ; une inspection de son
régiment a lieu. Rien ne permet d'améliorer la situation
au 47e de ligne. Le général de Castellane s'adresse alors
au ministre de la Guerre qui lui demande de "maintenir le colonel
Combe dans les lignes de ses devoirs". Se sentant profondément
offensé le colonel Combe adresse, sans passer par la voie hiérarchique,
une longue lettre au ministre de la guerre, le Maréchal Soult,
duc de Dalmatie, l'un des héros de la Grande Armée.
Ce document, d'un style étrange et embrouillé, est révélateur
de la personnalité de Michel Combe. L'officier supérieur
s'y montre jaloux de ses prérogatives, blessé, et tout
à la fois exalté et pointilleux. Combe s'y plaint amèrement
d'avoir été puni de quarante-huit heures d'arrêts
par son supérieur le général de Mylius et pose
toute une série de questions au ministre telles que :
1° Un colonel a-t-il le droit dans tous les temps et lieux, de
tenir à ce que ses subordonnés exécutent exactement
ses ordres ?
2° L'autorité et l'action réglementaire d'un inférieur,
sont-elles détruites ou suspendues, par la présence d'un
supérieur ?
ou encore :
6° Peut-on rappeler un inférieur au règlement,
sur une lettre anonyme, et désirer qu'on ne punisse pas lorsqu'une
réclamation n'a point été adressée hiérarchiquement
, sous prétexte que l'autorité en est saisie ?
9° Peut-on à la tête d'un régiment, s'emporter
et dire avec humeur : sacré Régiment ! Je n'en ai jamais
vu comme ça ?
10° Peut-on en punissant un chef de Bataillon, d'arrêts simples,
lui faire l'injure en ne comptant pas sur sa parole d'honneur, de prescrire
six jours d'avance, que les arrêts ne commenceront que lorsqu'il
sera rentré à Perpignan : doublant par là la peine
en augmentant l'anxiété et la souffrance ?
12° Peut-on sur 24 heures d'arrêts infligés à
un officier, pour avoir empiété sur l'autorité,
et qui a réclamé, faire comparaître une cantinière
devant un Colonel, et sur l'observation de ce dernier, que c'était
pénible et humiliant, lui répondre "mais je ne vous
dis pas de rester ici ? (24)
Ce courrier n'a pas l'effet souhaité et le Ministre note simplement
en marge du document :
Vu, les questions susvisées dans cette lettre par le Colonel
du 47e régiment sont tellement extraordinaires de la part d'un
chef de corps qu'il est difficile de se rendre compte qu'il ait pu y
avoir lieu à les présenter ; toutefois comme il a dû
se passer des faits quelconques qui ont provoqué ces questions
tous les rapports parvenus à ce sujet seront réunis pour
en être rendu compte après examen après que le comité
de l'infanterie et de la cavalerie aura été appelé
à donner son avis. (25)
Le différend entre le Colonel Combe et les généraux
Castellane et Mylius est donc porté devant le Comité de
l'Infanterie et de la Cavalerie, sorte de conseil de discipline pour
les officiers supérieurs.
Cette instance se prononce le 7 avril 1834 et rend son avis après
un examen approfondi de la carrière de Michel Combe et des faits
qui lui sont reprochés :
... Après avoir été ainsi conduit à reconnaître
les brillantes qualités militaires qui ont fait distinguer à
la guerre M. le Colonel Combe, il (le Comité) a en même
tems acquis la conviction que ces qualités ont été
constamment obscurcies ou neutralisées par des défauts
non moins signalés. Les fautes reprochées aujourd'hui
à cet officier supérieur ne sont malheureusement qu'un
nouveau fait à ajouter à une longue suite de récidives
; elles ont leur origine dans un caractère violent et irascible,
à la fois despote avec ses subordonnés et indépendant
à l'égard de ses supérieurs ; abusant d'une part
des rigueurs de la discipline pour exiger une aveugle soumission à
ses volontés arbitraires et cherchant de l'autre à en
éluder les règles pour se soustraire au joug de l'autorité
dont il n'a cessé de se montrer impatient...(26)
Le Comité reprend ensuite les remarques de l'inspecteur général
Durrieu après sa visite au 47e :
Tout en rendant justice à la capacité et à la
grande aptitude militaire de M. Combe, il le signala comme un homme
qui voulait être trop indépendant ; et il ajouta que le
peu d'union qui se faisait remarquer dans le 47e était dû
à l'exaltation politique de son Colonel et à sa rancune
contre la période de la restauration, pendant laquelle, retenu
en Amérique, il a souffert dans son avancement (27).
