Patois vivant



Chansons galantes




                                                       (dessin de Louis-Pierre Gras)
          

 

Chansons galantes

chantées et enregistrées

au cours de veillées du groupe Patois Vivant

au Centre social de Montbrison


Il s'agit d'un thème qui revient fréquemment. La bergère innocente et sage garde ses moutons
en filant sa quenouille. Un jeune homme riche s'en vient la courtiser avec de belles paroles (en français)
et des promesses. Elle répond en patois et finit par le rabrouer vertement.



Madame Dutey

patois de Saint-Didier-sur-Rochefort
(automne 1998)

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 38 s)



- Bien le bonjour, la Belle !
- Bonjour, cher Monsieur.

- Que fais-tu là, seulette
Devant ce grand bois.

- Je file ma quenouille,
Je garde mes moutons.

Viens donc sur l'herbette
On sera bien tous les deux.

- Dis-moi donc la Belle
N'as-tu pas d'amant ?
Si douce et si gentille,
Pas d'amusement ?


- Oh ! jamais mon vieux père
Ne m'en a parlé.
Jamais ma vieille mère
Ne m'y a fait penser.

- Je sais bien que ton père
Ne t'en parle pas.
Mais ton petit coeur, la Belle
Te le dis tout bas.


- Oh ! que vous êtes bête, Monsieur,
Vous avez perdu l'esprit.
Mon coeur n'a pas de langue ;
Il ne m'a jamais rien dit.

- Veux-tu des parures ?
Veux-tu des rubis,
Des belles dorures ?
Tiens, voilà cent louis.


- Monsieur je vous remercie,
J'ai ce qu'il me faut ;
Mon vieux père l'achète
Quand il faut.

- Adieu bergère ingrate,
Bergère sans pitié.
Bergère plus on te flatte
Moins tu as d'amitié.


Au revoir, mon bon monsieur.
Passez votre chemin,
Vous faites des filles
Votre amusement.



Une autre version chantée en duo par
deux participants au cours d'une veillée Patois Vivant

pour écouter cliquer ci-dessous

(2 min 20 s)



Que fais-tu là ma bergère ? Que fais-tu là dans ce bois ?
N'aimerais-tu pas mieux être en compagnie
D'un gentil berger jouant de la musique?

Je suis tranquille, seulette, en gardant mes blancs moutons
En gardant mes blancs moutons, filant ma quenouille,
En jetant
[quelques ...] à quelques grenouilles.

Que tu es gentille ma bergère ! Que d'attraits je trouve en toi !
Que d'attraits je trouve en toi, que de gentillesse !
Voudrais-tu m'embrasser, tu serais ma maîtresse ?

Allez embrasser une m..., vous n'êtes qu'un effronté.
Voulez-vous bien vous en aller, vous montez sur ma laine.
Voulez-vous bien vous en aller, vous me la salissez toute.

Veux-tu venir ma bergère, veux-tu venir avec moi ?
Je t'achèterais un habit brodé de dentelles
Et tu deviendrais une belle demoiselle.


Gardez, gardez votre robe, je ne veux pas partir
Si mon Pierre le savait, pauvre malheureuse,
Il ne voudrait plus de moi pour son amoureuse !

Va, mon ingrate bergère, si tu ne veux pas m'aimer
Je vais pleurer sur la verte fougère
Je pleurerai nuit et jour mon ingrate bergère.

Pleure, pleure, si tu veux [...]

Le dernier couplet couvert par les rires de l'assistance est difficilement traduisible.
Il semble faire allusion à la propreté du galant.


Autre version chantée
par une vieille dame au cours d'une veillée Patois Vivant

pour écouter cliquer ci-dessous

(2 min 8 s)



Que fais-tu là ma bergère ? Que fais-tu là dans ce bois ?
N'aimerais-tu pas mieux être en compagnie
De quelque gentil berger jouant de la musette ?

Je suis ici toute seulette, en gardant mes blancs moutons
En gardant mes blancs moutons, filant ma quenouille,
En jetant [coups d'oeil ?] à quelque grenouille.

Veux-tu venir ma bergère, veux-tu venir près de moi ?
Je t'achèterais un habit brodé de dentelles
Ainsi tu ressembleras à une belle demoiselle.

Gardez, gardez votre robe, je ne veux pas y aller
Si mon Pierre le savait, pauvre malheureuse,
Il ne voudrait plus de moi pour son amoureuse !

Que tu es gentille ma bergère ! Que d'attraits je trouve en toi !
Que d'attraits je trouve en toi, que de gentillesse !
Voudrais-tu m'embrasser, tu serais ma maîtresse ?

Allez embrasser ma m..., vous n'êtes qu'un effronté.
Voulez-vous bien vous en aller, vous montez sur ma robe.
Voulez-vous bien vous en aller, vous me la salissez toute.

Va, mon ingrate bergère, puisque tu ne veux pas m'aimer
Dans un coin j'irai pleurer sur la verte bruyère
J'y pleurerai nuit et jour mon ingrate bergère.

Pleure, pleure tant que tu veux, ça ne me fait rien du tout
Tes larmes      
[... ... ... ?]

Garde-les pour te laver, tu n'es déjà pas si propre.

Sur le même sujet voir aussi la chanson

En filant ma quenouille 
(0 min 47 s)


chantée par Pierre Dumas

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