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L
e nid : Œuvre
d'Onésime-Aristide Croisy (1840-1899),
sculpteur français né et mort
à Fagnon (Ardennes)
Ce groupe sculpté
(dépôt du musée du Luxembourg)
est aujourd'hui
dans le hall du musée d'Allard.
Il était autrefois
dans une gloriette
du jardin d'Allard.


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Le jardin d'Allard

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Montbrison

Conception
David Barou

textes et documentation
Joseph Barou


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Le chef-d'oeuvre d'Onésime-Aristide Croisy

Quel beau nid !

Tous les Montbrisonnais l'ont, un jour ou l'autre, aperçue. Mais combien l'on regardée et admirée ? Pourtant l'oeuvre en vaut la peine. Il s'agit "du nid", une sculpture qui orne le hall du musée d'Allard de Montbrison.

En marbre blanc délicatement poli, ce groupe sculpté est plein de charme et de douceur. Deux petits enfants, le frère et la soeur, dorment l'un près de l'autre au creux d'un confortable fauteuil à capitons. Même dans son sommeil la fillette semble veiller sur le petit frère, un bambin potelé lové contre l'accoudoir. Tout respire l'innocence et la confiance.

Le meuble cossu évoque le bien-être matériel. La pose des deux enfants l'amour qui les baigne. Les pieds nus de la fillette apportent une touche bohème à l'atmosphère d'un intérieur bourgeois. Rien ne manque aux chérubins. Ils sont bien dans un nid douillet où ils trouvent sécurité et tendresse.

L'auteur de cet ouvrage est un sculpteur ardennais assez peu connu. Onésime-Aristide Croisy est né à Fagnon, un village des Ardennes, le 31 mars 1840. Elève de l'Ecole des Beaux- Arts, il obtient le second prix de Rome en 1863. Mais il débute vraiment avec le salon de 1867.


Des réalisations martiales

Après la guerre franco-prussienne de 1870, il reçoit des commandes pour glorifier les héros de ce malheureux conflit. Il sculpte ainsi le "Monument à l'armée de la Loire et au général Chanzy" d'Orléans, les bas-reliefs de la "statue de Chanzy" au Mans (en 1885), la statue du "Mobile" de Sainte-Anne-d'Auray...

Des oeuvres martiales, expressives et pleines de vigueur. Il excelle dans le travail du bronze, le métal du canon ! Il sculpte aussi le général Boulanger, le chevalier Bayard, et la statue de Méhul pour Givet, la ville natale de l'auteur du "Chant du départ..." Bref beaucoup d'épées, de sabres et de fusils.

Croisy n'a pas, heureusement, réalisé que des figures guerrières. Il travaille en 1877 à la restauration de la chapelle du palais de Versailles. Il réalise aussi des statues allégoriques pour les monuments parisiens telle "l'Architecture" pour la Bourse de Paris.


Le chef-d'oeuvre de Croisy

En 1882, il sculpte "le nid". Et exprime alors une autre facette de son talent : délicatesse et sensibilité. "Le nid" obtient la 2e médaille au Salon de 1882.
Appartenant aux oeuvres des collections nationales, il séjourne d'abord au musée du Luxembourg. A partir de 1901, il est placé en dépôt à Montbrison. C'est aujourd'hui, avec raison, l'une des oeuvres les plus connues de Croisy.

D'abord logé dans la gloriette du jardin d'Allard, vers la piste routière, Le nid passe ensuite quelque temps dans le hall de l'hôpital de Beauregard avant de trouver une place - peut-être définitive ? - dans la maison de M. d'Allard. Il y est bien logé.

Joseph Barou

[La Gazette du 13 octobre 2006]


Dessin tiré d'une encyclopédie
du début du 20e siècle.


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