Retour chez le pharmacien raconté par
une dame parlant le patois de Saint-Georges-en-Couzan
enregistré
dans
les années 2000 au cours d'une
veillée du groupe Patois Vivant
au Centre social de Montbrison,
13, place Pasteur
pour écouter cliquer ci-dessous
(1 min 30 s)
(traduction : Joseph Barou)
C'était un homme, il était malade parce qu'il ne pouvait pas "aller du corps". Il ne pouvait pas "aller du corps" [il était constipé]. Alors il descendit à Boën. Il alla chez le pharmacien et il lui demanda :
Avez-vous quelque chose pour faire aller du corps ?
Oh ! Y a-t-il longtemps que vous êtes constipé ?
Oh ! il dit, il y a ben bientôt huit jours.
Oh ! Pauvre homme, vous devez souffrir.
Alors il lui dit :
Vous êtes venu à pied ou en voiture ? [en français]
Ah ! Je suis venu à pied.
Et c'est à combien de kilomètres ?
Oh ! il dit, douze kilomètres.
Alors il lui dit :
Ben, prenez un cachet tout de suite. Et puis quand vous arriverez chez vous que vous aurez bien marché, ce sera le moment d'aller au cabinet. Vous serez débarrassé ["dégêné"].
Alors cet homme il prit ce cachet puis il partit, et puis il passe à Sail[-sous-Couzan]. Et puis en montant vers Saint-Georges, oui, eh ben, mon vieux ! c'est que ça le pressait. Alors il dit : Le pharmacien, il a dit que j'arriverais à Saint-Georges…
Il ne pouvait pas, il n'a pas pu arriver Alors, bon, il a posé culotte. Et puis bon, ça lui a fait bien du bien. Mais au lieu de rentrer chez lui, il redescend tout de suite à Boën. Il arrive à la pharmacie.
Alors le pharmacien lui dit :
Mais mon pauvre homme ça ne vous a pas fait effet ?
Oh ! si, que ça m'a fait effet mais vous vous êtes trompé d'un kilomètre, d'un kilomètre !