En conclusion le Comité recommande que l'on retire à Michel
Combe le commandement de son régiment et que l'on utilise "son
aptitude et sa capacité dans un commandement de place".
En résumé, en temps de paix, on ne sait que faire du colonel.
A nouveau, l'Afrique
Heureusement - si l'on peut dire - il reste la guerre et, en 1835, la
conquête de l'Algérie est loin d'être achevée.
Le colonel Combe ne change pas d'affectation mais son régiment
est appelé à faire campagne en Algérie.
Avec le 11e de ligne, le 2e léger et le 17e de ligne, il constitue
le corps expéditionnaire de l'expédition de Mascara, en
tout 11 000 hommes. Venant de Perpignan, le 47e et son colonel arrivent
à Oran le 2 septembre 1835 afin de prendre part à l'expédition
contre Abd-el-Kader et venger ainsi le désastre de la Macta.
Michel Combe commande l'une des quatre brigades sous les ordres des
généraux Oudinot, Perrégaux et d'Arlanges. En avril
1836, à la retraite de Sidi Yacoub, le général
d'Arlanges étant hors de combat, il prend le commandement de
la colonne et rétablit la situation. La guerre est véritablement
son élément comme le reconnaît le général
L'Etang, commandant les troupes de la province d'Alger :
M. le Colonel Combes a une grande habitude du commandement et il
l'exerce d'une manière très convenable. C'est un officier
rempli d'énergie et de bons sentiments. Il s'est toujours fait
remarquer à la Guerre, personne ne mérite plus que lui
d'être récompensé de ses beaux et longs services
(28).
Michel Combe se distingue encore à la Sikkak, au moment de la
victoire de Bugeaud sur Abd-el-Kader. Dans le cours de l'année
1837, il souffre d'une ophtalmie et apprend la mort de son père,
le colonel en retraite Sébastien Combe (29). Profondément
abattu, il envisage de quitter l'armée. Seul le retient la perspective
d'une nouvelle campagne. En effet se prépare alors la deuxième
expédition de Constantine.
Constantine
Combe y prend part à la tête de son 47e régiment
et chacun connaît la suite de son histoire. Le 6 octobre l'armée
arrive à Constantine. Une brèche est pratiquée
dans la muraille. Le 11, les défenseurs de la ville tentent deux
sorties. Le 12, alors qu'ils examinaient la brèche, le lieutenant-général
de Damrémont, chef du corps expéditionnaire et le général
Perrégaux, son chef d'état-major sont tués.
Le 13 octobre, Michel Combe reçoit le commandement de la deuxième
colonne(30). Il est grièvement blessé de deux balles à
la poitrine en conduisant ses hommes à l'assaut. La ville est
prise. Stoïquement, il rend compte de la situation au duc de Nemours
et au général Valée puis se laisse soigner. Il
meurt le 15 octobre suivant. Plusieurs récits (31) retracent
ses derniers moments mettant en relief son courage et son abnégation.
Prise de Constantine, gravure
d'un manuel scolaire,
Histoire de France, cours élémentaire, Mame, 1920
Le héros
Le 16 octobre, le général Valée écrit :
Le Roi a perdu un serviteur habile et dévoué : le colonel
Combes est mort hier des blessures qu'il avait reçues pendant
l'assaut. C'est une perte que l'armée ressent vivement. Nous
avions tous admiré son courage et son calme sous le feu de l'ennemi,
au moment où il venait d'être frappé à mort
(32).
