enregistré au cours d'une
veillée Patois Vivant
au Centre social de Montbrison au début des années
2000
(patois de Roche-en-Forez)
pour écouter cliquer ci-dessous
(1 min 11 s)
Quand
je suis arrivé [à la veillée patois]
je n'avais rien préparé. On m'a dit : oh ! il faut
bien que tu dises quelque chose. Mais je ne vais pas vous parler
du sac (1), je vais vous parler d'une chose qui se faisait
à Roche, dans le temps, quand j'étais gamin. Quand
il y avait quelqu'un de mort le menuisier faisait la caisse. Et
cette fois, là-haut [dé-mon], c'était
la Jeanne-Marie Grimard, qui mourut.
Et François
de chez Jean de Blaise, mon voisin, le soir vint prendre les mesures
[et]
il fit la caisse le lendemain. Et l'habitude voulait que ce cercueil
soit essayé par quelqu'un. Alors il y avait le patron,
François, ses deux enfants, et moi j'étais toujours
fourré dans l'atelier. Et Jean - comment il s'appelait
? - Jean Guillot. Alors, ce jour-là, François
me dit : Ah ! C'est à toi de monter dans le cercueil. Oh
! moi, je suis monté, j'étais gamin. Je suis monté
dans le cercueil, ils ont mis le couvercle. Et puis, une fois
que c'était essayé, il fallait taper un coup de
poing, un coup de pied pour l'enlever, quoi.
(1) Allusion à une histoire qui a été
racontée au cours de la veillée.