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Les indigents de Montbrison
au XIXe siècle :
examen des listes du bureau de bienfaisance
de 1865
Pour
1865, nous disposons de deux listes d'indigents (1)
qui sont complémentaires. La première est soigneusement
calligraphiée dans un petit cahier de 16 pages intitulé
"Bureau de bienfaisance". Elle comprend 98 noms dans
l'ordre alphabétique, sous 99 numéros d'ordre (un
n°, le n° 33, a été omis). Notons aussi
qu'un n° concerne deux personnes, deux surs considérées
ensemble. Chaque nom est suivi, sauf rares exceptions, des renseignements
suivants : situation matrimoniale, âge et adresse. 63 femmes
et 36 hommes figurent dans ce document. Ce sont les chefs de ménage
indigents de la ville.
La deuxième liste porte un titre plus explicite : Renseignements
sur les personnes secourues par le bureau de bienfaisance de Montbrison
pendant l'année 1865. Pour les noms, il
s'agit d'une copie de la première (avec la même erreur
pour le n° 33) mais sans les indications de situation familiale,
d'âge et d'adresse. En revanche, des notes brèves
caractérisent la situation de la personne pour justifier,
ou éventuellement faire des réserves, quant aux
aides qu'elle reçoit. Ces appréciations ont été
rédigées pour les membres du comité de bienfaisance
par les personnes qui avaient un contact direct avec les indigents
au cours des distributions de secours : religieuses de Marie-Joseph
de la communauté du Calvaire et/ou dames membres de l'uvre
de la Miséricorde (2) qui
collaboraient avec elles. Elles nous permettent de mieux connaître
qui étaient les indigents et indiquent aussi, indirectement,
un peu de l'attitude de ceux qui les secouraient.
L'indigent
montbrisonnais de 1865
En 1865, les indigents ne sont pas très nombreux si on
prend comme référence les statistiques, de source
municipale, dont nous disposons, pour les périodes précédentes.
La population indigente avait fortement augmenté de 1828
à 1847-1848 qui avaient été des années
noires. Une grave crise économique avait alors touché
toute l'Europe. A Montbrison, la population assistée était
passée de 129 ménages en 1828, à 262 en 1847
(année record), 213 en 1848 avec 649 personnes secourues
surtout à cause de la cherté
des subsistances (3)
. En 1853, l'amélioration était déjà
sensible avec 134 ménages (477 personnes secourues)
(4).
La liste de 1865 comporte seulement 99 ménages soit 172
personnes. Mais il est vrai que, depuis le 1er janvier 1856, Montbrison
ayant perdu sa qualité de préfecture, la population
a diminué de près de 1 000 habitants.
Les "chefs de ménage" sont majoritairement des
femmes, près des 2/3 des cas à cause du nombre important
des veuves (52) dû à la plus grande longévité
féminine. Il y a un seul veuf. Par chance, 8 veuves seulement
ont encore des enfants à charge. Il y a 29 couples dont
10 ont des enfants. Les célibataires formant des "ménages"
composés d'une seule personne sont 17 : 6 hommes et 11
femmes. Les enfants sont seulement 44 répartis dans 19
foyers différents. Ils représentent 25 % des personnes
secourues. En 1848, ils étaient 324 soit 50 % de la population
indigente du moment.
Situation familiale des chefs
de ménage indigents de Montbrison en 1865
Âge des indigents
L'âge moyen des chefs de ménage indigents est de
64 ans ½ . 85 % ont plus de 50 ans. Pour ce groupe, la
vieillesse avec l'impossibilité de travailler est la
cause principale de la misère pour ceux qui n'ont pu
faire quelques économies surtout s'ils n'ont pas d'enfants
pouvant les aider. La retraite, évidemment, n'existe
pas. Les sociétés de secours mutuel n'en sont
qu'à leurs balbutiements. Le groupe des plus jeunes,
âgés de 31 à 50 ans, est formé de
veuves avec des enfants, de personnes en mauvaise santé
ou affligées d'infirmité. On peut dire qu'en 1865,
à Montbrison, les causes de la misère sont, en
quelque sorte, "ordinaires" pour l'époque.