Le "Journal de Montbrison" du 18 novembre 1837 annonce aux
Foréziens la mort du colonel : "La mort du colonel Combes
a été l'occasion des plus glorieux et des plus universels
éloges en l'honneur de ce brave militaire, que le département
de la Loire s'honorait de compter au nombre de ses enfants". Le
9 décembre 1837, le ministre adresse à sa veuve une lettre
de condoléances : "La mort du Colonel Combe, objet de regrets
et d'admiration pour toute l'armée, a vivement ému le
Roi" (33). Le vie de Michel Combe s'achève sur une belle
image d'Épinal.
A Constantine, la victoire est chèrement payée : 97 tués
(dont 23 officiers) et 494 blessés ; le 47e de ligne a 54 hommes
hors de combat. Mais la prise de la ville a un grand retentissement.
Elle redonne confiance aux troupes françaises et marque une étape
importante dans la conquête de l'Algérie. Elle est exploitée
comme telle. Damrémont a de grandioses funérailles. Quant
à Michel Combe, il est inhumé à Constantine, à
quelques pas de la brèche. Le gouvernement décide que
son coeur sera ramené en France aux frais de l'État et
qu'un buste en marbre devra être placé dans l'hôtel
de ville de sa ville natale.
Les Foréziens font plus que cela. Une souscription est ouverte
pour l'érection d'une statue. Elle donne, grâce à
une large participation du gouvernement, 25 000 F et l'inauguration
du monument que nous connaissons a lieu solennellement le 16 octobre
1839, deux ans seulement après la mort de Michel Combe. Sa veuve,
Elisa Walker, reçoit à compter du premier janvier 1840
une pension annuelle de 2 000 F à titre de "récompense
nationale". Mme Combe habite alors à Paris. Elle mourra,
dix ans après, le 5 juin 1850, à Versailles. Le colonel
ne laisse aucun descendant.
Michel Combe a été honoré - à juste titre
- pour son courage mais il y a un contraste frappant entre les sévères
appréciations portées par ses supérieurs dans son
dossier et les louanges officielles prononcées après sa
mort. Quant à ses subordonnées, il a dû certainement
leur inspirer des sentiments contraires. Il a été détesté
dans les moments de paix et admiré dans le feu de l'actio
A plusieurs reprises, avec des intentions politiques, on a mis particulièrement
en relief ses mérites. Une première fois pendant la Monarchie
de Juillet. C'était là une façon de reconnaître
quelques valeurs de la Révolution et de l'Empire - comme le drapeau
tricolore que Combe n'avait jamais renié - et donc, en faisant
pièce aux légitimistes, de se rallier les bonapartistes.
Sous le Second Empire, quand Broutin écrit son "Histoire
de la ville de Feurs", il met en parallèle les cérémonies
de l'inauguration de la statue de Combe avec les fêtes données
à Feurs, Montbrison et Roanne en l'honneur du duc de Persigny,
"autre modèle de dévouement au nouvel Empire"
(34). Ensuite à la fin du siècle, les antidreyfusards
utilisent, sans discrétion, son nom et sa carrière.
Le destin de Michel Combe illustre bien les problèmes auxquels
durent faire face les officiers de la Grande Armée après
la défaite. Ces professionnels de la guerre, familiers de la
victoire et des honneurs, sont brusquement mis au ban de la société
par le nouveau régime. Ils se retrouvent, au mieux, demi-soldes,
au pire emprisonnés ou exilés. Certains deviennent des
soldats perdus, d'autres plus souples ou plus habiles, récupèrent
vite une place...
Michel Combe fut un homme excessif, intransigeant, difficile à
vivre qui eut à traverser une période agitée où
un peu de souplesse aurait permis de plaire à chacun des régimes
successifs. Il n'était pas capable de compromission. On doit
reconnaître à ce centurion un indéniable courage
et une vraie fidélité à ses convictions.
Joseph BAROU
(Communication à
l'assemblée de la Diana du 7 novembre 1992)
Place de l'église, Feurs
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Presse
locale
(Journal de Montbrison
du 9 décembre 1837)
(Journal de Montbrison
du 10 février 1838)
(Journal de Montbrison du 17
mars 1838)
(Journal de Montbrison du 26
mai 1838)
(Journal de Montbrison
du 20 octobre1838)
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