Construction
d'un pont
sur
le Moingt
(1900-1902)
Franchir
le Moingt...
A
la sortie du bourg de Moingt, l'ancien chemin qui va à
Saint-Thomas-la-Garde se nomme la rue de la
Planche (1). Nom bien choisi qui rappelle qu'à
peu de distance, il faut franchir le
Moingt, une modeste rivière qui prend sa source
à Lérigneux, passe à Ecotay et se jette
dans le Vizézy à Mornand. Cela se faisait, autrefois,
au moyen d'un petit pont en bois. Cette
planche avait sans doute
succédé à un simple gué car la rivière
n'est ni profonde ni large. L'ouvrage était insuffisant
et toujours susceptible d'être emporté par une
crue après un gros orage sur la montagne.
1900
: un pont pour remplacer la planche
Le
conseil municipal de Moingt décide la construction d'un
vrai pont. Le 13 octobre 1900, un arrêté préfectoral
autorise la commune à contracter un emprunt de 6
000 F auprès de la Caisse
des dépôts et consignations au taux de 3,6
%. L'amortissement se fera par annuités égales
payables en un seul terme annuel.
Pour
jeter le pont, il est nécessaire de déplacer légèrement
le chemin. Le pont ne peut être au niveau de la rivière
comme la planche. L'ancien
chemin qui, à droite, passe devant des maisons est abandonné
au profit d'une nouvelle voie surélevée qui demande
des terrassements assez importants. De plus, la commune doit
donc acheter un peu de terrain aux riverains sur le côté
gauche.
Finalement
le coût total de l'opération dépassa les
prévisions. Le décompte définitif des travaux
s'élève à 6 982 F non compris la somme
de 210 F pour acquisition de terrain et les frais de notaire
et d'enregistrement se montant à environ 100 F. L'excédent
de dépense est de 1 292, 31 F. Le conseil municipal emprunte
donc 1 500 F de plus, à 3,75 %, à la
Caisse des dépôts et consignations . Du même
coup, la commune sera imposée de 4 centimes 4/10 extraordinaires
pendant 5 années à partir de 1903. Le pont a ainsi
coûté près de 7 500 F.
Du
bon travail
Mais
c'est un bel ouvrage. Le pont, toujours en bon état,
a une seul arche (2 et 3)). Il mesure une quinzaine de mètres
de long avec une chaussée large de 3,40 m (6). Le parapet,
large de 0,45 m, est soigneusement appareillé. Côté
Moingt, deux bornes chasse-roues (7) sont placées à
son entrée. Il était fait pour durer. Un siècle
plus tard, il fait encore son service.
J.
Barou
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
1
Sortie du bourg de Moingt
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
Une seule arche
2
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
3
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
4
Vers le bourg de Moingt, à
gauche, près de la maison,
le chemin qui conduisait à la planche
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
5
Vers Saint-Thomas, à droite
le chemin délaissé
qui conduisait à la planche
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
6
Entrée
du pont, direction Saint-Thomas...
(Cliché J. Barou, juil. 2011)
7
1900
Affiche de l'adjudication des travaux
(archives privées)
Sources
Registre
des délibérations du conseil municipal de Moingt,
séances du 11 nov. 1900, du 16 janvier 1902 et du 25
mai 1902, archives municipales de Montbrison.
textes
et documentation
Joseph Barou
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2
août 2011
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