Montbrison en 1732

Plan cavalier réalisé en 1732 pour un procès soutenu
par les chanoines du chapitre de Notre-Dame.

Ce document
présente un grand intérêt. Le plan général semble exact.
Il est orienté (nord en haut) et précis même si toutes les maisons ne sont pas dessinées.
L'enceinte comporte effectivement onze tours depuis l'entrée du Vizézy
dans la ville à l'ouest jusqu'à sa sortie à l'est ce que confirme le plan Argou de 1775.
La muraille et les tours ne sont plus crénelées comme sur la vue de Guillaume Revel.
Les fossés sont asséchés et convertis en jardins.

Le Vizézy entre et sort de l'enceinte grâce
à un aménagement du rempart qui forme
une sorte de pont à plusieurs arches
qui supporte le chemin de ronde.

 

Il est intéressant de comparer le plan cavalier de Montbrison de 1732 à deux autres dessins de la ville :


vers 1450
(Guillaume Revel)

1611
(Martelange)

 


1450


1611


1732

     Le château est totalement ruiné ; en 1611 il restait une grosse tour très abîmée.On distingue à droite un bâtiment important avec deux girouettes.C'était l'habitation du capitaine châtelain. A l'époque de la Révolution,
cet hôtel particulier appartenait aux Silvestre de la Noierie.


vers 1450

1611

1732


La tour de la Barrière a un toit très pointu comme dans la vue de Martelange de 1611.
Elle ne porte plus
le hourd en bois du dessin de Guillaume Revel.
La chapelle du couvent de la Visitation est bâtie
depuis 1602. Le dôme, dû à Martin de Noinville, est le monument de la ville le plus fastueux.
Le lanternon, les lucarnes et les nervures sont dorés. En 1902, le dôme est détruit
et reconstruit plus simplement. Depuis, il a de nouveau été restauré.


Saint-Pierre

Le clocher de Saint-Pierre
est peut-être la tour avec deux girouettes. Il y a une certaine ressemblance avec la photo prise par James Dulac vers 1860
ci-dessous.

A gauche un petit clocher surmonté d'une croix
signale le couvent de Sainte-Claire
qui était alors situé à l'emplacement

d
e l'actuel square Honoré-d'Urfé.



Sainte-Claire

En avant, la chapelle de l'Oratoire détruite
par le feu en avril 1774 porte un petit clocheton.
C'est l'aile gauche de l'actuelle sous-préfecture.

vers 1450
Armorial de Guillaume Revel

1611

1732
Au centre de la ville, l'église Saint-André est la plus importante des quatre églises paroissiales
(Sainte-Madeleine, Saint-Pierre, Sainte-Anne et Saint-André).
Depuis le temps de Guillaume Revel elle a été agrandie et la nef a rejoint le clocher.
Son clocher conserve la haute flèche qui existait déjà en 1611.

vers 1450 (Revel)

L'église des Cordeliers (maintenant l'aile sud de l'hôtel de ville) a toujours sa flèche aiguë
qui a été détruite par la foudre en septembre 1768.
En-dessous la halle aux grains, un vaste hangar soutenu par des piliers, a
aujourd'hui laissé son nom à la rue Grenette. Remarquons que la girouette de 1732 (un coq et une croix) reste très semblable à celle de 1450.




1732

La rue Tupinerie était une rue très large, ce qui est exceptionnel
dans une ville close. L'auteur du dessin a exagéré cet aspect.

Notons, au milieu de rue, une maison isolée
(emplacement de l'actuel monument des Combattants)

Le Vizézy coule entre deux rangs de maisons. Le pont d'Ecotay n'existe pas.


Comme pour le Pont neuf à Paris, des maisons sont bâties
sur le pont de l'hôpital. Sur la rive droite, une petite maison
cache la façade de l'hôtel-Dieu Sainte-Anne qui est retrait
de la chapelle reconstruite depuis 1729 à son emplacement actuel
avec des pierres provenant de la démolition de la chapelle
de la maladrerie Saint-Lazare de Moingt.
Primitivement elle était située au bord du Vizézy.

Le cloître de Notre-Dame
forme un quartier à part fermé par trois portes.
         

les deux portes au nord et la porte
de la rue de Moingt



vers 1450 (Revel)

1611

1732

L'église Notre-Dame-d'Espérance est moins bien représentée (clocher mal placé)
que sur le dessin de 1611.
Il n'y a plus, bien sûr, le clocher provisoire en bois qui figurait
sur le dessin de Guillaume Revel mais les chapelles latérales sont maintenant construites.


Château de Charlieu
(1611)     

 

Charlieu
selon G. Jourda de Vaux

Il y a seulement quelques maisons
en dehors de la porte de Moind
(entrée de l'actuelle
rue Marguerite-Fournier).
Le château de Charlieu
et sa belle allée sont dessinés
avec précision (cf. le plan Argou de 1775)

   
Charlieu (plan Argou 1775)

              
                           

Conception : David Barou
textes et documentation : Joseph Barou
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Forez
Mis à jour le 14 août 2010
 
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