En 1847-1848, la situation était différente. L'âge
moyen des chefs de ménage indigents était de 52
ans. Beaucoup de familles, avec de nombreux enfants, étaient
dans la misère. L'indigence était alors surtout
liée à une situation économique difficile.
En 1865, nous sommes donc dans une phase d'amélioration
de la situation.
Âge des indigents chefs
de famille
Petits
métiers et grand âge
Les métiers, ou anciens métiers, sont indiqués
dans une quarantaine de cas mais beaucoup d'indigents n'en ont
sans doute pratiqué aucun. Pour les hommes, nous relevons
sans surprise de petits artisans :
- Jean Tournebise, 34 ans, est cordonnier, rue des Fours-Banaux
: nombreuse famille, sans ressources
;
- Jean Ravel, vitrier, de la rue Neuve (5),
pose des vitres à la campagne ; mais sa
femme est malade et ils ont un enfant à charge ;
- Jacques Gourbière, vannier au faubourg Saint-Jean,
65 ans, et son épouse Catherine Chazal font l'objet d'une
mention laconique : le mari infirme
ainsi que sa femme ;
- Jacques Giraud, rue Bourgneuf, 71 ans, ne
peut plus travailler de son état de tisserand ;
- Berlande, 78 ans, rue du Collège : petit
cordonnier, sa femme est infirme ;
- Joseph Derigaud, dit Clermont
sur le boulevard Saint-Jean, est ancien
ouvrier maréchal, ne peut travailler ;
il a 76 ans ;
- Jean Faure, rue de la Sous-Préfecture est ancien
menuisier et ne peut
travailler ; il a 90 ans !
On trouve encore un chaudronnier, un cantonnier, un boucher,
un peigneur de chanvre, un matelassier
et des travailleurs
des champs :
- Jean-Marie Goutallier, rue du Collège, 77 ans, fait
quelques journées comme vigneron ; sa femme est toujours
malade ;
- Antoine Rat, 40 ans, habite quartier de la Porcherie. Il est
qualifié de cultivateur
mais, en fait, il est journalier. Une note résume sa
situation : à l'hôpital
depuis 5 mois, la femme a de jeunes enfants.
Terminons, pour les hommes, par le cas d'un ancien militaire
: Jean-Baptiste Dubois habite au faubourg de la Croix. Il a
81 ans et est marié à Antoinette Montet qui a
75 ans. Cet ancien soldat du 1er
Empire a la charge de ses enfants. Combien sont-ils
et quel âge ont-ils ?
Parmi les indigentes se trouvent des lavandières (6 cas),
des femmes de ménages (4 cas), des fileuses (2 cas) :
- Marie Goutte, veuve Mollin, 76 ans, habite rue Saint-Jean
: blanchisseuse, atteinte de douleurs,
ne peut travailler.
- Marguerite Schmitt, veuve Castella, 45 ans, de la rue Pécomtal,
a 3 enfants : sa seule ressource
est un ménage qu'elle fait, elle est d'une faible santé.
- La veuve Perret, née Garassut , dite Verdun,
a 72 ans : elle n'a que sa quenouille
pour vivre.
Le cas des surs Françon rappelle qu'au XIXe siècle
la situation de beaucoup de maîtres des "petites
écoles" est précaire surtout s'ils n'appartiennent
pas à une congrégation qui leur assure une place
au réfectoire et un asile pour leur vieillesse (6).
Ces deux institutrices habitent ensemble rue Saint-Pierre. Elles
ont 53 et 45 ans : les mois d'école
sont insuffisants pour leur entretien.
