Patois vivant

 

Le cercueil



Georges Démariaux
Juian

 

Le cercueil

par Georges Démariaux

enregistré au cours d'une veillée Patois Vivant
au Centre social de Montbrison au début des années 2000

(patois de Roche-en-Forez)

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 11 s)

Quand je suis arrivé [à la veillée patois] je n'avais rien préparé. On m'a dit : oh ! il faut bien que tu dises quelque chose. Mais je ne vais pas vous parler du sac (1), je vais vous parler d'une chose qui se faisait à Roche, dans le temps, quand j'étais gamin. Quand il y avait quelqu'un de mort le menuisier faisait la caisse. Et cette fois, là-haut [dé-mon], c'était la Jeanne-Marie Grimard, qui mourut.

Et François de chez Jean de Blaise, mon voisin, le soir vint prendre les mesures [et] il fit la caisse le lendemain. Et l'habitude voulait que ce cercueil soit essayé par quelqu'un. Alors il y avait le patron, François, ses deux enfants, et moi j'étais toujours fourré dans l'atelier. Et Jean - comment il s'appelait ?… - Jean Guillot. Alors, ce jour-là, François me dit : Ah ! C'est à toi de monter dans le cercueil. Oh ! moi, je suis monté, j'étais gamin. Je suis monté dans le cercueil, ils ont mis le couvercle. Et puis, une fois que c'était essayé, il fallait taper un coup de poing, un coup de pied pour l'enlever, quoi.


(1) Allusion à une histoire qui a été racontée au cours de la veillée.