Patois vivant

 

Poème en patois de Chalmazel


de
Xavier Marcoux
(1911-1992)

 

Téta-bigue

conte lu par l'auteur et enregistré
au cours d'une veillée du groupe Patois Vivant en 1978
au Centre social de Montbrison

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 48 s)

Tête-bigue, un conte. Tête-bigue faisait partie d'une petite bande de [tontons ?] connue dans le pays pour "pinter" assez [beaucoup]. Et pour les "canons" Tête-Bigue battait tout le monde. Mais il était brave, il rendait service, à l'un, à l'autre, à tous.

Mais, un jour, Tête-Bigue but tellement qu'il en mourut. Et, tout de suite, il se trouva au paradis, un peu étonné lui-même. Au bout de quelque temps il commença à s'ennuyer dans ce paradis. Toujours chanter les mêmes cantiques...

Il faut dire qu'un jour, il avait vu sur un nuage une bande d'anges qui s'amusaient bien avec de jolies femelles. Ils dansaient la bourrée, chantaient, buvaient des bons canons. Tout de suite il demanda à changer et à aller sur ces nuages. Ça lui fut accordé et il se trouva en enfer.

Là ce n'était pas la même chose. Un diable lui piquait le derrière avec un pique-feu, un autre lui coupait la peau en petits morceaux, un autre lui versait sur la tête des flots [des caillées] d'eau bouillante. Il gueulait tant qu'il pouvait : Arrêtez, arrêtez ! Je n'ai pas demandé ça. J'ai demandé à aller sur les nuages pour m'amuser. Vous vous êtes trompés. En ricanant le diable lui dit : Nous ne nous sommes pas trompés du tout. Les nuages de là-haut, c'est notre service de propagande.

 

Retour


Ecoutons
le patois du Forez



Xavier Marcoux




Patois du Forez



Retour page accueil


 

 

 

phpMyVisites