La cour des miracles
A la vieillesse, au veuvage, à la charge d'enfants s'ajoutent
souvent des infirmités pour un bon tiers des 99 assistés
du bureau de bienfaisance. La cécité est citée
5 fois, la surdité 4 fois, la folie totale ou intermittente,
4 fois également. Il y a aussi des boiteries, des plaies
aux jambes, des tremblements nerveux, de nombreuses douleurs
(rhumatismes), un cas de haut mal,
l'épilepsie
Plusieurs ayant présumé
de leurs forces se déclarent victimes d'un
effort. Enfin, se retrouvent souvent les simples
mentions : infirme, impotent, malade
- Claudine P., 79 a, célibataire dans le Bourgneuf :
a des yeux de carpe, ne peut travailler,
sans ressources.
- Catherine P., 37 ans, célibataire, place Saint-Pierre
: idiote, fait des ménages,
sans ressources.
- Marie M., 83 ans, Grande-Rue (7)
: infirme, sourde et nécessiteuse.
- Pierrette D., veuve P., 81 ans : atteinte
d'un tremblement, ne peut travailler.
-
Marie F., veuve D., 46 ans, rue Précomtal : le
mari décédé fou, la femme ne peut presque
pas travailler, nécessiteuse.
-
Michel C., 49 ans, Grande-Rue : atteint
de folie intermittente, ne peut travailler
- Baptiste F., 35 ans, du faubourg de la Madeleine est
à Saint-Jean-de-Dieu (8),
sa femme qui a
3 enfants, a réellement besoin
de secours.
Ainsi, dans la cohorte des indigents secourus, se retrouve une
bonne partie des misères, sinon du monde, du moins de
la ville.
Vrai
ou faux indigent ?
Certaines mentions montrent que les administrateurs du bureau
de bienfaisance ont parfois des doutes sur la situation véritable
des personnes secourues. C'est vraiment net dans trois cas :
- Guillaume A., 56 ans, habite faubourg de la Madeleine. Il
est dans le bien-être, il
a des propriétés rurales ; c'est lui qui loue,
à la ville, une partie du champ de Mars (9).
Dans la seconde liste, le nom est d'ailleurs biffé ;
- Pierre P., 66 ans, de la rue Précomtal exerce
la profession de matelassier possède une maison qu'il
habite avec 2 locataires et une vigne ;
-
Joseph B., 56 ans, rue du Collège, travaille
sur la route à casser des pierres, est à son aise.
Pour les autres situations relevées, les réserves
sont moins directes :
- Jean B., du Bourgneuf, possède
une petite maison et une vigne mais
ne peut se livrer à aucun travail par suite d'un effort
;
-
Marie P., veuve P., du faubourg Saint-Jean fait l'objet d'une
longue note qui montre que c'est la rumeur publique qui renseigne
parfois les gens du bureau de bienfaisance : on
dit qu'elle a de l'argent placé, elle a une vache, tue
un cochon, le fils gagne 2,50 F par jour. Cependant
on ajoute :
elle est sourde ;
- Claude B., 78 ans, au Cloître Notre-Dame : le
gouvernement lui accorde une pension de cent francs, il s'occupe
assez mais ne gagne pas pour son entretien. Etait-ce
un ancien soldat ?
- Denise S., veuve G., boulevard de l'Hôpital : elle
ne peut travailler mais ses enfants sont à leur aise
et pourraient venir en aide. Cette fois, c'est
l'attitude supposée de la famille qui est critiquée.
Au total, il y a seulement 7 ou 8 cas douteux.
Faiblesses
et qualités des indigents
Certaines
annotations relèvent les qualités et aussi les
faiblesses des indigents. Pour les défauts, l'alcoolisme
vient en tête avec 6 mentions concernant hommes et femmes
:
- Auguste B., 64 ans, chaudronnier, rue des Cordeliers est un
peu enclin à la boisson ;
- Marie C., 64 ans, de la rue des Arches, est particulièrement
montrée du doigt : elle est
folle, elle mendie dans les campagnes, lorsqu'elle a ramassé
quelque argent, elle se grise ;
- Antoine F, 72 ans, rue du Cloître, est un ivrogne à
la charge de sa femme ;
- Catherine D., 59 ans, veuve A., rue du Tribunal : à
peine si elle voit se conduire, boit de l'eau-de-vie
;
- La pauvre Jeanne F., veuve T., 81 ans, rue Bourgneuf nourrit
son fils qui est un ivrogne.
