Patois vivant

 

 

 

Le petit oiseau

 

Le petit oiseau

Jacques Barsalon
(patois de Palogneux)

enregistrée dans les années 2000
au cours d'une veillée du groupe Patois Vivant
au Centre social de Montbrison, rue de Clercs

pour écouter cliquer ci-dessous

(1 min 33 s)

(traduction : Joseph Barou)

Il y avait un homme qui allait couper son bois. Il avait mis la scie sur l'épaule, une musette, un cul de fourme, un litre de vin et le voici parti. Il faisait froid. Avant d'arriver au bois, qu'est-ce qu'il voit par terre ? Un petit oiseau.

Oh ! - c'était pourtant un grand bonhomme mais il avait du cœur – oh ! Cette pauvre bête, elle va crever.

Il prit cet oiseau dans ses mains. Il le chauffait : fffuuu… La scie tombait, ça n'allait pas bien. Quoi en faire de cet oiseau ? Alors il enlève son veston, il le mit dedans, comme ça. Il était bien au chaud. Arrivé au bois [où] il avait marqué un chêne pour [le] couper : Mais cet oiseau qu'est-ce que je vais en faire ?

Il se retourne, qu'est-ce qu'il voit, par terre ? Il y avait une vache qui avait passé, elle avait fait une bouse, ça fumait encore, toute chaude. Oh ! Il sera bien. Il lui mit les pattes dans la merde… Je ne serai pas dérangé pour couper mon bois.

Et cet oiseau était content. Il se mit à piauler : brr, piou, piou…brr ! N'y a-t-il pas un renard qui
passait ! Il entend l'oiseau. Le renard s'approche : hop ! Il mange l'oiseau.

C'était mon histoire. Il y a trois leçons à en tirer. Vous les connaissez ?

La première : ce n'est pas parce que quelqu'un te met dans la merde qu'il te veut du mal.
La seconde : ce n'est pas parce que quelqu'un te tire de la merde qu'il te veut du bien.
Et la troisième : quand tu as les deux pieds dans la merde, il vaut mieux ne pas chanter !

 

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