raconté par
une femme parlant le patois des monts du Forez
enregistré
dans
les années 2000 au cours d'une
veillée du groupe Patois Vivant
au Centre social de Montbrison,
13, place Pasteur
pour écouter cliquer ci-dessous
(34 s)
(traduction : Joseph Barou)
Le grand Joseph ne s'en fait guère ! Quand il a quelque chose à faire, c'est sa femme qu'il fait travailler. L'autre jour, il la tourmentait. Il menait une charrée de foin. Elle avait tant de peine qu'elle geignait [burler] tout en faisant bien attention. Mais voilà que dans une rigole la roue s'enfonce. Le chargement du char dégringole. Le foin tombe sur le chemin. Alors Joseph dit à la mère : Il a versé. Eh bien, tu sais ce qu'il te reste à faire. Tu n'as plus qu'à le relever.
Et, pendant que la pauvre s'esquintait, le fainéant, sans se faire de bile, fumait sa pipe et la regardait. Oh ! il y a des coups de pied qui se perdent !