Mais tout n'est pas mauvais. Claude C., 50 ans, et son épouse
Marie F., 40 ans, de la rue de Moingt,
travaillent courageusement pour leur nombreuse
famille même si le mari se
livre un peu à la boisson.
Dessin du docteur Frédéric Noélas
(archives de la Diana, Montbrison)
La
mendicité considérée comme un délit
et pratiquée par 4 indigents est aussi signalée.
Toutefois les administrateurs du bureau de bienfaisance font
preuve d'une assez grande bienveillance. Ils reconnaissent les
difficultés et le courage de beaucoup de pauvres en notant
ceux qui cherchent à travailler et à se rendre
utiles :
- Antoinette Côte, 54 ans, veuve B., au Calvaire,
est nécessiteuse mais rend des services en travaillant
pour la Providence (10) ;
- Jean Goure, 63 ans, de la rue des Fours-Banaux, fait
quelques journées au cimetière, insuffisantes
pour son entretien ;
- Annet Courtade, 67 ans, du faubourg la Croix, bien qu'infirme
et ne pouvant travailler élève 2
ou 3 moutons qu'il fait paître le long des chemins
;
- La veuve Sauvadet, 50 ans, de la Grande-Rue, s'occupe en
ramassant des cendres par la ville ;
- Jacques Laverdière, 58 ans, est infirme. Avec son épouse,
Jeanne Fonlup, 53 ans, ils élèvent
des porcs au Calvaire ;
- Geneviève Garret, 75 ans, veuve Vessière, habite
rue du Collège. Elle est infirme et ne peut travailler
mais balaye la façade du
collège (11).
Finissons avec le cas de Gabrielle Appolonie. Cette "vieille
fille" a 53 ans. Elle est boiteuse et ne peut travailler.
Mais, notent les administrateurs, elle
habille la Sainte Vierge à l'église Notre-Dame.
Sans doute faut-il comprendre qu'elle coud et brode les robes
destinées à parer une statue de la collégiale
? Y a-t-il une plus gratifiante tâche ?
Les
quartiers de la misère
Les indigents sont inégalement répartis dans la
ville. Ils se regroupent, comme on peut s'y attendre, dans les
quartiers pauvres. Ils ont peu changé depuis l'Ancien
Régime (12). Ce sont surtout
le centre-ville entre la Grande-Rue et la rue des Cordeliers,
le quartier Saint-Jean, le quartier de la Madeleine, le Bourgneuf,
le Calvaire, le quartier Notre-Dame, la Porcherie. Les pauvres
sont les habitants des ruelles et des faubourgs. Ils s'entassent
dans de petites maisons sans lumière ni le moindre confort.
Pratiquement aucun d'entre eux n'habite sur les boulevards et
dans les grandes rues commerçantes : Tupinerie, Simon-Boyer,
Grande-Rue
Cette situation a duré encore longtemps.
Le quartier du Bourgneuf et le Calvaire, par exemple, seront
jusque dans les années 1950 considérés
comme des îlots insalubres (13).
Localisation
des indigents
Quartier
Saint-Jean
|
8
cas
|
Porcherie
|
5
|
Rue
Précomtal
|
8
|
Place
Saint-Pierre
|
5
|
Rue
du Collège
|
7
|
Rue
Neuve (des Légouvé)
|
5
|
Grande
Rue (Martin-Bernard)
|
7
|
Rue
des Fours-Banaux
|
3
|
Quartier
Madeleine
|
7
|
Rue
de Moingt (M.-Fournier)
|
3
|
Quartier
Notre-Dame
|
6
|
Rue
de la Commune (V.-de-Laprade)
|
3
|
Bourgneuf
|
6
|
Rue
des Arches
|
3
|
Calvaire
|
5
|
Autres
rues (ou ?)
|
18
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A la fin du Second Empire, la misère a donc reculé.
