Patois vivant



Maurice Brunel en avril 1999
au cours d'une veillée patois
au Centre social de Montbrison

 

Le brouillard

Maurice Brunel

(patois d'Essertines-en-Châtelneuf)

enregistré au cours d'une veillée du groupe Patois Vivant
au Centre social de Montbrison
, 13, place Pasteur

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 2 s)


C'est le Marcel quand il fréquentait la Marie. La Marie de la Grange. Il y a quelque temps qu'ils se fréquentaient et il y a un jour, un dimanche, le père de la Marie lui dit : "Tu peux bien rester à souper !" Et il reste pour le souper. Et, après le souper, il fallait s'en aller. Il fallait y monter. Il était de Loibbe (1), le Marcel.

Alors, c'est un peu comme mon histoire de tout à l'heure, mais lui, c'était le brouillard. Du brouillard à couper au couteau. Alors, il connaissait bien un peu le chemin mais mal. Il reprit le chemin sans savoir bien où il allait. Il se trouva au hameau de Chazelles (2).

Alors à Chazelles, que faire ? Sous un hangar , il y avait l'ancienne chauffeuse et puis un tas de "blou" (les déchets) de colza. Il [se] dit : "Je ne peux que me coucher ici". Il ne connaissait pas assez pour retourner chez lui. Il avait peur de se perdre. Alors, il coucha là, à côté de la chauffeuse, dans le colza. Il attendit que le jour se lève.

Dès que le jour commença de se lever, bien sûr, il s'en alla. Quand il arriva chez lui, ils lui dirent : Ah ! Tu as couché chez la "Miye" (3) ! Eh bien , il disait : "Jamais j'ai pu leur faire croire que j'avais couché à côté de la chauffeuse !"

(1) Hameau de Saint-Bonnet-le-Courreau.
(2) Hameau de Châtelneuf.
(3) Mie, fiancée.


La chauffeuse


re
tour


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mise à jour le 5 août 2011