Lou
ponpi de Sin Jorje-an-Kouzan
Ou
date de vieu, de fran vieu, avan la gare de 14, beto an 1911 ou
12 koko veyè koumé on.
Alor vé Sin Jorje ny'ave o ko mouman ino ponpo. E l'ayon
acheto ino ponpo bion ontondu o balansi, o bra è yave sin,
sé ponpi, è vétchio portchi, koumo y ave
pè d'élèktrissité.
Po ïn ko ou y ayi in feu o méneu è ou y aye
lé niole. Vouère ni, ni, veyon rien du tou. Alor
po ovortchir lu ponpi pè de sirène, mè le
toksin, sounève le grelo.
Alor le chèf se lève. Foule ostikè le keske,
foule kazi krèchè djïn lo pouélo po
fére briyè lé boté. Anfin, o lo fïn
do konte, kan é l'aguéron trouvo lu katre ponpi,
portéron.
Lo ponpo ère loujè o lo kuro. E vouère tèlomon
ni kan é venèron po portchi, ke l'orivèron
vé lé Konbé onte kou brulave, vouère
le korbiyère ké l'oyon meno. E sèron tronpo
!...
Les
pompiers de Saint-Georges-en-Couzan
Ça date de vieux, de "franc"
[tout à fait]
vieux, parce que, je crois, on montait le barrage de
, de
Grandris, de je ne sais pas où, de Vaux, en 1900
,
avant la guerre de 14. Alors mon histoire [ce]
devait être 1911 ou 12, quelque chose comme ça. Alors
à Saint-Georges, il y avait, à ce moment, une pompe.
Ils avaient acheté une pompe, bien entendu à balancier,
à bras. Et il y avait cinq, six pompiers. Il y avait Laurent,
toujours, des Combes, qui est lieutenant en ville. En ce moment
il n'était pas là. Et les voilà partis.
Comme il n'y avait pas l'électricité,
tout par un coup il y eut un feu à minuit et il y avait
du brouillard. C'était noir, noir, ils ne voyaient rien
du tout. Alors pour avertir les pompiers pas de sirène,
seulement le tocsin, ils sonnèrent le grelot : toc, toc,
toc !
Alors le chef, mon Laurent, se lève,
lui. Et il fallait astiquer le casque, il fallait presque cracher
dans la poêle pour faire briller les bottes. Et enfin, au
total, à la fin du compte, quand ils eurent trouvé
les quatre pompiers [ils]
partirent. La pompe était logée à la cure
qui se trouvait derrière chez
?, là-haut.
Et c'était tellement noir quand il vinrent
à partir, [que]
quand ils arrivèrent aux Combes où ça brûlait,
c'était le corbillard qu'ils avaient emmené