Cette amélioration vaut pour l'ensemble du pays et doit
beaucoup à une plus grande prospérité économique.
Localement la municipalité y a contribué avec les
consultations médicales gratuites (1853), le chauffoir
public (hiver 1853-1854), l'ouverture d'une salle d'asile (1855),
les ateliers de tissage (1855), le bureau de bienfaisance, l'ouvroir
de la Providence... (14) Il faut
aussi prendre en compte l'action charitable d'uvres telles
que la congrégation des dames de la Miséricorde
même si elle comporte des aspects paternalistes et moralisateurs.
Des pauvres ont été nourris, habillés, ont
pu recevoir quelques soins. Ce n'est pas rien.
1865, année courante, ordinaire en ce qui concerne l'indigence
à Montbrison. Même incomplète, les listes
du bureau de bienfaisance de la ville ont le mérite de
nous donner un tableau vivant du petit peuple montbrisonnais :
quelques marginaux mais surtout des vieux, des veuves, des infirmes,
tous frappés par les malheurs de la vie.
Joseph Barou
[Village de Forez, n° 116,
octobre 2012]
(1) Dossier Bureau de bienfaisance,
archives municipales de Montbrison. Merci à
Mmes Régine Pinelli et Annik Rateau, responsables
des archives municipales, pour leur grande disponibilité.
(2) Cf. J. Barou, "L'uvre de la Miséricorde
de Montbrison", Village de Forez, n°
24, octobre 1985.
(3) Cf. Rapport de la commission Chavassieu, Rombau
et Boudot créée en 1848 par le conseil
municipal de Montbrison pour faire des recherches
sur la classe indigente, délibérations
du conseil municipal (1847-1852) pages 29 à
31.
(4) Cf. J. Barou, "Chronique de la pauvreté
et des misères dans le Montbrisonnais au début
du Second Empire", Village de Forez, supplément
au n° 12, novembre 1982.
(5) Aujourd'hui rue des Légouvé.
(6) A cette époque, les écoles communales
de la ville sont tenues par les frères des
écoles chrétiennes pour les garçons
et les surs Saint-Charles pour les filles.
(7) Aujourd'hui rue Martin-Bernard.
(8) Etablissement lyonnais qui reçoit les aliénés.
(9) Vaste terrain situé à Savigneux
servant aux manuvres des soldats de la garnison
de Montbrison.
(10) L'institution créée par Jean-Baptiste
d'Allard et tenue par les religieuses de Marie-Joseph,
familièrement appelées surs
des prisons.
(11) Actuel collège Victor-de-Laprade.
(12) Cf. Groupe de recherches d'histoire économique,
"Montbrison à la fin de l'Ancien Régime",
Le passé des villes du Forez, tome 2, Centre
d'études foréziennes, Saint-Etienne,
1971, p. 23-47.
(13) Cf. "Le quartier du Calvaire à Montbrison
dans les années 1930-1940", souvenirs
de Jeanne Moine, propos recueillis et commentés
par Maurice Damon, Cahiers de Village de Forez,
n° 109, juin 2012.
(14) Cf. Barou, "Chronique de la pauvreté
et des misères
" op. cit..
*
*
*
Fête
au profit des pauvres de 1891
Lettre de Paul Dulac, maire de Montbrison,
invitant les dames de la ville
à une réunion
pour organiser une fête
au profit des "pauvres gens si malheureux cet
hiver" (1890-1891).
Programme de la fête
gestion
du site : Joseph Barou
questions,
remarques
ou suggestions
s'adresser :
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