Alors c'est dans les années cinquante, c'est deux vieux garçons qui sont partis "en bringue" le samedi. Alors ils font la tournée des bistrots, bien sûr. Et ils boivent pas mal. Voilà qu'arrive minuit, il faut rentrer ["se rendre"]. Ils étaient à pied à cette époque [à ce "moment"] et, pour rentrer, ce n'était pas toujours bien facile
Et, avant d'arriver, ils trouvent d'autres copains. Et ils leur disent : Oh ! bon, vous ne voulez pas rentrer comme ça ! On va remonter au bourg. Ils remontent au bourg, bien sûr, pour boire un canon. Et c'était deux heures du matin. Il y en a un, le Piarre (Pierre) – il y avait le Piarre et le Nésse (Joannès) – le Piarre dit : C'est bien beau mais, deux heures du matin, à cinq heures on part à Marseille.
Il y avait un car qui devait les prendre à cinq heures. Alors il faut essayer de rentrer. Alors ils rentrent au "village" [le hameau]. C'était quatre heures du matin. Ça ne vaut pas le coup de se coucher. Alors le Piarre dit : J'ai une douche que j'ai faite vers la chaudière. On va prendre une douche, ça va nous réveiller. Alors le Piarre commence à prendre une douche. Ça va bien.
Puis le Nésse va pour prendre sa douche, prend sa douche, ça va bien. Il faut que je vous explique : à la chaudière (1), dans le temps, vers la chaudière, il y avait la lessiveuse, il y avait un peu tout. Et puis mon Nésse sort de la douche, je ne sais pas s'il avait laissé échapper la savonnette, il glisse, il part en arrière et, le derrière dans la lessiveuse ! Le [couvercle ?] était retourné [en abouchon]. Le couvercle passe dans la lessiveuse. Le bonhomme, c'est qu'il ne pouvait plus sortir de la lessiveuse : les genoux touchaient le menton. Impossible ! C'est le Piarre qui a été obligé de le sortir de la lessiveuse.
(1) Petit local qui abritait la chaudière servant à cuire la pâtée pour les bêtes.
