Patois vivant



Maurice Brunel en avril 1999
au cours d'une veillée patois
au Centre social de Montbrison

 

Le téléphone

Maurice Brunel

(patois d'Essertines-en-Châtelneuf)

enregistré au cours d'une veillée du groupe Patois Vivant
au Centre social de Montbrison
, 13, place Pasteur

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 13 s)

Nous étions à la machine, au Mont. Et le "brekïn" [le bouc, nom donné à la botteleuse] ne voulait plus "brekiner", ça ne marchait plus. Et cette année[-là], c'était une batteuse de Lévêque mais le tracteur je crois qu'il était de Saint-Ivan (?), de Saint-Etienne-le-Mollard et ceux qui le menaient étaient de cette commune [ce pays].

Et nous, nous avions le téléphone. J'en parle d'ailleurs ici. Alors, il alla téléphoner. Où faut-il téléphoner ? On lui dit :

- Tu n'as qu'à monter au village en haut, tu suis les fils, tu trouveras bien.

Et puis le temps passait, le temps passait. Personne ne revenait. Pas plus Fayard - c'était Fayard qui réparait les machines chez Lévêqueou Marcel, je ne me rappelle plus lequel c'était, mais c'était Lévêque, je ne me rappelle plus si c'était encore Fayard.... Mais personne ne revenait. Et mais nous disions :

Qu'est-ce qu'il fait ? Qu'est-ce qu'ils font ?

Et pendant ce temps nous ne faisions rien.

Et puis, ça dura bien... Nous avons cassé la croûte à quatre heures, quoi, en l'attendant. Et puis nous l'avons vu qui revenait, mais c'était déjà tard. Nous avons dit :

- Où il est passé ?
- Mais j'étais au téléphone.
- Mais où ?

Il était monté au bourg d'Essertines. Au lieu de suivre les fils jusqu'à Malleray, il avait continué jusqu'à Essertines. Alors on pouvait bien toujours attendre...



Battage à la machine, avant 1940, en Forez
Ici, il y a une locomobile et non un tracteur.

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mise à jour le 12 août 2011