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Textes en ligne :

Faubourg de la Croix,
la mort d'un quartier

(pdf, 3 p.)

La Madeleine :
un ancien village
devenu Montbrison

(pdf, 3 p.)


Le chemin Rouge,
sentier des amoureux
et des poètes

(pdf 1 p.)


La Colline
(le Calvaire) :
lieu de pouvoir,
lieu de mémoire

(pdf, 2 p.)

Le pressoir du faubourg
La Croix (pdf,1 p.)

 

 

Voir aussi
la page spéciale


Le pressoir
du faubourg

 

 

Promenade
dans les ruelles
du faubourg
peu de temps
avant sa disparition

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Conception : David Barou
gestion du site : Joseph Barou
questions, remarques ou suggestions :
s'adresser :

 

 

 

 

 

 


Faubourg de la Croix, la croix et le lavoir

Il y a 50 ans
Le faubourg
de la Croix

L'un des lieux les plus anciennement cités de Montbrison, le faubourg de La Croix a subi, il y a quarante ans, une profonde transformation. Retour sur un passé révolu...

Le faubourg se constitue progressivement au Moyen Age au-delà de la porte nord-ouest de la ville, dite "porte de la Croix". Il est sur le territoire de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine dont l'église se trouve dans le faubourg voisin de la Madeleine.

En 1869, les membres de l'Association de l'agriculture du faubourg érigent une croix en l'honneur de saint Isidore, leur patron, modeste monument qui remplaça très vraisemblablement une autre croix plus ancienne.

Dans les années trente

Avant la Seconde Guerre mondiale l'aspect du faubourg a peu changé. Une trentaine de familles habitent des maisons modestes, à un étage, souvent en pisé. Une fontaine coule en permanence. Elle alimente le lavoir et un petit "bachat". Cet abreuvoir est bien utile car il y a encore trois fermes. On y trouve une douzaine de vaches, une paire de bœufs, un gros cheval de labour... La forge d'un maréchal-ferrant rougeoie au milieu du faubourg. Des lapins sont élevés dans les cuvages, des poules et des pigeons au fond des courettes. Chacun cultive un bout de vigne, une luzerne, un jardin à Pierre-à-Chaux ou à Montaud. Il y a même des chèvres, des cochons, un mulet dans les étables du quartier.

Les habitants sont presque tous de petites gens souvent locataires. Ce sont des ouvriers de l'usine Chavanne, des retraités, un ouvrier meunier, un cantonnier, un maçon, des jardiniers, un rétameur, un chiffonnier, un garde à l'octroi en retraite, des lavandières… Un épicier - sourcier à ses heures - tient l'épicerie-café Gouéra. Dans l'autre "épicerie-buvette-mercerie", Rose, l'épicière, sert les petits vieux de la Charité qui, de temps à autre, viennent en cachette des sœurs, acheter un litre de vin rouge.

Le faubourg compte aussi son petit industriel qui fabrique de l'outillage dans un atelier aux Prés-la-Croix. Sur un quai, près du lavoir, un marchand de vin et de porcs débarque ses produits. Avec sa population pittoresque, le faubourg est animé et a une vraie vie de quartier marquée par le traditionnel feu de joie de mardi gras auquel toute la population participe.

Seule demeure cossue, la maison de Mlle de Montchenu se dresse à l'entrée du faubourg. En face, la chapelle de la Charité s'ouvre sur la rue. Elle fleure bon la cire. A Noël les sœurs y confectionnent une belle crèche à l'ancienne avec de nombreux santons, de la mousse et des maisons de carton qui s'illuminent. Et un angelot hoche la tête quand on glisse une piécette dans le tronc.

Années soixante : un nouveau quartier

Le quartier se transforme dans les années soixante. La Charité rénovée et agrandie s'appelle désormais la Maison de retraite. Montchenu devient la "maison Saint-Joseph", centre pastoral du diocèse de Saint-Etienne. Pour desservir le quartier neuf de Beauregard, la route de Châtelneuf coupe, par un nouveau tracé, le clos de la Charité délaissant les ruelles du faubourg.

Le faubourg de la Croix a aujourd'hui un nouvel aspect avec un ensemble d'habitations modernes. Il n'a plus son côté campagnard d'autrefois ni sa vie propre. Presque rien ne rappelle le souvenir du village perdu. Près du lavoir, la dernière maisonnette a été abattue en août 2006. La fontaine ne glougloute plus. Reste la croix élevée par les agriculteurs du faubourg…

Joseph Barou

[La Gazette du 2 mars 2007]

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Album

 

Le faubourg de la croix en 1962

(Photos d'André Bréasson, archives de la Diana)

A gauche, la première épicerie-buvette. A droite l'entrepôt du marchand de vins,
puis la croix, au fond la 2e épicerie.



Avançons toujours... Un vélo est rangé près de la Croix, deux commères bavardent.



Au fond, à droite, commence la rue de Curtieux qui conduit à Montaud ;
la maison du coin a son angle qui repose sur une grosse pierre ronde.

Un autre vélo, du linge à une fenêtre...

 

La pauvre maison en pisé abrite deux familles
et supporte une boîte aux lettres. Deux gamins...
Remontons la rue qui conduit à Pierre-à-Chaux.

Revenons vers la ville. Mur lépreux du clos de la Charité. Deux habitantes
en grande conversation...

L'atelier d'un menuisier et encore nos deux gamins.

Retour vers la Croix, son "bachat" et son lavoir. Le passant marche tranquillement
au milieu de la rue.

Merci M. Bréasson pour ces photos.

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(cliché Henri Essertel, archives municipales de Montbrison)

Démolition du faubourg de la Croix

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En 1971

(clichés R. G.)

 

 

Le faubourg en 2010

(clichés Joseph Barou)

Les Jardins de Montchenu



9 juin 2010 : tout ce qui reste du lavoir et du "bachat"

2012

La maison Saint-Joseph (29 juillet 2012) à l'entrée du faubourg

L'immeuble Les lavandières achevé en juillet 2012

Au premier plan, la croix de la Société des agriculteurs,
dernier reste de l'ancien faubourg

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Les habitants du quartier

au début du XXe siècle

Intérieur de la chapelle de la Charité

(Photo tirée du fonds Brassart, début du XXe siècle, archives de la Diana)